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5 juillet 2012

Analyse Introspective sur les acquis du cinquantenaire et sur les défis actuels et futurs

Net Press
En cette occasion chère de célébration du cinquantenaire anniversaire d’indépendance, l’association Parole pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem) rappelle aux Burundais en général et aux dirigeants en particulier que c’est le moment de faire une analyse introspective sur les acquis de ces cinquante dernières années et sur les défis actuels et futurs. M. Faustin Ndikumana, représentant légal de la Parcem a indiqué ce matin que c’est dans ce cadre que son association vient de commanditer une enquête-sondage d’opinion où plusieurs personnalités ont été interrogées.
En effet, a-t-il poursuivi, les acquis du cinquantenaire sont notamment la liberté d’expression car cette dernière se remarque par le pluralisme politique même s’il subsiste des cas d’imperfection ou des maladresses de certains. Le deuxième acquis est la cohabitation ethnique puisque même si des problèmes sont encore une réalité, le cachet ethnique disparaît progressivement. Le troisième est celui de la stabilité des institutions car, maintenant les Burundais élisent leurs dirigeants et cette démocratie n’exclut aucune composante de la société.
Toutefois, des défis ont été relevés tel que le problème de leadership car, le Burundais n’a pas encore de classe politique visionnaire qui pense l’intérêt supérieur de la nation. Une dynamique de leadership nous manque encore pour catalyser les énergies vers une vision commune. 50 ans après l’indépendance, le sens de respect de la chose publique a reculé, les mandataires publics et les cadres de l’Etat rivalisent dans l’accaparement et la démonstration des richesses détournées, ce qui se traduit par la corruption et les malversations économiques. La démographie a augmenté puisque la population qui était estimée à deux millions en 1962 a été multipliée par quatre et avoisine 8 à 9 millions d’habitants aujourd’hui, une population projetée à 16 millions en 2050. Aussi, la politisation de l’administration et l’instrumentalisation de la justice se traduit dans les faits par le manque de transparence dans l’accès à l’emploi public. Par voie de conséquence, cette pratique consacre une éclosion à base politique alors que la séparation des postes politiques de ceux techniques est prévue par la loi, et une justice à deux vitesses, de deux poids deux mesures alors qu’elle doit être un arbitre.
Pour ce, Parcem interpelle la conscience des Burundais à faire preuve de maturité, de lucidité, de sagacité pour affronter les défis de l’heure dans ce monde qui se globalise. Ainsi, précise le président de la Parcem, un changement de comportement s’impose.

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