Jean Claude Kavumbagu
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Au cours du mois de décembre de l’année qu’on vient de clôturer, le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba s’est exprimé à travers les médias locaux sur le cas d’emprisonnement du directeur de l’agence Net Press.
A la question de savoir si notre pays est en guerre actuellement, le porte-parole du gouvernement l’a confirmé prétextant que les El Shebbab ont déjà menacé d’attaquer le Burundi. Rappelons que Jean-Claude Kavumbagu incarcéré à Mpimba, il y a de cela 173 jours soit à peu près 6 mois, est accusé de trahison, une infraction possible en cas de guerre selon le code pénal burundais.
Néanmoins, le représentant du ministère public a reconnu au cours de la dernière audience à la cour d’appel de Bujumbura que le Burundi n’est pas en guerre, ce qui, paradoxalement, n’a pas empêché qu’elle confirme sa détention préventive.
Même au cas où le pays serait en situation de guerre, le Mushingantahe et ancien ministre de la défense Zénon Nicayenzi, estime qu’il serait illogique que le gouvernement, par le biais de son secrétaire général, reconnaît que le pays est en guerre d’une part et que de l’autre part, le ministère de la défense et des anciens combattants sous les ordres du même gouvernement se permet de réceptionner des armes défectueuses alors que c’est lui qui a la tâche de protéger la population burundaise.
Pour lui, l’accusation de trahison portée contre Jean-Claude Kavumbagu qui a émis uniquement des doutes sur la capacité de nos forces de l’ordre et de sécurité de combattre efficacement les El Shebbab n’est pas du tout fondée.
Ainsi, a-t-il expliqué, ce sont les cadres de l’armée qui ont réceptionné ce matériel défectueux tout en sachant que le pays est en guerre (affirmation du porte-parole du gouvernement) qui devraient être condamnés cette fois-ci pour la haute trahison.
Admin@2010
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