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13 octobre 2010

Les militaires ont parfaitement le droit de voter selon leur conscience, estime le ministre Gaciyubwenge

Net Press
Jacques Kenese
C’est le 11 octobre qu’ont eu lieu les cérémonies d’investiture du nouveau gouverneur de la province Bubanza, M. Jacques Kenese. On notait la présence des ministres de l’intérieur, Edouard Nduwimana, de la sécurité publique, Alain-Guillaume Bunyoni et de la défense nationale, Pontien Gaciyubwenge. La présence des deux derniers membres du gouvernement chargés tous les deux de la sécurité intérieure et extérieure du territoire national, s’expliquait par la particularité de cette province qui a été surmédiatisée ces dernières semaines, et pas seulement pour la bonne cause. C’est en effet dans Bubanza que se trouve Rukoko, du nom de cette réserve naturelle située en commune Gihanga où beaucoup de morts ont été enregistrés depuis le mois de septembre.

Les ministres présents ont pris la parole chacun pour s’exprimer dans le domaine qui était le sien, Edouard Nduwimana encourageant le nouveau gouverneur à faire montre d’un bon sens de l’administration et ses homologues de la sécurité et de la défense insistant sur la protection de la population des attaques des bandits armés. Mais le ministre Gaciyubwenge a eu à répondre indirectement aux propos que venait de tenir un ancien sénateur de cette province, Richard Nimbesha.

Il venait de regretter que les militaires ex-forces armées burundaises aient majoritairement voté pour les formations politiques membres de l’Adc-Ikibiri. Le ministre de la défense et des anciens combattants a alors répondu que les militaires tant ex-Fab que ex-mouvements armés ont parfaitement droit de voter selon leur conscience comme l’ont fait n’importe quel citoyen de ce pays. En fait, le réflexe de cet ancien sénateur est celui de certains dirigeants actuels du Cndd-Fdd, qui trouvent que ceux qui sont politiquement proches de l’alliance des démocrates pour le changement n’ont pas droit de cité. Ce sont ces derniers qui, aujourd’hui sont pourchassés, persécutés, emprisonnés parce qu’ils ont eu « l’audace » de nourrir l’espoir qu’il allait y avoir un changement radical à l’issue du dernier processus électoral.