RFI
Pierre Nkurunziza |
Au Burundi, le président Pierre Nkurunziza, qui n’a jamais caché son envie de se représenter pour un troisième mandat est de plus en plus contesté. Il essuie de nombreuses critiques quant au respect des droits de l’homme et aux restrictions des libertés. Face à cela, le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, fait front. Ce lundi 23 février, il a organisé à Bujumbura, la capitale, une réunion de tous ses représentants.
Officiellement, il s’agit d’une réunion tout ce qu’il y a d’ordinaire. Mais est-ce un hasard ? Celle-ci tombe à point nommé. Depuis quelques semaines en effet, des coups durs se succèdent à un rythme effréné.
Il y a eu Human Rights Watch qui a dénoncé de nombreux cas d’exécutions extrajudiciaires, mais aussi la libération sous pression du directeur de la Radio publique africaine (RPA), Bob Rugurika, et la manifestation monstre qui a accueilli son retour ou encore les distensions au plus haut niveau étalées au grand jour avec le limogeage du patron des services secrets burundais, le général Niyombare.
Le parti au pouvoir burundais a donc décidé de montrer un visage uni derrière son chef. Dans la déclaration lue à l’issue de cette réunion lundi, le Cndd-FDD « réitère son soutien à son excellence, le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza ». Et dans la foulée, le parti présidentiel burundais a voulu couper court à toutes les rumeurs et rappelle que seul son Congrès national à la prérogative de désigner le candidat de ce parti à la présidentielle qui aura lieu en juin.
Sur la date de ce congrès, le communiqué reste vague en disant qu’il sera organisé prochainement. Mais selon plusieurs cadres de ce parti, la guerre que se livrent les pro et les anti troisième mandat pour Pierre Nkurunziza continu de faire rage, dans l’ombre, au sein de la formation politique.
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