AFP
Jean-Claude Kavumbagu |
BUJUMBURA — Un tribunal burundais a décidé lundi le maintien en détention d'un journaliste accusé de trahison pour avoir douté, dans un article, de la capacité de son pays à prévenir des attentats comme ceux perpétrés à Kampala, en Ouganda par les shebab somaliens en juillet.
Jean-Claude Kavumbagu, directeur du journal en ligne Netpress, et qui risque la perpétuité en cas de culpabilité, est en prison depuis le 17 juillet.
Le tribunal de Grande instance de Bujumbura " a décidé (lundi matin), à notre grande surprise de le maintenir en détention", a annoncé à l'AFP l'un de ses avocats, Gabriel Sinarinzi.
"C'est une décision injuste parce qu'elle a été prise en violation de la loi", a poursuivi le défenseur, dénonçant "un vice de forme car le juge n'a pas respecté le délai de 48 heures prévu pour rendre sa décision".
Les avocats de M. Kavumbagu avaient demandé mercredi dernier la mise en liberté provisoire de leur client, "et le juge devait annoncer sa décision vendredi à midi au plus tard", a-t-il expliqué.
Une première demande de relaxe n'avait pas pu être examinée suite à la mutation de l'un des juges.
Kavumbagu a été arrêté quelques jours après les attentats du 11 juillet qui ont fait 76 morts à Kampala.
Dans l'article incriminé, il écrivait le 12 juillet que si les shebab voulaient frapper le Burundi, " ils y réussiraient avec une facilité déconcertante, tellement nos forces de défense et de sécurité brillent par leur capacité à piller et à tuer leurs compatriotes, plutôt que de défendre leur pays".
Les shebab ont menacé l'Ouganda et le Burundi de représailles à leur participation à la force de l'Union africaine en Somalie (AMISOM).
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