Translate

27 août 2013

Burundi:Le pouvoir en place célèbre ce 26 août 2013, son 3è mandat

Net Press
Le président Pierre Nkurunziza et son épouse Bucumi
Investi pour son deuxième mandat le 26 août 2010, Pierre Nkurunziza, candidat unique aux présidentielles de 2010, se réjouit du bilan enregistré sur tous les aspects durant les trois dernières années de son pouvoir. Il salue notamment le retour progressif de l’exil des leaders de l’opposition qui avaient fui le pays après le boycott du processus électoral par leurs formations politiques regroupées au sein de l’Adc-Ikibiri. Il a en effet remercié la communauté internationale qui a contribué pour convaincre ces leaders politiques de rentrer au pays.

A travers son message à la Nation, le chef de l’Etat n’a pas non plus caché sa satisfaction du fait que le Burundi est sollicité par la communauté internationale pour contribuer au rétablissement de la paix dans d’autres pays. Il a évoqué la présence des militaires et des policiers burundais dans les pays comme Somalie, Soudan, Côte d’Ivoire, le Haïti et prochainement la République centrafricaine et le Mali.

Par la même occasion, Pierre Nkurunziza a annoncé que le projet de loi portant création de la commission vérité et réconciliation (Cvr), pourrait être adopté avant la fin de cette année. Il se trouve sur la table de l’assemblée nationale depuis le 18 décembre 2012 (Cf. Net Press du 22 février 2013). Comme d’habitude, il n’a pas encore une fois oublié de saluer la manière dont la commission nationale terres et autres biens dirigée par Mgr Sérapion Bambonanire résout les problèmes fonciers.

Cependant, les organisations de la société civile font une autre lecture quant au bilan des institutions mises en place depuis le 26 août 2010. Pour le délégué général du Forsc, Me Vital Nshimirimana, le fonctionnement de la justice a démontré jusqu’à présent que cette dernière n’est pas du tout indépendante. Son affirmation se fonde sur l’emprisonnement illégal et irrégulière des défenseurs des droits de l’homme en l’occurrence, Jean-Claude Kavumbagu, directeur de Net Press, Faustin Ndikumana, représentant légal de la Parcem, le journaliste de Bonesha Fm et correspondant de Rfi, Hassan Ruvakuki, le bâtonnier Isidore Rufyikiri et Me François Nyamoya, secrétaire général du parti Msd. De son côté, Faustin Ndikumana déplore que l’économie ne décolle pas, bien que le Burundi sort petit à petit de la crise, suite à l’impunité dont jouissent dans ce pays les corrupteurs et les corrompus. Il rappelle qu’il y a des gens qui s’enrichissement illicitement au vu et au su de tout le monde mais qui ne sont pas du tout inquiétés.

Burundi: Léonard Nyangoma sur les traces d’Agathon Rwasa.

Net Press
Léonard Nyangoma 
Après le retour au pays natal d’Agathon Rwasa en date du 6 août 2013, ce sera bientôt au tour de Léonard Nyangoma, le président du Cndd, à mettre fin à son exile qui aura duré lui aussi trois ans. L’annonce en a été faite hier par Charles Niyungeko, membre du comité national du parti qui n’a pas été très clair hier sur la date précise du retour au bercail de l’ancien ministre de l’intérieur sous Melchior Ndadaye et de fonction publique sous Cyprien Ntaryamira. Ce pourrait être à la mi-septembre, à la fin septembre ou au début du mois d’octobre 2013 ; a-t-il déclaré.

M Niyungeko a ajouté qu’il est très probable que M. Nyangoma pourrait être le candidat que présentera le Cndd à la coalition de l’Alliance des Démocrates pour le Changement ( Adc-Ikibiri) afin qu’il brigue la présidence de la République.

Agathon Rwasa,président du Fnl 
contesté par le gouvernement burundais
Toutefois, les choses ne devraient pas être aussi simples, puisqu’Agathon Rwasa se considère d’ores et déjà comme le leader « naturel » de l’opposition. Mais un éditorialiste d’un journal local a déjà attiré l’attention du successeur de Rémy Gahutu que s’il veut s’auto désigner, déjà comme le porte-étendard de l’opposition sans se concerter avec ses partenaires, l’échec en 2015 serait déjà inscrit dans les faits car, aucune formation politique ne peut à elle seule affronter et battre le Cndd-Fdd aux élections de 2015.

Burundi : le chef de l'Etat met en garde les perturbateurs de la sécurité

Xinhua
Le président burundais P. Nkurunziza

Le chef d'Etat burundais Pierre Nkurunziza a mis en garde lundi les perturbateurs de la sécurité, particulièrement pendant la période électorale.

Dans un message à la nation dédié au 3ème anniversaire de son investiture pour son second mandat à la tête du pays, M. Nkurunziza a précisé que la sécurité était l'alpha et l'oméga pour toute entreprise humaine, qu'il ne pouvait se permettre de "fermer l'oeil devant cette question".

"N'essayez pas d'avaler cette pilule, elle a un goût âpre!", a-t-il averti.

"Nous avons tous eu à souffrir de ce passé qui nous a fait perdre nos proches et nos biens, forçant beaucoup à l'exil", a dit le président Nkurunziza, avant de souligner qu'il se raconte " beaucoup d'histoires pendant la campagne électorale, certaines pour construire, d'autres pour démolir".

Face à cette situation, il a appelé ses compatriotes à la sérénité, à la vigilance, à l'unité et à la solidarité avant, pendant et après les élections en leur demandant de décourager quiconque voudrait ériger devant eux des pierres d'achoppement. 

"Nous devons préparer de bonnes élections, à tel point qu' après ces dernières la vie puisse continuer harmonieusement comme avant", a insisté le chef de l'Etat.

Burundi: la famille Nkurunziza fait un «show» évangéliste dans le stade de Rumonge

RFI
Le président Nkurunziza danse devant sa chorale 
privee 
et sa garde raprochee
Au Burundi, la famille du président Pierre Nkurunziza vient d’organiser pendant quatre jours dans le sud du pays, une grande croisade chrétienne qui a coïncidé avec le troisième anniversaire de sa réélection en 2010, comme il le fait chaque année depuis 2005 et son arrivée à la tête de l’Etat burundais. Mais cette fois, l’opposition n’a pas donné de la voix.

Depuis jeudi, Pierre Nkurunziza avait pratiquement troqué son costume de président pour celui de prédicateur. La première dame du pays, la révérende pasteur Denise Bucumi, chrétienne évangéliste comme lui, n’a pas été en reste, tout comme leurs enfants qui appartiennent à une chorale qui n’a pas hésité à faire le spectacle.

Car il y avait foule dans le stade flambant neuf de Rumonge, dans le sud du Burundi, qui
Denise Bucumi;la 1ere dame
du Burundi
appartient à une équipe de football encadrée par le président lui-même. Des milliers de paysans sont venus écouter chaque jour le couple présidentiel, ainsi que de nombreux autres prédicateurs, rendre grâce à Dieu pour les trois années que Pierre Nkurunziza vient de passer à la tête de l’Etat burundais depuis sa réélection, et pour « les nombreuses bénédictions accordées au Burundi durant tout ce temps ».

Mais c'est surtout les hauts responsables de ce pays qu'on a remarqués. Qu’ils soient catholiques, protestants ou musulmans, tous ou presque étaient présents, la Bible à la main, et semblaient animés d’une grande ferveur. L’opposition burundaise a en revanche été la grande absente. Très critique depuis des années, elle est restée bien silencieuse cette fois.

23 août 2013

AIDBU ou le mythe de représentation de la diaspora burundaise


Burundi News

Les Burundais de l'étranger apprennent sur les médias burundaises de l'existence d'une soi- disante représentation de la diaspora burundaise. Beaucoup n' y attachent aucune importance. Certains se demandent pourquoi un tel acharnement d'une diaspora dont les instances dirigeantes sont nées au Burundi. Drôle de représentation des Burundais qui peut se créer là où ne résident pas les Burundais de l'étranger.
AIDBU, made by CNDD-FDD

Jérémie Ngengakumana et le président Nkurunziza
Cette AIDBU a été lancée en 2004 en Norvège en présence du président du CNDD-FDD de ce temps, Jérémie Ngendakumana. Si AWEPA a financé à un certain moment cette AIDBU, c'est parce que ces parlementaires belges croyaient que cette AIDBU représentait les Burundais de l'étranger.
L'AIDBU est dans le cadre de nyakurisation ou le faux de la politique burundaise. Le parti au pouvoir avait besoin d'une fausse représentation de la diaspora pour acclamer les tricheries électorales et pour empêcher les dénonciations de la mauvaise gouvernance du pouvoir. Le CNDD-FDD avait l'intention de bloquer les naissances de vraies diasporas burundaises.

Il y a même certains membres de l'AIDBU d'une section du CNDD-FDD en Europe qui ont proposé que la section de l'AIDBU dans ce pays soit intégrée dans la section CNDD-FDD de ce même pays.
L'AIDBU a une mission secrète, celle de surveiller les élections de 2015 pour le compte du CNDD-FDD et aussi pour bénir les tricheries électorales du pouvoir.



Démocratie à l'envers de l'AIDBU


Japhet Legentil Ndayishimiye et Sonia Ntibazonkiza 

 accueillis par le président Nkurunziza
Imaginons un groupe de gens qui pourrait se réclamer de constituer un parlement sans qu'il y ait des élections législatives. Les Burundais se rappellent du parti unique où les députés étaient désignés par le pouvoir.
Au niveau de la diaspora, un groupe de Burundais membres du CNDD-FDD de Norvège, pas tous, et d'autres de Belgique, a recruté des Burundais de diaspora dans plusieurs pays pour qu'ils se réclament de la représentation de la diaspora. Certains citent la France. Or, en France, il n'y a jamais eu d'élections des instances de représentation de la diaspora burundaise avant celles du 18 mai 2013 qui ont donné naissance du Rassemblement de la Diaspora Burundaise de France (RDBF).
Il ne peut pas y avoir un représentant de la diaspora des Burundais se trouvant dans un pays désigné à Bujumbura sans que ceux qui sont supposés être représentés soient au courant. Pire, ceux qui ont été désignés à Bujumbura ne l'ont même pas annoncé au retour en Europe et ailleurs.
Les Burundais de la diaspora croient à la démocratie. Une telle violation de la démocratie est à l'image de ce qui se fait au Burundi pour le moment. AIDBU est la création du pouvoir et sera au service du pouvoir. Un exemple, comment se peut-il qu'une personne qui a conduit la fameuse délégation de la diaspora au Burundi soit nommé dans la semaine qui suit à un poste important dans l'administration burundaise?
En l'absence de la démocratie et des élections au sein de l'AIDBU, les Burundais de la diaspora ne reconnaissent pas cette instance. Malgré les pressions du pouvoir, l'AIDBU reste plutôt hors de la représentation de la diaspora.


De l'argent jeté par les fenêtres
Certains peuvent prétendre aider le Burundi à travers l'AIDBU. Mais quand des centaines de milliers de dollars sont dépensés pour organiser des conférences qui n'ont aucun impact sur la vie du citoyen burundais, on peut parler de l'argent jeté par la fenêtre. 
Tenez, d'expérience, avec 15 000 € par an, vous pouvez faire soigner 20 000 personnes gratuitement. Cette AIDBU a déjà coûté cher au contribuable burundais et aussi au contribuable norvégien et belge sans que le peuple burundais en profite.
A Oslo, un membre de l'AIDBU de Belgique a été limogé à Oslo lors de cette fameuse rencontre et est rentré le lendemain. Ceci explique que cette AIDBU est dirigée par d'autres instances mystérieuses. Les présidences des AIDBU sont désignées par un petit groupe de Burundais de Norvège.


Une vraie diaspora qui s'organise


Professeur Libérat Ntibashirakandi
En Europe, les Burundais s'organisent. Des assemblées générales donnent naissance dans plusieurs pays des conseils d'administration élus pour rassembler les Burundais et aussi apporter son aide au peuple burundais. Saluons le travail déjà accompli par la diaspora burundaise en Belgique sous la présidence du professeur Libérat Ntibashirakandi. En France, la RDBF s'organise aussi et a déjà mis en place des commissions adaptées à ses missions.
L'ambassadeur du Burundi en Belgique a fini par se rendre compte que cette AIDBU n'existe que sur le papier. Lors de ses tournées en provinces, il a été accueilli partout par les comités de la vraie diaspora burundaise de Belgique. L'AIDBU est inconnue au bataillon.
En France, celui qui prétendait représenter la diaspora burundaise au nom de l'AIDBU n'a pas eu droit à la parole au nom des Burundais de la diaspora. Un curé burundais a parlé au nom des Burundais, et d'ailleurs un discours très bien apprécié par les Burundais présents par son message de conseil au nouvel ambassadeur et au Burundais présents aussi.



Que le pouvoir comprenne que les Burundais savent s'organiser. L'AIDBU est un échec. La diaspora est libre et reste une force indispensable au peuple burundais. Elle ne peut pas rendre service au peuple si elle -même est prisonnière du pouvoir.

  

Burundi : non louées, les belles maisons appauvrissent les riches

Syfia Grands Lacs
Ceux qui se sont endettés pour construire de belles maisons pour les expatriés, dont la moitié sont partis ces derniers cinq ans, ne trouvent plus de locataires. Ils sont contraints de vendre ou de reconstruire dans les quartiers moins chers où logent la majorité de leurs compatriotes. Un investissement plus sûr…
"Immeuble à louer", lit-on sur la plupart des grands bâtiments, souvent à étages, équipés et avec piscine des quartiers nantis de Bujumbura. Il s’agit notamment de Kiriri qui offre une vue panoramique sur toute la ville et sur le lac Tanganyika et de Rohero connu depuis longtemps comme l’un des quartiers des plus sécurisés de la capitale burundaise. Depuis près de deux ans, la plupart de ces maisons ne trouvent pas de locataires. Elles avaient été construites lors du retour à la paix et les élections générales de 2005. La plupart étaient louées à des expatriés arrivés à ce moment-là.
Une maison située dans le quartier Kinindo

Bien payés, ceux-ci qui travaillaient dans des Ong internationales ou dans le système des Nations-Unies pouvaient s'installer dans une maison d’habitation à plus de 500$ par mois. Mais plus de la moitié de ces expatriés, venus surtout dans le cadre de la démocratisation (depuis 2004 et 2005) et de la consolidation de la paix, sont partis ces cinq dernières années. Même le bureau de l'ONU réduit son personnel d’année en année.. 

Les quartiers chics se vident
Les habitations des quartiers chics ont, depuis lors, du mal à trouver des locataires. La plupart des Burundais préfèrent les maisons des quartiers modestes (Nyakabiga, Ngagara, Bwiza, Mutakura, Kanyosha,…) où le loyer coûte entre 50 et 300 $.
Cette situation pénalise ceux qu’on croyait riches. "Voilà près d’une année que je recherche un locataire. Le dernier occupant de ma maison a déménagé en septembre 2012 pour retourner en Europe. Il me payait mensuellement 1 000 $ sur lesquels je prélevais 600 pour payer mon crédit bancaire, dit un vieux retraité, propriétaire d’une maison à deux niveaux. Le reste me servait pour la survie. Aujourd’hui, la banque menace de vendre ma maison et je risque de crever de faim." Les nombreux commissionnaires qu’il a dépêchés avec 500 $ à la clé s'ils lui trouvaient un locataire n’ont pas réussi. "Les locataires sont hostiles à une offre qui excède 300 000 Fbu (200$). C’est normal, car la misère frappe tout le monde : tous les prix flambent, le taux de chômage est élevé pendant que la corruption se porte bien", explique, avec humour un de ces commissionnaires.

La plupart des propriétaires, souvent des retraités, de l'armée fréquemment, avaient contracté des crédits bancaires pour construire ces maisons. Ils se retrouvent pauvres et désespérés. "Je croyais ainsi m’offrir une retraite dorée, mais ma richesse est devenue la source de mes ennuis. Pour avoir beaucoup investi, la banque m’a déjà adressé une lettre de mise en demeure et menace de vendre ma maison. Ceux qui ont construit dans les quartiers modestes sont à l’abri de ces ennuis", regrette l’un d’eux.

"Notre rôle, explique un chargé des opérations dans une banque commerciale, n’est pas de vendre les maisons de nos clients. La vente aux enchères intervient en dernier recours. C’est pourquoi, nos clients devraient bien mûrir leurs projets."

Investir pour les nationaux
Pour construire, certains ont fort travaillé. D’autres ont volé dans les caisses de l’État, selon l’OLUCOME (Organisation de lutte contre la corruption et les malversations économiques). Mais, leur problème est révélateur de la mentalité de ceux qui ont beaucoup d'argent : au lieu d’investir pour le bien-être de leurs concitoyens en proposant des logements décents à des prix raisonnables, ils se sont lancés dans des opérations immobilières pour faire payer les expatriés. Ils oublient que ceux-ci, certes paient plus, mais pour un séjour limité, alors que loger les Burundais est un investissement d'avenir.

Avertis, certains transforment leurs maisons afin de pouvoir accueillir plusieurs locataires à la fois. D’autres les revendent aux plus riches pour construire dans les quartiers populaires. Quant à la plupart de ceux qui construisent aujourd’hui, ils évitent les grands immeubles qui ne trouvent pas de locataires. "Les propriétaires de ces maisons devraient changer de mentalités et indexer les prix au coût de la vie. Le pays est pauvre et certains mangent une seule fois par jour alors qu’ils étaient habitués à trois fois. Pourquoi eux n’accepteraient-ils pas de réduire le coût du loyer ?", propose un membre de PARCEM (Paroles et actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités). Il est impératif de s’ajuster. "Les nationaux, même riches préfèrent un loyer peu cher afin d’épargner et se construire leur propre logement. D’autres craignent d’être pris pour des orgueilleux", précise Oscar Nyandwi, responsable de Burundi Broker Agence, une organisation des commissionnaires de Bujumbura. "Souvent, il leur est pénible de mettre la maison à 700 $, quand le locataire précédent payait 1000. Mais, c’est mieux que de la laisser vide durant toute une année, estime-t-il. Pourquoi mourir de faim ou voir sa maison vendue aux enchères, alors qu’elle coûte des centaines de millions de francs burundais ?"

Burundi:si Nkurunziza n’était pas candidat!

Burundi News
Le président congolais Sassou Nguesso accueilli
par son homologue burundais Pierre Nkurunziza
La politique burundaise est pleine de rebondissements. Toutefois, le pouvoir du CNDD-FDD ne ressemble à aucun autre dans le passé du Burundi. Le Président Nkurunziza n'est pas un homme prêt à décider de décider. Il laissera chacun lui dire tout et son contraire. Il n'a pas non plus l'envie de ne plus être chef. Pourtant les sollicitations ne manquent pas. Au sein de sa famille, des prétendants attendent dans l'antichambre. Les plus pressés ne sont pas ceux qui sont connus. Les généraux n'entendent pas lâcher le pouvoir. Pour ceux qui ne le savent pas, le vrai gouvernement est composé par quelques généraux qui décident de tout sous la direction du Président Nkurunziza. Le gouvernement ne fait que mettre en exécution. Comme dirait l'ancien Président Chirac, ils décident et le gouvernement exécute.

Une visite du Président congolais et un message
La visite du Président Sassou Ngesso du Congo Brazza n'a pas suscité beaucoup de curiosité de la part des journalistes. Les motifs avancés étaient trop simplistes pour une telle visite de plus de deux jours. Certains journalistes ont répétés les communiqués officiels et autres bribes d'information. Le Président Ngesso n'est pas venu au Burundi pour demander quelques centaines de militaires qui iront en République centrafricaine d'autant plus que le Burundi était demandeur. Les caisses de l'Etat sont vides et certains nantis du régime ne s'enrichissent pas suffisamment. Il n'est pas venu juste pour parler du conflit du Kivu dans lequel le Burundi entretient un jeu trouble.

Conférence de presse des 2 chefs d'Etats à l’aéroport 
de Bujumbura avant le départ du président Nguesso 
Le Président Sassou Ngesso était porteur d'un message d'un Président européen. Il n' y en a pas beaucoup en Europe occidentale. Ce message demandait avec insistance au Président Nkurunziza de ne pas se représenter en 2015 pour la stabilité du Burundi et la démocratie. En quelque sorte, le message lui signifiait qu'il n'avait pas le soutien de l'occident s'il se représente en 2015. Est-ce qu'il y a un rapport avec les départs de quelques diplomates européens du Burundi?

Les jours prochains, le nouveau Président ghanéen Dramani Mahama se rendra au Burundi. Il sera porteur d'un message d'outre Atlantique. Le Président Obama veut aussi la stabilité de la sous- région. Il est convaincu que l'absence de Nkurunziza aux élections de 2015 est aussi un signe de stabilité et de démocratie.

Il restera à savoir si le Président Nkurunziza ira aux élections malgré les messages de deux pays qui comptent dans la politique africaine.

Et l'opposition
L'opposition doit s'attendre à la violence. Les milices imbonerakure sont organisées en sorte que la violence éclate avant et pendant les élections. Les cotisations forcées des Burundais non membres du CNDD-FDD est un test et aussi pour identifier ceux qui ne sont pas avec le CNDD-FDD.

Le parti au pouvoir organise une milice. Si l'opposition n'organise pas sa propre sécurité, elle devra se ranger derrière le CNDD-FDD. Quel militant pourra-t-il se lancer dans une telle insécurité avec des forces de police du pouvoir? Face à cette milice du pouvoir, il faudra de la résistance. Soit le pouvoir retire sa milice; soit l'opposition s'organise pour résister. Le problème qui se pose est que le jeu démocratique ne peut se faire avec une milice armée et entraînée. Celui qui est en face serait, soit un nul, soit un figurant.

La grande force de l'opposition est la cohésion et aussi l'organisation du peuple.
Il n' y a jamais dans l'histoire des pays un pouvoir qui a organisé une milice et qui n'a pas commis de massacres. Il reste à savoir quand cette milice commettra les massacres.

Burundi:attaque des hommes armés en commune urbaine de Kanyosha.

RPA
Une personne a été tuée la nuit dernière à son domicile au quartier Nyabugete 3, zone et commune urbaine de Kanyosha.
La victime s’appelait Jean Claude Nzohabonayo, un entrepreneur privé. Ce père de famille a été tué par balle par des hommes armés non identifiés.
                                                      Le voisinage se plaint de la lenteur de l’intervention policière.

Burundi:Pacifique Nininahazwe « pas surpris par les propos du ministre de l’Intérieur » sur le Focode

Journal Iwacu
Ce mardi 20 août, le ministre de l’Intérieur accuse le Focode et certains membres de la société civile de se comporter comme des politiciens. C’était à l’occasion d’une réunion qu’il a organisée avec certains responsables des partis politiques. Pacifique Nininahazwe, président du Focode, s’en défend.
Pacifique Nininahazwe
« Chaque fois que nous faisons une critique sur les actions gouvernementales, il considère que nous sommes en train de combattre le pouvoir», réagit M. Nininahazwe, président du Forum pour la conscience et le développement (Focode). 
Et d’ajouter:
«Le ministre devait répondre aux questions posées par les citoyens au lieu d’attaquer les dénonciateurs ».

Exemples à l’appui, le président du Focode montre combien de fois ce dernier s’est acharné contre cette organisation injustement : « Récemment, il a répondu à une lettre adressée au Conseil national de la communication (CNC) pour exiger l’accès de tous les citoyens aux médias publics. » Sans attendre la réponse du CNC, déplore-t-il, « il nous a répondu que nous sommes en train de combattre l’action du gouvernement, du chef de l’Etat et du parti Cndd-Fdd ». Et pourtant, précise-t-il, le CNC a donné une suite qui n’est pas en accord avec la sienne. Et cette fois-ci, il pense que c’est en raison des déclarations faites lors du mauvais accueil d’Agathon Rwasa que le ministre de l’Intérieur s’attaque à cette association.

« Que le ministre de l’Intérieur soit précis ! »

Edouard Nduwimana,ministre de l’intérieur
Sur une éventuelle transformation du Focode en un parti politique, c’est avec un sourire que Pacifique Nininahazwe répond : « C’est la spécialité de ce ministre. Un jour, il a déclaré que le marché de Bujumbura a été brûlé par la volonté de Dieu, aujourd’hui il arrive à dire que le Focode deviendra le FNL. Je ne sais pas où il tire ce genre d’inspiration. Notre forum n’a aucune intention de devenir un parti politique ».

D’après lui, le ministre de l’Intérieur communique quelquefois sur base des rumeurs et des préjugés, ce qui n’est pas honorable pour un homme de son rang.

Sur l’accusation que le Focode serait contre les travaux communautaires, Pacifique Nininahazwe prend pour témoin le président de la République qui a participé dans les travaux communautaires organisés par ledit forum. Il lui demande de se ressaisir au lieu d’accuser les autres. Par ailleurs, il déplore le fait que durant plus de 5 ans, ce ministre n’a pas pu proposer un projet de loi devant régir ces travaux.

Quant à l’absence des partis de l’Alliance des démocrates pour le changement (ADC-Ikibiri) dans cette réunion, M. Nininahazwe est inquiet : « C’est incompréhensible qu’un ministre qui se veut rassembleur préfère faire une réunion avec un seul groupe de partis. » 

D’après lui, il serait mieux qu’il invite tout le monde et que les accusations portées contre certains leaders soient dites en leur présence.

Signalons qu’au cours de cette réunion avec les gouverneurs et quelques responsables des partis politiques, le ministre de l’Intérieur a annoncé que le Code électoral sera prêt avant décembre 2013. Il a, en outre, indiqué que dès octobre, tous les cas des partis non conformes à la loi seront soumis à la Cour suprême pour prendre des mesures conséquentes. 

Aux politiciens qui prêchent la loi du talion « œil pour œil, dent pour dent », il leur a rappelé qu’ils risquent d’être empêchés de faire des descentes sur terrain.

Nouveaux heurts entre communautés bafulero et barundi à la frontière burundo-congolaise

RFI
Loin des différents conflits qui ont cours en République démocratique du Congo (RDC) et qui sont très médiatisés depuis deux ans dans le Sud-Kivu, des explosions de violences ont lieu régulièrement entre les tribus bafulero et barundi. Toutes deux sont membres d’une tribu qui parle kirundi, et vivent au nord de la ville d’Uvira. Ce conflit meurtrier a déjà fait de nombreuses victimes, mais également de nombreux déplacés internes ou encore des réfugiés, qui ont trouvé refuge en date.
La milice "Mai-Mai"
Tout a commencé ce vendredi 16 août lorsque de nouveaux heurts entre les communautés bafulero et barundi ont fait huit morts dans la plaine au nord de la ville d’Uvira. Ces violences se sont ensuite étendues et ont poussé des centaines de Congolais à trouver refuge de ce côté-ci de la rivière Risizi qui sépare la RDC du Burundi, dans la province de Cibitoke. 

La représentante du HCR au Burundi, Catherine Huck dresse un état de la situation :
« Ce sont beaucoup de femmes et d'enfants, et on est à peu près au-delà de 1 000 maintenant parce que les chiffres varient d’heure en heure. Nous les avons accueillis dans le centre de transit à Cishemere, qui est à côté de Cibitoke ».

Il s’agit, selon les témoignages recueillis par le HCR, d’un conflit interethnique entre Bafulero et Barundi, qui se disputent le pouvoir depuis la mort de leurs rois respectifs il y a deux ans, auquel il faut ajouter un regain de tensions dû à la présence de groupes armés qui sont dans les montagnes au-dessus d’Uvira. Et cette guerre qui se déroule loin des caméras a de graves conséquences.

La représentante du HCR explique pourquoi : « Ces nouveaux réfugiés vont être acheminés dès demain dans un des quatre camps de réfugiés au Burundi, des camps qui abritent déjà près de 30 000 réfugiés congolais ».

Burundi: plainte contre l'ex-rebelle Rwasa pour le massacre de Gatumba

Jeune Afrique
Des Congolais réfugiés au Burundi ont déplosé plainte contre Agathon Rwasa, chef historique récemment sorti du maquis de l'ancienne principale rébellion burundaise, pour le massacre en août 2004 de quelque 160 réfugiés du camp de Gatumba, à l'ouest de Bujumbura, selon une copie reçue par l'AFP.

Rwasa Agathon
La plainte, déposée le 13 août dernier auprès du procureur de la République, accuse Agathon Rwasa, chef historique des Forces nationales de libération (FNL) et son ex-porte-parole Pasteur Habimana, d'avoir commandité "le génocide, la dévastation et le pillage dans le camp de réfugiés situé à Gatumba dans la nuit du 13 août 2004", faisant "166 morts et 116 blessés".

Elle a été rédigée par les chefs de la communauté banyamulenge (nom des tutsi de République démocratique du Congo) du Burundi. Contactés par l'AFP, ils ont refusé de s'exprimer dans l'immédiat, à l'instar des services du procureur.

A l'appui de leur plainte, ils citent "les aveux de M. Habimana sur les ondes tant nationales que internationales revendiquant ce crime".

Pasteur Habimana
Les FNL avaient, par la voix de M. Habimana, immédiatement revendiqué le massacre dans les médias. Plusieurs sources avaient cependant affirmé à l'époque que des miliciens congolais Maï-Maï et des extrémistes hutus rwandais basés en RDC voisine avaient également participé à l'attaque du camp.

Contacté jeudi par l'AFP, M. Rwasa, réapparu publiquement le 6 août à Bujumbura après trois ans de maquis, a dénoncé une "manipulation" en vue de l'"éliminer de la scène politique".

"Je ne suis pas coupable de quelque chose en relation avec ce qui s'est passé à Gatumba", a-t-il affirmé. "S'il y a quelqu'un qui a revendiqué ça haut et fort, ils n'ont qu'à s'en prendre à lui", a-t-il poursuivi, faisant directement allusion à M. Habimana qui avait mené une fronde contre lui au sein des FNL en 2009.

Pasteur Habimana a de son côté nié toute responsabilité dans ce massacre, affirmant que sa voix avait "été imitée" lors de la revendication radiodiffusée. Il avait pourtant réitéré à plusieurs reprises la responsabilité des FLN dans l'attaque.

"Les banyamulenge ont causé des problèmes en RDC et au Rwanda, j'espère qu'ils ne veulent pas en poser également au Burundi", s'est-t-il emporté.

Les FNL, rébellion redoutée, exclusivement hutue, avaient signé en 2006 un accord avec le pouvoir burundais et Agathon Rwasa était rentré à Bujumbura. Il avait à nouveau rejoint la clandestinité en 2010, après avoir retiré son parti des élections générales de 2010, arguant de fraude.



Burundi : Agathon Rwasa dans le collimateur de la justice

RFI
Agathon Rwasa
Agathon Rwasa, le leader historique des ex-rebelles des Forces nationales de libération (FNL), qui vient de réapparaître publiquement après trois années passées dans la clandestinité, serait dans le collimateur de la justice. On a appris que les réfugiés congolais banyamulenge rescapés du massacre perpétré dans le camp de Gatumba en 2004 (qui avait fait 166 morts et 116 blessés), ont porté plainte contre lui et son ancien porte-parole auprès de la justice burundaise il y a une dizaine de jours.

Pasteur Habimana
Cette plainte a été déposée dans le plus grand secret 
le 13 août, alors que la communauté des réfugiés banyamulenge du Burundi commémorait dans le silence le neuvième anniversaire du massacre de Gatumba. Ceux qui sont présentés comme les commanditaires du massacre de Gatumba, le leader historique des FNL (Forces nationales de libération), Agathon Rwasa et son ancien porte-parole, Pasteur Habimana, aujourd’hui son ennemi juré, sont sur le territoire burundais, explique les représentants des réfugiés banyamulenge.

Et pour eux, la justice burundaise « n’a donc plus aucun prétexte pour ne pas juger les auteurs d’un crime aussi odieux », d’autant qu’elle n’a même pas besoin de mener des investigations puisqu’ils avaient revendiqué cette attaque. Contacté par RFI, l’ancien porte-parole des FNL nie toute responsabilité : « Ma voix a été imitée », jure aujourd’hui Pasteur Habimana, alors que Agathon Rwasa s’en lave les mains : « Lorsqu’il a dit ce qu’il a dit, je l’ai entendu à la radio comme tout le monde. Lui était au Congo, moi j’étais au Burundi, j’ai appris ce qui s’était passé à Gatumba très tardivement, à la mi-journée. Alors vous comprenez que moi, j’ignore les tenants et les aboutissants de cette affaire. Tous ceux qui pourraient faire la lumière sur ce qui s’est passé à Gatumba c’est peut-être ceux qui oeuvraient dans la région de Gatumba à ce moment-là, moi je n’étais pas dans cette région ».

Et Agathon Rwasa n’en reste pas là. Il rappelle aux autorités burundaises qu’il soupçonne d’être derrière cette plainte qu’il continue à jouir, comme tous les anciens combattants dans ce pays, d’une immunité provisoire pour l'ensemble des faits commis pendant la guerre civile. Que va faire le procureur général de la République du Burundi ? Son bureau n’a pas voulu réagir jusqu’ici.

20 août 2013

Burundi: Jets de pierre au domicile des parents d’Hussein Radjabu

RPA
La milice Imbonerakure du parti Cndd-Fdd
Une bagarre a éclaté la nuit de ce dimanche à Muyinga entre les membres de la famille d’Hussein Radjabu et les jeunes Imbonerakure du parti CNDD-FDD près du domicile des parents de cet ancien président du parti CNDD-FDD. 

Alexis Sinduhije, président du parti MSD, était également venu se joindre à la famille de l’ancien homme fort du parti CNDD-FDD durant la cérémonie de levée de deuil définitive de la mère d’Hussein Radjabu.
Cette famille reproche aux jeunes Imbonerakure d’être à l’origine de cette insécurité. Le responsable des jeunes Imbonerakure dans cette province indique ignorer cet incident mais précise que la responsabilité sera individuel.

Burundi: Général Didier Nyambariza réagit aux propos de Rwasa Agathon

BujaNews


ANALYSE DU DISCOURS DE RWASA AGATHON PAR LE GÉNÉRAL DE BRIGADE DIDIER NYAMBARIZA 


Introduction :
Suite à l’Interview d’Agathon Rwasa du Samedi 10 Aout 2013 où il cite le Général de Brigade Didier Nyambariza comme étant un agent de la Documentation (Police Présidentielle du Burundi) contre les dirigeants de l’Opposition, ce dernier (Gén. Brig. Didier N.) a tenu à clarifier cette déclaration qu’il qualifie de « mensonge politique ».

Cette analyse est intitulée :


LES NON-DITS DE LA POLITIQUE DE MENSONGE
Le Général Didier Nyambariza

Le Burundi, comme le dit Rwasa dans son interview, a été toujours caractérisé par la politique de mensonge. 
Dans ses propres mots, il dit : « C’est dommage qu’un gouvernement se sert de mensonge pour gouverner… ». Mr Rwasa enchérit en parlant de cupidité, de qualité politique, de justice, etc.

D’abord, je tiens à signaler aux lecteurs que mon intervention rapide n’est pas une propagande anti-FNL ni une propagande pro-CNDD-FDD, mais qu’il s’agit une analyse basée sur les propos de Rwasa, faussement patriotique mais qui en réalité, simple propagande politique dans la tradition burundaise de mentir dans le but de diviser pour régner.
Et je le redis à qui veut l’entendre que je ne suis pas en liaison ni avec la Police Burundaise ni avec les Services de Renseignement, mais qu’il s’agit encore une fois de cette politique à la burundaise de diviser pour régner.
Mon but n’est pas de me justifier mais d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur certaines réalités qu’il faut considérer pour bâtir la paix durable au Burundi.

Voyez-vous, je suis de ceux qui croient que les Elections de 2015 seront exactement comme les Elections de 2010, et que ce ne sera ni Rwasa ni Sinduhije qui vont faire la différence par la politique ! En voilà, une des raisons qui m’a poussé et d’autres (Nzabampema, Negamiye, etc.) a regagné le maquis dont Rwasa se permet de nier, alors qu’il en était au début le Chef Principal, avant qu’il n’ordonne à son Tueur préféré, l’Officier Bariyanka Antoine alias SHUTI, d’éliminer les éléments gênants.

Le même SHUTI qui au moment où Rwasa se relance aujourd’hui en politique est entrain d’entrainer des ex-combattants au Sud-Kivu sur un territoire des Mai Mai pour attaquer ou éliminer des dirigeants burundais en temps d’élections (2015).

Laissez-moi vous parler de la vraie notion de Vérité : je fais parti d’un de ces Mouvements Politiques Armés qui croient en cette partie de la Préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme : « Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression » et l’opinion internationale n’est pas prête de me contrarier si je prouve que le pouvoir du CNDD-FDD a un point unique le caractérisant : le CNDD-FDD dirige le pays en tyran et en oppresseur de l’Opposition en général. 


En plus, le CNDD-FDD enfonce invisiblement notre pays dans le gouffre du sous-développement socio-économique !

En tant qu’homme de terrain, je peux divulguer quelques secrets pour éclairer les Burundais qui veulent construire sur la Vérité … sinon pour ceux qui veulent bâtir sur le mensonge, les jours sont comptés.


Pour comprendre, il faut se demander cette question : « Pourquoi cet acharnement à la personne de Mr. Didier Nyambariza ? Répétons donc en résumé les propos de Rwasa :


« IL Y A MÊME CET OFFICIER DE POLICE ENVOYÉ PAR LA POLICE POUR NOUS ÉLIMINER, MOI ET SINDUHIJE, ET UN SOI-DISANT MAHOPA…IL DEVAIT NOUS RAMENER… ET APRÈS RECEVOIR LE GRADE DE GÉNÉRAL… QUAND À CE GÉNÉRAL NZABAMPEMA, IL A ÉTÉ ENVOYÉ POUR ME TUER AU CONGO, ET QUAND « ILS » ONT CONSTATÉ QUE JE N’ÉTAIS PAS AU CONGO, « ILS » ONT DÉCIDÉ DE CRÉER CE MOUVEMENT (FNL)… »


D’où le grand mensonge de Rwasa : RWASA À BEL ET BIEN ÉTÉ ET RÉSIDÉ AU CONGO, EN TANZANIE ET AU KENYA ET, A ENTRETENU ET CONTINUE À ENTRETENIR ACTUELLEMENT UNE RÉBELLION DIRIGÉE PAR SHUTI (L’ex-chef de Renseignement du FNL-PALIPEHUTU, l’Officier BARIYANKA Antoine).


Rebelles du Fronabu
Il est regrettable pour un tel personnage de mentir sur des pareils détails vérifiables : en résumé, tous les déserteurs ex-FNL sont sortis du pays en liaison avec l’Etat Major de Rwasa, dirigé en 2011 par SHUTI. Moi-même, ayant été persécuté injustement par le pouvoir du CNDD-FDD, j’ai été obligé d’entrer en contact avec les FNL Rwasa basés au Kivu (RDC) pour demander la suite du programme. J’ai été donc en contact (par téléphone satellitaire) avec des Officiers FNL, en particulier les Officiers NZABAMPEMA et NEGAMIYE.


J’ai suivi régulièrement, les combats des FNL dirigés par RWASA avec d’autres groupes et j’ai contribué en matériels tel que des groupes électrogènes … pourquoi mentir ?


J’ai été informé en premier de la division entre le groupe Rwasa/Shuti et le groupe Isidore/ Nzabampema, et Dieu seul sait comment j’ai été endeuillé par la mort du Colonel NEGAMIYE Rogatien, assassiné dans une embuscade dirigée par SHUTI appuyé par des groupes Mai Mai et sur ordre de Rwasa. C’est à ce moment que le groupe SINDUHIJE/RWASA/MAHOPA a commencé à divulguer leurs mensonges. 


Mon objectif n’est pas de parler des détails sur terrain ni des tueries internes mais de prouver que Rwasa a été bel et bien au Congo et qu’il a aujourd’hui une rébellion dirigé par SHUTI et dont l’objectif principal est d’assassiner des dirigeants burundais avant ou pendant les élections de 2015.


Rwasa Agathon et le Général Nzabampema
Si vous analysez l’interview, à part les belles paroles démocratiques apprises par cœur par tous les politiciens burundais, vous comprendrez que Rwasa esquive les questions concernant l’ADC-IKIBIRI ! Est-ce une stratégie alors que certains membres de l’ADC sont au courant de l’existence de ces combattants au CONGO? 


La raison pour laquelle je divulgue ces secrets, c’est que les rebellions sans Vision Politique qui opèrent en cachette ne réussissent jamais (perte de temps) mais opèrent même en terroristes et RWASA le sait très bien.


Le mensonge dans la politique ne dure jamais… histoire de rappeler que l’origine de cet acharnement contre l’Officier Didier Nyambariza est le Président du MSD Alexis SINDUHIJE quand il divulguait (à qui veut le croire)que Didier NYAMBARIZA était responsable de son arrestation en Tanzanie. Auparavant, il avait répandit auprès des FNL/RWASA que le Colonel Didier était un agent des SNR (Services de Renseignement) et s’était associé avec le Capitaine NZEYIMANA (Alias Mahopa) pour répandre le mensonge (guerre médiatique) au sein des membres FNL de l’Afrique de l’Est. 


Quel est le vrai problème SINDUHIJE/NYAMBARIZA ? 

Sinduhije a décidé de contrecarrer l’Officier Didier Nyambariza, puisque ce dernier avait prouvé à un membre MSD l’implication incontestée de SINDUHIJE (avec ses montages radio RPA conçus pour écarter les vrais pistes) dans l’assassinat du Dr. Kassi Manlan (Ex-Représentant OMS au Burundi), version confirmée par les FAUX TUEURS Nkurunziza Dieudonné alias NGANGURA et Nuni Martin … Mais ceci est une autre histoire liée cependant au point commun entre les assassins de l’Histoire du Burundi (61, 65, 69,72, 88, 91-92, 93 avec Ntega-Marangara, Bugendana, Buta, Gatumba, etc.) qui ont juré de s’auto-couvrir pour fuir la justice. Pourquoi pensez-vous que la Commission Vérité-Justice-Réconciliation est impossible au Burundi ? Parce que la plupart des leaders politiques et militaires (UPRONA NYAKURI, FNL, CNDD-FDD, MSD, FRODEBU NYAKURI, etc.) sont tous impliqués dans les actes génocidaires du passé et respirent grâce à l’Immunité Politico-Diplomatique auto-attribuée. 

Voilà pourquoi, il est inutile de rêver d’un changement politique par la voie des urnes … à moins d’un miracle !


Rwasa est donc le premier responsable des combattants qui ont été obligé (par le SNR) de déserter les FDN et la PNB, et ont fini par regagner d’autres groupes ou de créer leurs propres rébellions.

Au début, il s’agissait d’entamer une lutte commune … tout à fait légitime ! Il s’agissait de réunir les groupes de Rwasa (FNL), de Nyangoma (FDD), de Kampayano (FRD) et de Sinduhije (FRONABU). Et d’un coup, ces leaders politiques ont décidé de rentrer au pays en délaissant les combattants qui avaient fui à cause d’eux ! Comme résultats, les Officiers NZABAMPEMA, NEGAMIYE et d’autres (tous déserteurs des FDN/PNB) ont décidé de se rebeller contre RWASA et ce dernier à mandater l’assassin SHUTI pour les éliminer.


L’Officier NEGAMIYE et beaucoup d’autres ont été tués dans des embuscades tendus soit par SHUTI et ses Mai Mai soit par les FDNAC/SNR opérant clandestinement au Congo, alors que NZABAMPEMA en échappait de justesse avec blessures.


Quand on dit que SHUTI serait le suivant Chef de Renseignement Burundais (SNR) du Gouvernement Rwasa, alors on peut vous encourager à fuir définitivement le pays, sinon à nous rejoindre dans le maquis !


Voilà donc que Mr. Rwasa, soi-disant « Porte-parole » de la Vérité, prépare d’avance son interview et parle en long et en large d’un Officier de la Police du nom de NYAMBARIZA DIDIER (merci de la pub) envoyé pour l’éliminer ainsi qu’un de l’Officier NZABAMPEMA envoyé aussi pour le traquer au Congo. Alors que Mr. RWASA chante dans tous ces discours qu’il est resté au Burundi, et semble être soutenu dans ce mensonge par le pouvoir en place (car le CNDD-FDD et alliés ne nient pas !), cela prouve que C’EST PAR LE MENSONGE QU’IL A DÉCIDÉ DE BÂTIR SA POLITIQUE, AU MÊME TITRE QUE LE CNDD-FDD ET LES ALLIÉS NYAKURI!

En bref, Rwasa commet deux erreurs tactiques en ignorant la réalité de la rébellion actuelle :

Il s’aligne avec le gouvernement dirigé par le CNDD-FDD en rejetant tout dialogue avec les Mouvements politico-armés qui sont une réalité (alors qu’il continue à entretenir une milice cachée et dirigée par SHUTI) ; 

Il se permet de minimiser et rejeter des Officiers de carrière qui ont été persécutés à cause de ses erreurs et/ou fautes (fuite injustifiée puisqu’il revient comme il était parti, sans aucun changement ne soit observée) et pense faire la course au pouvoir en solo, sans se soucier de leurs présences réelles.


Laissez-moi donc conclure en apprenant à Mr. RWASA (Renseignement déjà connu par le pouvoir en place et l’opinion internationale) que les ex-combattants qu’ils ont délaissés dans la nature sont aujourd’hui orientés vers un Rapprochement de Mouvements Politico-Armés sans distinction d’ethnie ni de région, et qu’ils vont combattre jusqu’à ce que la VÉRITÉ et la JUSTICE soient restaurées au Burundi !


(À suivre, les itinéraires exacts de Rwasa au Congo…). 


GÉNÉRAL DE BRIGADE DIDIER NYAMBARIZA

ALLIANCE INTORE


REPRÉSENTANT LÉGAL AUPRÈS DU SADC

18 août 2013

Burundi:"La terre, une question de vie ou de mort au Burundi"

Journal Iwacu
Salathiel Muntunutwiwe a réalisé une étude sur les conflits fonciers entre rapatriés et résidents. Il propose la création du fonds d’indemnisation.
Le politologue constate que la CNTB est influencée par une gestion émotionnelle de la question. Ce politologue fait remarquer que la CNTB ne tient pas compte de la notion d’acquéreur de bonne foi pourtant reconnue par la loi burundaise : « En traitant la question foncière, poursuit-il, la CNTB veut tout simplement restituer la terre au rapatrié. »

Salathiel Muntunutwiwe explique que cette gestion crée des problèmes de confiance, de réconciliation et de bonne cohabitation entre le rapatrié et le résident ou l’acquéreur de bonne foi. D’après lui, le travail de terrain qu’il a réalisé a montré que certains rapatriés évitent de poser à la CNTB ces problèmes : « Ils ne veulent pas que la CNTB expulse quelqu’un qui a acheté de bonne foi. »

Ce qui étonne le politologue est que la CNTB ne veut pas tirer des leçons de l’histoire. Pour lui, la CNRS (Commission Nationale de Réhabilitation des Sinistrés) avait fait une étude pour collecter les fonds qui seraient donnés au rapatrié ou au résident pour résoudre les problèmes de terre : « L’argent était estimé à plus de 600 millions de dollars. » Au lieu de continuer le même exercice, précise-t-il, la CNTB veut créer des problèmes en privilégiant la logique de la restitution unilatérale.

Pour Muntunutwiwe, cette gestion a pour conséquence le manque de réconciliation : «Il y a risque d’affrontement entre les rapatriés et les résidents même quand ils sont de la même ethnie.» Selon lui, son travail a montré que la terre est une question de vie ou de mort au Burundi. « C’est une question d’identité qui concerne tout le monde », insiste-t-il. Salathiel Muntunutwiwe rappelle que cela peut créer un problème politique grave qui risque d’être traité par le régime en place. Or, celui-ci s’est déjà piégé parce qu’il considère que la CNTB gère bien la question alors qu’elle est en train de « creuser la tombe du régime. »

Des voies de sortie
Le politologue propose la création et la mise en place d’un fonds d’indemnisation ainsi que le remplacement de la CNTB actuelle. « Il faut y mettre d’autres individus capables de gérer la question de manière posée et rationnelle afin de réconcilier le peuple burundais », conseille-t-il. La CNTB doit être contrôlée par un ministre qui peut aller répondre aux questions des parlementaires et non par le Président de la République.
Enfin, conclut Muntunutwiwe, l’Etat est le responsable de la gestion et de la régulation du problème foncier au Burundi. Il lui demande de chercher de l’argent pour créer ce fonds prévu par Arusha pour résoudre le problème entre rapatriés et résidents et acquéreurs de bonne foi.
Néanmoins, Dieudonné Mbonimpa, porte-parole de la CNTB, souligne que le travail de cette commission vise la réconciliation de tous les Burundais.

Burundi: après ses Etats généraux, la Justice libère Rwembe, accueilli en héros alors que des témoins tremblent Après ses Etats généraux, la Justice libère Rwembe, accueilli en héros alors que des témoins tremblent

Journal Iwacu
Au lendemain des Etats généraux de la justice, tenus à Gitega durant cinq jours, la libération de Michel Nurweze, alias Rwembe, vient remettre en question, une fois de plus, l’indépendance de la magistrature qui a fait couler tant d’encre et de salive. Le chemin à parcourir est encore long …

Le Commissaire Michel Nurweze,alias Rwembe
L’arrestation de Michel Nurweze, alias Rwembe, a lieu quelques jours avant la conférence des bailleurs de fonds du Burundi, tenue à Genève, en octobre dernier. 
Certains avaient déjà prédit une mise en scène du pouvoir pour faire momentanément les yeux doux à la communauté internationale. 
Cet ancien commissaire adjoint de la police à Gitega, Michel Nurweze, avait été arrêté en août dernier, accusé par la population d’avoir commis des exécutions extrajudiciaires ou torturé des habitants. Son arrestation avait suivi la mise en place, par le procureur général de la République, d’une commission chargée d’enquêter sur ces cas d’exécution extrajudiciaire. Un crime que la commission ne reconnaîtra finalement pas.

Michel Nurweze était cité comme principal auteur dans l’enlèvement et la décapitation de Léandre Bukuru tué à Gitega. D’autres accusations avaient été formulées contre lui, l’assassinat de Juvénal Havyarimana, un élève kidnappé du quartier Magarama dans la ville de Gitega et retrouvé mort à Mwaro, celui de Claude Nkundamahoro alias Nzungu de Gatumba, décapité, et l’assassinat d’Emmanuel Misago, un citoyen de Songa, commune et province Gitega. Ainsi que des tortures infligées à Zacharie Ngenzebuhoro et Philibert Kimararungu.

Lors de ses comparutions, l’ancien commissaire adjoint à Gitega a toujours nié les faits lui reprochés, jusqu’à accuser les victimes d’être à la solde des manipulateurs qui n’apprécient pas le travail accompli dans le maintien de la paix et la sécurité au Burundi

Un prévenu qui ne semble pas inquiété
« Je suis ici parce que j’ai pris de bonnes initiatives pour la sécurité du pays. Je demande d’ être libéré et blanchi parce que tout ce dont on m’accuse ne sont qu’une série de manipulations orchestrées par des soi-disant associations des droits de l’homme et certains médias », a parfois plaidé Rwembe, en déclarant « avoir toujours fait son travail de policier dans l’intérêt public. » Et sa défense a toujours qualifié ces accusations de sans valeur, puisqu’aucun témoin à charge ne s’est jamais présenté physiquement à la barre. Pourtant, le principal témoin, l’ancien chef de colline Songa, Gaston Gahungu n’a jamais été convoqué par le tribunal de grande instance de Gitega.

Le ministère public avait requis la perpétuité pour l’enlèvement et l’assassinat de Léandre Bukuru, avec 140 millions de Fbu de dédommagement. A propos des tortures infligées à Zacharie Ngenzebuhoro, 15 ans de servitude pénale et une amande de 12 millions ont été demandés, tandis que, sur le cas de Philibert Kimararungu, l’accusation avait souhaité que l’accusé purge 15 ans d’emprisonnement ferme, et qu’il verse 15 millions de Fbu à la victime.

Le 12 août dernier, le tribunal a levé la plupart des charges portées contre Michel Nurweze, alias Rwembe. Notamment l’assassinat de Léandre Bukuru et des tortures infligées à Zacharie Ngenzebuhoro. Il a décidé que Philibert Kimararungu n’a pas été torturé, mais a eu de simples blessures. Rwembe a ainsi été puni d’un emprisonnement de trois mois et du paiement d’un million de francs burundais en guise de réparation. Et comme il vient de passer plus d’un an sous les verrous, M. Nurweze a été libéré.

Une indépendance de la magistrature encore loin …
Pierre Claver Mbonimpa rappelle qu’aucune personne accusée de crime extrajudiciaire n’a jamais été condamnée. Pour lui, malgré les recommandations faites lors des Etats généraux de la Justice à Gitega, les magistrats ne peuvent pas être indépendants tant qu’ils sont téléguidés par le pouvoir : « l’indépendance de la magistrature décrétée à Gitega n’est pas pour bientôt. C’est pourquoi le ministre de la Justice se cramponnait à son maintien et à celui du président de la République dans le bureau du Conseil supérieur de la magistrature, pour garder la main mise sur l’appareil judiciaire. »

A partir du cas Rwembe, ajoute Vital Nshimirimana, le président du FORSC, nous croyons qu’il y a une main derrière, surtout quand il s’agit de protéger un agent public qui a commis des crimes ignobles.
Lors des ces assises de Gitega, l’impunité a été dénoncée comme cause des violations massives des droits de l’Homme. « Mais, concomitamment à ces assises, certains magistrats ont pris leur décision et confirmé leur manque de disposition à être indépendants, en rendant une justice équitable et impartiale », se désole M. Nshimirimana. Car, ajoute-t-il, dans cette affaire, il était possible de constater sans beaucoup d’efforts la commission des crimes par le prévenu : « Mais, en requalifiant les faits, le juge a eu honte d’acquitter purement et simplement le prévenu, même si ce qu’il a fait vaut acquittement. » Pour M. Nshimirmana, c’est le pire des cadeaux que certains magistrats puissent donner à la population au lendemain des Etats généraux de la Justice, où plusieurs participants se sont battus pour défendre le respect de l’indépendance de la magistrature.

« Une honte pour la justice burundaise ! »

Pour Pacifique Nininahazwe, président du Forum pour la Conscience et le Développement (Focode), l’acquittement de Michel Nurweze, alias Rwembe est une honte à la justice burundaise. C’est un message bien clair que, signale-t-il, le pouvoir vient de lancer : « Regardez, ce que nous arrêtons, nous finissons par les acquitter. N’ayez pas peur de continuer, nous pourrons vous acquitter. Il n’y aura pas de suite aux crimes dont vous serez responsables ».