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20 avril 2016

Burundi : Mise en garde des étrangers des pays qui ont suspendu la coopération

RTBF

Le premier vice-président burundais Gaston Sindimwo a mis en garde les ressortissants étrangers des pays qui ont décidé de suspendre leur coopération avec le Burundi en leur demandant de faire un choix entre regagner leurs pays d'origine ou de demander un visa touristique.

"Il y a certains blancs qui ont pris des sanctions contre le Burundi, des sanctions de suspendre leur coopération avec notre pays. Paradoxalement, ils ne veulent pas quitter le Burundi et font leurs promenades dans le pays alors qu'ils ont même fermé leurs bureaux. Nous leur demandons de faire un choix, soit de regagner leurs pays respectifs, ou alors de demander un visa de séjour touristique", a-t-il affirmé samedi à Bujumbura.

"Ils n'ont qu'à partir"

Le premier vice-président chargé des questions politiques, sécuritaires et administratives a dit que le souhait du gouvernement était qu'ils continuent à coopérer avec le Burundi, mais, a-t-il dit, "dès qu'ils ont opéré ce choix de suspendre la coopération, ils n'ont qu'à partir".

L'Union européenne a suspendu le mois dernier son aide directe au régime du président Pierre Nkurunziza en réponse aux violences qui secouent ce petit pays d'Afrique centrale et pour le pousser au dialogue avec l'opposition.

Le Burundi est plongé depuis près d'un an dans une crise politique profonde, née de la volonté de Nkurunziza de se maintenir au pouvoir pour un troisième mandat, qu'il a obtenu en juillet. Les violences, désormais armées, ont déjà fait plus de 400 morts - 900 selon certaines sources - et poussé plus de 250 000 personnes à quitter le pays, alors que l'ONU et les organisations des droits de l'Homme dénoncent de nombreux cas d'arrestations arbitraires, de torture, de disparitions forcées, et d'exécutions extrajudiciaires.

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