Alors que l’actualité médiatique du mois de mai et une partie du mois de juin 2012 fut presqu’entièrement absorbée par ce qui est devenu par la force des choses le scandale « rukaragate » en souvenir du célèbre scandale du « Watergate » qui coûta la présidence des Etats-Unis à Richard Mulhous Nixon en août 1974, une autre actualité économico-financière elle aussi peu reluisante fut quelque peu occultée.
Il s’agit de l’absence d’argent à la banque centrale et dans les banques commerciales.
Lorsque la rumeur commença à circuler, le gouverneur de la BRB(la Banque Centrale), M. Gaspard Sindayigaya, monta au créneau pour affirmer haut et fort qu’il n’en était rien, et qu’il y avait assez de liquidités pour faire tourner l’activité économique burundaise comme auparavant.
Cette rumeur non fondée, renchérissait-il, était due à la forte demande de fonds en cette période de commercialisation du café par rapport aux autres périodes de l’année.
Et voilà qu’hier, Déo Ngendakumana, spécialiste des questions économiques, a jeté le pavé dans la marre en reparlant de pénurie dans les banques burundaises. Mais il n’a pas voulu dramatiser la situation afin de ne pas affoler les épargnants, affirmant que la situation pourrait se normaliser grâce à la coopération bilatérale et multilatérale avec nos bailleurs de fonds traditionnels qui seraient priés de renflouer nos banques d’argent frais.
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