Burundi:Sylvestre Ntibantunganya,Agathon Rwasa et Léonce Ngendakumana appellent à la coalition.

Iwacu
Pour Léonce Ngendakumana, le sénateur Sylvestre Ntibantunganya et Agathon Rwasa, orateurs du jour, il n’y a pas mille moyens pour sauver la démocratie et l’idéologie de Ndadaye : constituer une seule force capable de changer la donne en 2015.

Mardi 21 octobre 2014. Après le palais du 1er novembre, les militants du parti Sahwanya Frodebu se rencontrent à l’OPDE, sis avenue du 28 novembre. Quelques représentants des partis regroupés au sein de l’ADC-Ikibiri sont aussi présents.

L’hymne national pour commencer, suivi de celui du parti « Kanura kanura burakeye » ou « Réveillez-vous ». Le vert et blanc domine dans la salle. Les militants sont venus de tous les coins de la capitale Bujumbura.

Patrick Nkurunziza, président de la Fédération mairie et président de la Centrale des Jeunes Démocrates du Frodebu, souhaite la bienvenue aux différents invités.

« Faites comme chez vous, la sécurité est assurée », déclare-t-il pour rassurer surtout Agathon Rwasa, Chauvineau Mugwengezo, Zénon Nimubona, etc., membres de la coalition ADC-Ikibiri dont le Sahwanya Frodebu assure la présidence.

Sénateur Sylvestre Ntibantunganya

Très vite, la parole est donnée au sénateur Ntibantunganya, ancien compagnon de lutte du président Ndadaye. « Ndadaye a toujours été contre l’usage de la force dans la prise du pouvoir. Il a dû démissionner au parti Ubu pour mener la lutte politique sans armes », confie-t-il. 

Selon le sénateur, tous les gens qui aspirent au changement doivent s’engager pour une alliance des forces progressistes au Burundi pour prendre le pouvoir. A quelques mois des élections, M. Ntibantunganya renchérit : « Nous voulons une ADC sur le terrain et non dans les paroles seulement. » Qu’elle nous montre demain, insiste-t-il, son candidat: « Nous nous mobiliserons comme un seul homme pour lui donner notre soutien. »

Pour le sénateur Ntibantunganya, les élections de 2015 n’ont pas besoin de la participation de tous les partis politiques, seule une coalition suffit pour renverser le système CNDD-FDD. Et de conseiller qu’aux élections législatives, l’ADC présente une liste commune et non de partir en rang dispersé.

Que des défis à relever en 2015

Léonce Ngendakumana,
leader de l'opposition

Selon Léonce Ngendakumana, la mauvaise gouvernance dans tous les secteurs, l’insécurité croissante, les assassinats ciblés, l’exclusion, une mascarade de la CENI, une justice malade, un CNC toujours dans le collimateur des médias, etc. tels sont les grands problèmes qui menacent l’héritage de Ndadaye. 

D’après lui, le régime CNDD-FDD est agonisant. Se référant sur la devise du parti FNL « Ubugabo burihabwa » ou « Les droits s’arrachent », il appelle à la détermination de tout un chacun pour se consolider afin de restaurer la démocratie.

Agathon Rwasa,président du FNL

Quant à Agathon Rwasa, le calcul du pouvoir CNDD-FDD l’échappe : « Le bureau politique du parti FNL était composé de 64 membres en 2010. Seuls trois se sont retirés mais le pouvoir persiste et signe que ces derniers représentent toute une idéologie. » 

C’est aberrant, d’après M. Rwasa. Il revient sur la violation flagrante de toutes les lois et accords signés entre le gouvernement, la classe politique et les partenaires au processus électoral : « Le CNDD-FDD a peur de quitter le pouvoir alors qu’il s’achemine vers là. » Qu’il neige ou qu’il pleuve, conclut-il, il va rendre le tablier : « Aux élections, nous y irons malgré la volonté du CNDD-FDD et la CENI, son démembrement, de nous en empêcher. » Et d’appeler la police de jouer son rôle de neutralité car ils sont payés grâce aux efforts du petit contribuable ,le citoyen.