Des combats intenses ont opposés, ce samedi, 22 juin, une cinquantaine d’hommes armés et les militaires burundais, sur la colline Higiro, secteur Kibuye, de la Commune Rugazi. Bilan : deux maisons incendiées, une personne blessée à la jambe et un militaire blessé au genou. La population, qui a d’ailleurs collaboré avec l’armée, parle d’une attaque de « rebelles ».
Selon les sources sur place, 14 « rebelles » ont été appréhendés. Ils s’étaient cachés dans les vallées de Rugomero, Gakara et Rubuye. « Ils étaient habillés en shorts et en maillots de corps », indiquent les mêmes sources.
La population affirme aussi que quatre fusils ont été retrouvés. Tite Gahungu, de la colline Higiro, raconte : « C’était aux environs de 9 heures du matin, lorsqu’une cinquantaine de personnes ont débarqué sur notre colline. Comme ils étaient habillés en tenue militaire, on croyait qu’ils étaient des militaires ».
Mais, poursuit-t-il, un bruit courrait selon lequel des rebelles allaient traverser le coin en direction de la Kibira. « Nous avons alors alerté les militaires et les combats intenses ont duré presque 5 heures », indique-t-il.
Il signale que, simultanément, d’autres « rebelles », en provenance de la Kibira, sont intervenus et ont attaqué une position militaire sur la colline Muhini. Le bilan reste inconnu.
La population désemparée
« La population se trouve dans le désespoir. Nous avons fui les mains vides. Et là où nous nous sommes refugiés, on nous demande d’amener de la nourriture, alors que nous n’avons rien sur nous », indique Espérance Nyabenda, une femme qui revenait chez elle pour chercher de la nourriture.
Selon l’administrateur de la Commune Rugazi, Philbert Nkundwanayo, les gens peuvent retourner dans leurs ménages. Pourtant, la population sur place affirme avoir reçu l’ordre, de la part du commissaire de la police à Bubanza, Rémegy Nzeyimana, d’attendre un peu avant de retourner dans leurs ménages.
Hier, le ministre de la Défense nationale et des anciens combattant affirmait que l’armée avait anéanti ces groupes armés à 99%.
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