Iwacu
Le témoignage douloureux d’un père
La mort de Queen Bucanayandi a fait couler beaucoup d’encre. La jeune fille, d’à peine 22 ans, est retrouvée morte dans un hôpital « Hope » à Ngagara. Son père témoigne.
« La dernière fois que j’ai vu ma fille vivante, c’était le Vendredi 25 avril dernier. », se souvient Jacques Bucanayandi. Queen Bucanayandi était, selon son père, une jeune fille comme les autres. Elle aimait faire la fête, certes, mais « Les jeunes d’aujourd’hui font tous cela. ». Rien donc d’alarmant jusque-là, pour la famille de la jeune fille, aînée d’une fratrie de trois enfants.
Puis lundi 28 avril à 23h : « Queen est morte ! ». C’est la mère, dévastée, qui lui annonce la nouvelle par téléphone. Le père, se précipite à l’hôpital Hope à Ngagara. Il retrouve sa fille nue, juste recouverte par un couvre-lit. « Elle n’était même pas à la morgue…Juste couchée sur une table », relate Jacques Bucanayandi. Ceux qui l’ont transportée à l’hôpital, indique-t-il, étaient déjà entre les mains de la police. Trois jeunes gens : Lambert Rukundo, aujourd’hui détenu à la prison centrale à Mpimba et deux autres dont un arabe, qui seront libérés plus tard. Le même soir, le corps de la jeune fille sera transporté à la morgue de l’hôpital Roi Khaled.
« Il a tué ma fille ! »
Selon le diagnostic du docteur, Queen serait morte d’une overdose de drogue ou on lui aurait donné du poison. Qu’importe, poison ou drogue, le père de Queen a une certitude : « Lambert a tué ma fille ! Et il doit répondre de ses actes ». Lambert Rukundo, c’est un jeune homme de 35 ans, avec qui elle était depuis dimanche.
Malgré l’innocence clamée par le jeune homme et ses proches, le père de Queen, lui, est persuadé de la culpabilité de Lambert Rukundo pour plusieurs raisons : D’abord, c’est la dernière personne qui était avec sa fille. « Il l’a ramenée chez lui à Ngagara Q 9 et Dieu seul sait ce qu’il lui a donné ». Deuxième chose, les médecins ont révélé que la jeune fille était morte 3 heures avant d’être conduite à l’hôpital. « Pendant, tout ce temps, il aurait pu la sauver. Mais au lieu de cela, il a appelé ses copains et n’eût été ces deux jeunes gens, il voulait se débarrasser du corps de ma fille ! ». Troisièmement, toujours selon le père de Queen, le jeune homme a un casier judiciaire bien rempli : « C’était un trafiquant de drogue en Europe. Il avait déjà été emprisonné plusieurs fois pour ça. »
Les boîtes de nuit, lieu de perdition pour les jeunes
Jacques Bucanayandi n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, certaines boîtes de nuit doivent être mises en cause. « Les assassins de nos enfants sont à chercher dans ces boîtes de nuit. Havana, Cristal, Bora bora, Kiss club…Va-t-on savoir, ce qu’ils y prennent… »
Le cri du père de Queen n’est pas sans fondement. Pour cause, deux mois à peine, avant la mort de Queen Bucanayandi, une autre jeune fille avait succombé, après avoir plongé dans la piscine de la boîte de nuit « Kiss Club ». Une fille surnommée « Gigi » de Ngagara. Elle avait tout juste 18 ans. « Il faut absolument faire quelque chose. Cela ne peut pas durer ! », implore Jacques Bucanayandi.
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