Net Press
Le président Pierre Nkurunziza et son épouse Bucumi |
Investi pour son deuxième mandat le 26 août 2010, Pierre Nkurunziza, candidat unique aux présidentielles de 2010, se réjouit du bilan enregistré sur tous les aspects durant les trois dernières années de son pouvoir. Il salue notamment le retour progressif de l’exil des leaders de l’opposition qui avaient fui le pays après le boycott du processus électoral par leurs formations politiques regroupées au sein de l’Adc-Ikibiri. Il a en effet remercié la communauté internationale qui a contribué pour convaincre ces leaders politiques de rentrer au pays.
A travers son message à la Nation, le chef de l’Etat n’a pas non plus caché sa satisfaction du fait que le Burundi est sollicité par la communauté internationale pour contribuer au rétablissement de la paix dans d’autres pays. Il a évoqué la présence des militaires et des policiers burundais dans les pays comme Somalie, Soudan, Côte d’Ivoire, le Haïti et prochainement la République centrafricaine et le Mali.
Par la même occasion, Pierre Nkurunziza a annoncé que le projet de loi portant création de la commission vérité et réconciliation (Cvr), pourrait être adopté avant la fin de cette année. Il se trouve sur la table de l’assemblée nationale depuis le 18 décembre 2012 (Cf. Net Press du 22 février 2013). Comme d’habitude, il n’a pas encore une fois oublié de saluer la manière dont la commission nationale terres et autres biens dirigée par Mgr Sérapion Bambonanire résout les problèmes fonciers.
Cependant, les organisations de la société civile font une autre lecture quant au bilan des institutions mises en place depuis le 26 août 2010. Pour le délégué général du Forsc, Me Vital Nshimirimana, le fonctionnement de la justice a démontré jusqu’à présent que cette dernière n’est pas du tout indépendante. Son affirmation se fonde sur l’emprisonnement illégal et irrégulière des défenseurs des droits de l’homme en l’occurrence, Jean-Claude Kavumbagu, directeur de Net Press, Faustin Ndikumana, représentant légal de la Parcem, le journaliste de Bonesha Fm et correspondant de Rfi, Hassan Ruvakuki, le bâtonnier Isidore Rufyikiri et Me François Nyamoya, secrétaire général du parti Msd. De son côté, Faustin Ndikumana déplore que l’économie ne décolle pas, bien que le Burundi sort petit à petit de la crise, suite à l’impunité dont jouissent dans ce pays les corrupteurs et les corrompus. Il rappelle qu’il y a des gens qui s’enrichissement illicitement au vu et au su de tout le monde mais qui ne sont pas du tout inquiétés.
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