VOA Afrique
L’envoyé spécial du président américain dans la région des Grands Lacs a appelé, à Bujumbura, le gouvernement burundais à respecter ses promesses
Pierre Nkurunziza |
"La crise au Burundi persiste car le gouvernement burundais ne réalise pas ses engagements", a constaté Thomas Perriello, en visite pour la septième fois à Bujumbura et à l’intérieur du pays.
"Nous faisons un pas en avant, deux pas en arrière. Nous avions eu, il y a quelques semaines, des engagements fermes du président lui-même pour libérer les prisonniers politiques. Cela n’est pas réalisé. Nous avions eu des engagements du président pour l’arrivée de 200 observateurs de l’Union Africaine. Ça continue d’être comme un jeu", a-t-il déclaré.
Pour lui, les Etats-Unis attendent plutôt des résultats.
"Ce qui compte pour nous, c’est d’avoir des observateurs sur place qui pourront vérifier si des personnes sont tuées ou ont disparu", a-t-il soutenu.
M. Perriello a également déploré l’augmentation au Burundi de l’utilisation de la torture dont fait état le Haut-commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme.
"Et nous en sommes là. Le gouvernement dit s’engager pour que les Burundais puissent se sentir en sécurité pour revenir dans leur pays et dans le même temps nous voyons des documentations systématiques sur la torture et des exécutions extrajudiciaires. C’est ce genre de double langage qui ne bâtit pas la confiance et n’aide pas à aller de l’avant", a-t-il fait remarquer.
L’envoyé spécial du président américain dans la région des Grands Lacs se rend après a à Dar Es Salam en Tanzanie pour discuter avec le nouveau facilitateur dans la crise inter-burundaise l’ancien président Benjamin William Mkapa.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire