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Les premières réactions aux changements intervenus à la tête du parti présidentiel avant-hier commencent à tomber, et il faut dire que celles que l’on a entendues ce lundi ne sont guère élogieuses. Le président de l’Alliance des démocrates pour le changement (Adc-Ikibiri), M. Léonce Ngendakumana, s’est dit tout à fait stupéfait qu’un homme occupant une fonction aussi respectable puisse s’abaisser jusqu’à utiliser un langage aussi trivial et aussi méprisant.
Il a comparé certaines personnes et certains milieux qu’il n’a pas nommément désignés mais faciles à deviner, à des chiens affamés et amaigris à la recherche de quoi manger (imbwa za mujeri). Avec humour (ou ironie c’est selon…), M. Ngendakumana a supposé que la voix du président était issue d’un vieil enregistrement dont les journalistes auraient oublié d’extirper les mauvais éléments, car de tels propos sont indignes d’un homme politique pour les temps qui courent.
Il a ajouté qu’il est tout à fait inadmissible que les syndicats et les organisations de la société civile, tout comme les partis de l’opposition soient assimilés à des chiens affamés, au moment où ceux qui sont au pouvoir seraient détenteurs des richesses qu’il a traduites dans son langage d’avant-hier par de la viande.
Faudrait-il rappeler enfin que le même langage cynique avait été utilisé lors du premier anniversaire de la victoire du Cndd-Fdd en août 2006 par un homme qui, entre temps, a perdu sa liberté. C’était lors des premières révélations sur la vente illicite du Falcon 50, et Hussein Radjabu, au sommet de sa gloire et de son orgueil, avait comparé nos confrères qui traitaient cette information à longueur de journée à des gens qui parlent et reparlent de cette affaire jusqu’à vrombir comme le Falcon 50 détourné.
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