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L’association pour la reconstruction et développement de la commune Ntega (ADEN) demande des enquêtes pour faire la lumière sur les évènements sanglants de Ntega-Marangara en août 1988.
Cela ressort d’un communiqué de presse que l’association a sorti ce 15 août, en marge de la 26è commémoration des massacres à caractère ethnique survenues dans les communes Ntega et Marangara.
Pascal Butoyi, représentant légal de l’ADEN, indique que ces tragiques évènements ne peuvent pas avoir d’explication pour les habitants de ces communes, notamment celle de Ntega, qui jadis était connue pour la cohésion entre tous ses habitants.
Il note qu’une importante question n’a cessé d’être soulevée depuis plus d’un quart de siècle, mais elle est restée sans réponse :« Pourquoi une si longue absence d’enquêtes judiciaires et approfondies pour identifier, appréhender, juger et condamner les cerveaux, les planificateurs et les exécutants de ces actes ignobles ? »
Et de constater que l’impunité qui s’en est suivie sous les différents gouvernements qui se sont succédé depuis lors pourrait être perçue comme un encouragement à pareil crime. « Cette situation a privé et prive toujours la nouvelle génération de toute information sur les tenants et les aboutissants de cette barbarie humaine », martèle-t-il.
Pour lui, l’opacité savamment entretenue sur les mobiles réels de cette tragédie ne peut que profiter aux criminels qui se cachent derrière le paravent ethnique. Pire, soutient-il, rien ne rassure que la population de Ntega peut espérer une quelconque issue avec la mise sur pied de la Commission Vérité Réconciliation, car la composante justice semble avoir été extirpée des missions de ladite commission.
Et de conclure que seule une justice indépendante peut rassembler à nouveau les Burundais derrière un idéal commun de cohabitation, de vision commune et de développement.
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