Iwacu
Le Mouvement pour la Solidarité et le Développement – MSD, a soufflé ses cinq bougies ce dimanche 8 juin. Le parti d’Alexis Sinduhije a connu une série de difficultés. La dernière ? « Une tentative de nyakurisation par le Service national de renseignement », selon son Secrétaire général. Pourtant, le MSD se dit toujours fort sur l’échiquier politique.
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| Alexis SINDUHIJE |
Dans un communiqué de presse sorti à l’occasion de son cinquième anniversaire, le MSD pointe du doigt le service national de renseignements qui serait en train de mettre en exécution un plan visant la scission du parti. Me François Nyamoya, secrétaire général du parti, n’y va pas par quatre chemins : « Le parti MSD fait l’objet d’une tentative de déstabilisation. Le service national renseignements est en train de faire des montages judiciaires tout à fait ridicules. Mais ils le font toujours parce qu’ils ont une justice à leur botte. » Ce lundi 9 juin, les partis politiques sont appelés par le BNUB à apposer leur signature sur un document ayant trait aux élections transparentes, libres et apaisées pour tout le monde en 2015. Pour le MSD, le SNR devrait prendre les devants pour y apposer sa signature.
Me François Nyamoya reste optimiste : « Dans cette tentative d’anéantir un parti aussi jeune que le nôtre, le résultat a été le contraire. Le parti est fort, grâce à l’engagement, à l’intelligence et au courage de ses membres. Je voudrais encore une fois les tranquilliser et les encourager à aller de l’avant. Parce que nous finirons par arriver à la victoire, qui est celle d’un Burundi juste. »
Un comportement inhumain …
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| Me François NYAMOYA |
Il reconnaît que ces cinq dernières années n’ont pas été de tout repos pour le MSD : la suspension du parti pendant 4 mois, certains membres tués et plus d’une soixantaine de membres emprisonnés, dont 21 à perpétuité. Quant à Roger Muhizi, le membre du MSD transféré de l’hôpital à la prison centrale de Mpimba, alors qu’il était encore sous traitement, Me Nyamoya qualifie d’inhumains ceux qui ont agi de la sorte. Cela illustre le côté inhumain de ceux qui font ces choses là. Parce que, même un criminel avéré doit être soigné et présenté devant la justice dignement. »
D’après le président de l’Ordre des médecins du Burundi, le transfert de Roger Muhizi de la Polyclinique centrale de Bujumbura à la prison centrale de Bujumbura n’a pas été fait selon la loi. Pour Dr Grégoire Ngendakuriyo, ce militant du MSD devrait retourner à l’hôpital. « Je pense qu’on devrait faire en sorte que la loi et les droits du malade soient respectés. Je pense que la place de Roger Muhizi devrait être à l’hôpital et non à Mpimba, pour que les soins puissent être terminés avant que la justice ne se saisisse de son cas. »
La ligue des droits de l’homme Iteka condamne l’emprisonnement de ce membre du MSD au moment où ses médecins demandaient son transfert à l’étranger. Elle déplore, en outre, que le médecin qui suivait ce cas aurait subi des tracasseries administratives. La ligue Iteka demande également que Roger Muhizi retourne à l’hôpital.
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