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Bujumbura. Depuis vendredi jusqu’à ce dimanche, les membres du parti au pouvoir dans la commune de Rumonge ont organisé des rencontres dites des visites entre membres. A la tête de ces organisations, se trouvait le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, docteur ingénieur Saïdi Kibeya.
Vendredi le 9 avril 2010, les activités se sont déroulées dans la zone de Buruhukiro où les cnddfddistes ont prolongé jusqu’à 20 h. Le gouverneur de la province de Bururi, Mme Béatrice Havuginoti, n’a pas digéré ses mots en manifestant son indignation à l’égard de cette attitude de ces membres du parti présidentiel à Buruhukiro, en précisant qu’ils ont violé la loi. Elle a même profité de cette occasion pour rappeler les partis politiques qui veulent faire leurs réunions dans sa province que la période reconnue par la loi pour la tenue des rencontres des partis politiques est la journée. Elle a mis en garde quiconque passera outre cette mesure et précisé qu’il sera poursuivi selon la loi.
Au cours de cette rencontre, le ministre Saïdi Kibeya a appelé la population de cette zone d’affluer massivement vers son parti car, selon lui, c’est la seule formation politique capable de donner de l’emploi et de tirer la population de la misère. Il a rappelé que depuis que le Burundi est indépendant, aucun parti politique n’a donné autant d’emplois comme le sien.
Le jour de dimanche a été caractérisé par des activités dans la partie sud de Rumonge vers Nyanza-lac à Kigwena, où les membres du Cndd-Fdd ont presque barricadé la route au moyen des branches d’arbres pour aviser les chauffeurs qui roulent à grande vitesse de ralentir parce qu’il y avait des travaux aux alentours. Là aussi, Kibeya a appelé la population de cette localité de ne plus répondre à l’appel des autres partis en expliquant qu’ils présentent de faux programmes. Il a donné un exemple du parti Uprona qui aurait organisé une réunion à Karonda. A la tête, se trouvaient Jean Bikomagu et André Ndayizamba qui auraient appelé la population à la désobéissance des mesures prises par la Cntb (commission nationale terres et autres biens). Saïdi Kibeya a même évoqué que c’est la période où Ndayizamba était le gouverneur de la province de Bururi que beaucoup de gens de Rumonge ont été malmenés et forcés de quitter leurs propriétés. Il a même accusé les journalistes de cette localité qu’ils ne travaillent pas convenablement car, a-t-il expliqué, ils auraient diffusé ces propos du parti Uprona.
Le ministre Saïdi Kibeya interrogé par les correspondants locaux sur les travaux organisés au cours de ces trois jours, sur les propos prononcés et surtout la prolongation de meeting jusqu’à la tombée de la nuit, il a répondu qu’il ne peut pas s’expliquer aux journalistes et à la radio. Il a précisé que seul l’administrateur communal de Rumonge peut lui demander ce qui s’est passé durant ces trois jours d’activités des membres du Cndd-Fdd. C’est aujourd’hui qu’il s’est exprimé sur la voix de l’une des radios privées qui travaille sur le sol burundais, en déclarant que les activités de vendredi jusqu’à dimanche n’étaient pas des propagandes mais plutôt des cérémonies d’accueil de nouveaux adhérents au Cndd-Fdd et de simples visites entre membres. Sur la question de prolongation des activités jusqu’à la nuit, le ministre ne nie pas que c’est outre la loi, mais jette le tort sur l’administration et la police qui devaient suivre le timing des activités des partis.
On signale ici que même si à Rumonge, les membres du Cndd-Fdd se rencontraient sans problèmes, les Fnl de Kinama quant à eux étaient dans une situation difficile car, au moment où leur président Agathon Rwasa allait ouvrir une permanence de son parti à Carama, les jeunes Imbonerakure du Cndd-Fdd ont attaqué les Fnl par des jets de pierres et de gourdins blessant 4 personnes. Curieusement, la police a procédé à l’arrestation de 25 personnes membres des Fnl qui venaient d’être agressées.
Admin@2010
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