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23 août 2013

Burundi:si Nkurunziza n’était pas candidat!

Burundi News
Le président congolais Sassou Nguesso accueilli
par son homologue burundais Pierre Nkurunziza
La politique burundaise est pleine de rebondissements. Toutefois, le pouvoir du CNDD-FDD ne ressemble à aucun autre dans le passé du Burundi. Le Président Nkurunziza n'est pas un homme prêt à décider de décider. Il laissera chacun lui dire tout et son contraire. Il n'a pas non plus l'envie de ne plus être chef. Pourtant les sollicitations ne manquent pas. Au sein de sa famille, des prétendants attendent dans l'antichambre. Les plus pressés ne sont pas ceux qui sont connus. Les généraux n'entendent pas lâcher le pouvoir. Pour ceux qui ne le savent pas, le vrai gouvernement est composé par quelques généraux qui décident de tout sous la direction du Président Nkurunziza. Le gouvernement ne fait que mettre en exécution. Comme dirait l'ancien Président Chirac, ils décident et le gouvernement exécute.

Une visite du Président congolais et un message
La visite du Président Sassou Ngesso du Congo Brazza n'a pas suscité beaucoup de curiosité de la part des journalistes. Les motifs avancés étaient trop simplistes pour une telle visite de plus de deux jours. Certains journalistes ont répétés les communiqués officiels et autres bribes d'information. Le Président Ngesso n'est pas venu au Burundi pour demander quelques centaines de militaires qui iront en République centrafricaine d'autant plus que le Burundi était demandeur. Les caisses de l'Etat sont vides et certains nantis du régime ne s'enrichissent pas suffisamment. Il n'est pas venu juste pour parler du conflit du Kivu dans lequel le Burundi entretient un jeu trouble.

Conférence de presse des 2 chefs d'Etats à l’aéroport 
de Bujumbura avant le départ du président Nguesso 
Le Président Sassou Ngesso était porteur d'un message d'un Président européen. Il n' y en a pas beaucoup en Europe occidentale. Ce message demandait avec insistance au Président Nkurunziza de ne pas se représenter en 2015 pour la stabilité du Burundi et la démocratie. En quelque sorte, le message lui signifiait qu'il n'avait pas le soutien de l'occident s'il se représente en 2015. Est-ce qu'il y a un rapport avec les départs de quelques diplomates européens du Burundi?

Les jours prochains, le nouveau Président ghanéen Dramani Mahama se rendra au Burundi. Il sera porteur d'un message d'outre Atlantique. Le Président Obama veut aussi la stabilité de la sous- région. Il est convaincu que l'absence de Nkurunziza aux élections de 2015 est aussi un signe de stabilité et de démocratie.

Il restera à savoir si le Président Nkurunziza ira aux élections malgré les messages de deux pays qui comptent dans la politique africaine.

Et l'opposition
L'opposition doit s'attendre à la violence. Les milices imbonerakure sont organisées en sorte que la violence éclate avant et pendant les élections. Les cotisations forcées des Burundais non membres du CNDD-FDD est un test et aussi pour identifier ceux qui ne sont pas avec le CNDD-FDD.

Le parti au pouvoir organise une milice. Si l'opposition n'organise pas sa propre sécurité, elle devra se ranger derrière le CNDD-FDD. Quel militant pourra-t-il se lancer dans une telle insécurité avec des forces de police du pouvoir? Face à cette milice du pouvoir, il faudra de la résistance. Soit le pouvoir retire sa milice; soit l'opposition s'organise pour résister. Le problème qui se pose est que le jeu démocratique ne peut se faire avec une milice armée et entraînée. Celui qui est en face serait, soit un nul, soit un figurant.

La grande force de l'opposition est la cohésion et aussi l'organisation du peuple.
Il n' y a jamais dans l'histoire des pays un pouvoir qui a organisé une milice et qui n'a pas commis de massacres. Il reste à savoir quand cette milice commettra les massacres.

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