IWACU
Depuis la décision du Conseil National de la Communication (CNC) d’interdire à la RPA la diffusion des témoignages de Pascal Bizimana, les réactions continuent de fuser. Contre ce qui est qualifié « d’acharnement contre Pierre Claver Mbonimpa. »
Pacifique Nininahazwe |
Les témoignages de Pascal Bizimana, qui se dit ancien membre de la formation paramilitaire à Kiliba Ondes, semblent créditer les déclarations du président de l’Aprodh. Pour le Pr Gertrude Kazoviyo, secrétaire de la ligue des droits de l’homme Iteka, le CNC a le devoir de faire la promotion de la protection du journalisme. Il ne devrait pas, selon elle, demander que ce citoyen arrête ses témoignages. Mme Kazoviyo ajoute que cette décision du CNC a des conséquences sur la recherche de la justice et que les citoyens ont soif de connaître la vérité sur l’emprisonnement de Pierre Claver Mbonimpa. D’après elle, quand il y a des citoyens qui fournissent des informations en rapport avec ce dossier, ces dernières devraient normalement aider la justice à bien faire son travail, en libérant Pierre Claver Mbonimpa. « Empêcher que les détenteurs de ces informations les livrent, c’est porter préjudice à un jugement équitable en faveur de Pierre Claver Mbonimpa. »
Pierre-Claver Mbonimpa |
Pour Pacifique Nininahazwe, président du Focode, les autorités burundaises font tout pour que la vérité sur les entraînements paramilitaires au Congo ne soit pas dévoilée. Il s’étonne que le CNC interdise ce qui pourrait blanchir Pierre Claver Mbonimpa, alors qu’il ne dit mot lorsqu’il s’agit de le charger. Pour lui, c’est comme si toutes les institutions du pays s’étaient liguées contre une seule personne.
En rappelant les zones d’ombre dans l’arrestation du président de l’Aprodh et le refus de lui accorder la liberté provisoire, signes de l’impartialité de la justice, M. Nininahazwe s’étonne des décisions du CNC. Pour lui, tout ce qui peut disculper Pierre Claver Mbonimpa ne doit plus passer sur la voie des ondes.
La milice Imbonerakure du Cndd-Fdd en entraînement au Congo |
Mais, s’étonne-t-il, tout ce qui peut l’enfoncer encore plus peut est autorisé : « Lorsque vous écoutez l’émission Akabirya qui passe sur la radio Rema FM, depuis l’arrestation de Pierre Claver Mbonimpa, aucun jour ne passe sans qu’on parle de lui. Même si on l’insulte, même si on le salit de la pire des manières, le CNC ne dit rien du tout. C’est-à-dire que tout ce qui peut enfoncer M. Mbonimpa ou ternir son image est permis par le CNC. »
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