RFI
L'ONU a officiellement fermé vendredi 12 décembre sa mission politique, le Bureau des Nations unies au Burundi (Bnub) au cours d’une cérémonie de descente de drapeau à Bujumbura. Cette fermeture s'effectue après une vingtaine d’années de présence dans ce pays en proie à une longue guerre civile qui a duré de 1993 à 2006. Mais ce départ a lieu malgré des tensions politiques croissantes à quelques mois d'élections générales. La communauté internationale ne cache pas son inquiétude.
L'ONU a officiellement fermé vendredi 12 décembre sa mission politique, le Bureau des Nations unies au Burundi (Bnub) au cours d’une cérémonie de descente de drapeau à Bujumbura. Cette fermeture s'effectue après une vingtaine d’années de présence dans ce pays en proie à une longue guerre civile qui a duré de 1993 à 2006. Mais ce départ a lieu malgré des tensions politiques croissantes à quelques mois d'élections générales. La communauté internationale ne cache pas son inquiétude.
Chef de la BNUB et Nkurunziza |
« C'est un moment historique, mémorable. Je ne dirais pas comme l'accession à l'indépendance, mais je dirais que c'est la fin d'une période où le Burundi était considéré comme un pays post-conflit. Nous allons vers l'étape prochaine vraiment de développement, sans cliché, sans image de pays post-conflit. »
Et de rajouter : « C'est la fin d'une période. Nous allons vers une prochaine étape qui est une étape vraiment de développement, sans cliché, sans image de pays post-conflit. »
« Pas dans le bon sens »
La société civile et l'opposition regrettent aujourd'hui ce départ alors que la tension ne cesse de monter, à cinq mois des élections générales de 2015. Agathon Rwasa, le chef historique des ex-rebelles des FNL et principa l opposant burundais, estime le fait « important mais pas dans le bon sens. Ce départ est prématuré parce que, souvenez-vous, la tension politique qu'il y avait, il y a quelques années, n'a pu être désamorcée que grâce à l'intervention du Bnub. Malheureusement, ils partent maintenant. »
Agathon Rwasa pense que la situation pourrait dégénérer à tout moment, mais le ministre burundais des Relations extérieures se veut rassurant : « Nous aurons des élections justes et équitables », assure-t-il.
Agathon Rwasa pense que la situation pourrait dégénérer à tout moment, mais le ministre burundais des Relations extérieures se veut rassurant : « Nous aurons des élections justes et équitables », assure-t-il.
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