Armel Dagrou |
Que ce soit avec les Citadins ou avec l'équipe nationale de soccer du Burundi, Armel Dagrou s'impose comme un attaquant redoutable.
Tout sourit à Armel Dagrou depuis quelques mois. Au printemps dernier, l'étudiant au baccalauréat en sociologie a vécu une expérience unique en portant les couleurs de l'équipe nationale de soccer du Burundi. De retour avec les Citadins pour une 2e année, l'attaquant de 23 ans connaît un début de saison phénoménal en s'imposant comme le meilleur marqueur au Québec.Né à Montréal d'une mère burundaise et d'un père ivoirien, Armel Dagrou joue au soccer depuis l'âge de quatre ans.
Durant son enfance et son adolescence, il vit en Côte d'Ivoire, en France et en Belgique, avant de s'établir avec son frère dans la région de l'Outaouais à l'âge de 16 ans. En 2009, il aide l'équipe du Québec à remporter les Jeux du Canada. Il est ensuite recruté par l'Académie de l'Impact de Montréal, en 2010, avant d'amorcer sa carrière universitaire avec l'Université de Montréal. Il porte les couleurs des Citadins depuis l'automne 2013.
La sélection nationale burundaise "Intamba" |
Sélection nationale
Armel a mis les pieds au Burundi pour la première fois en 2012. «Je suis allé porter des vidéos au sélectionneur de l'équipe nationale sans avoir d'attentes précises. J'ai été très surpris quand on m'a invité à participer aux qualifications en vue de la Coupe d'Afrique des nations.»
Pays natal de la mère d'Armel, le Burundi est l'un des pays les plus pauvres de la planète. L'indice de développement humain des Nations unies classe ce pays d'Afrique de l'Est au 178e rang sur 187 pays. Plus de 67 % de la population vit sous le seuil de pauvreté national, tandis que le revenu national brut par habitant – 280 dollars par année – est six fois moins élevé que le revenu moyen dans les pays d'Afrique subsaharienne.
Son séjour dans ce pays, où habitent toujours ses oncles et sa grand-mère, l'a aidé à grandir. «Cela m'a permis de relativiser beaucoup de choses. Au Québec, on pleure lorsque le métro arrive en retard. Là-bas, même si la pauvreté est partout, les gens ont la joie au cœur lorsqu'ils assistent à un match de leur équipe nationale.»
L'expérience de sa vie
Malgré la barrière de la langue – la plupart des Burundais parlent le kirundi ou le swahili –, l'attaquant de 23 ans n'a pas mis de temps à faire sa place au sein de l'équipe nationale. «Tous les joueurs et entraîneurs ont fait un effort pour m'intégrer dans l'équipe. Quelques joueurs ayant déjà évolué en France ou en Belgique parlaient français, ce qui a facilité mon adaptation.»
Lors du premier match de qualification face au Botswana, le 18 mai dernier, disputé devant 20 000 Burundais en liesse, Armel a regardé ses coéquipiers arracher un verdict nul de 0-0. «Le Burundi n'a jamais réussi à se qualifier pour la Coupe d'Afrique des nations. Nous voulions vraiment gagner pour les gens.» Lors du match retour au Botswana le 1er juin, le jeune homme a vécu l'expérience de sa vie: porter les couleurs d'une équipe nationale. «L'ambiance au match était particulièrement intense. C'est peut-être une bonne chose que l'on ait perdu 1 à 0, sinon ça aurait pu être dangereux pour nous!», lance-t-il à la blague.
«Plus sérieusement, ma participation à ce match constitue l'une de mes plus grandes fiertés. Si ma carrière s'arrêtait demain, je pourrais dire que j'ai accompli beaucoup de choses.»
Vers le Championnat canadien?
L'expérience en sol burundais a certainement inspiré le numéro 19 des Citadins, qui connaît un début de saison phénoménal. Auteur de six buts à ses quatre premières rencontres, l'attaquant a conduit l'équipe à deux victoires et un verdict nul en quatre matchs. Ses exploits offensifs lui ont valu le titre d'athlète universitaire au Québec et au Canada lors de la première semaine de la saison. «J'ai rarement vu une équipe universitaire aussi forte. La chimie est très bonne au sein de l'équipe. Nous avons vraiment tout pour gagner, non seulement le championnat québécois mais aussi le championnat canadien.»
Le jeune homme souhaite-t-il faire carrière en soccer professionnel? «J'ai reçu des propositions de clubs professionnels en Suède et au Rwanda. C'est certain que j'aimerais gagner ma vie avec le soccer, mais je préfère terminer mes études avant de songer à l'avenir.»
Armel a mis les pieds au Burundi pour la première fois en 2012. «Je suis allé porter des vidéos au sélectionneur de l'équipe nationale sans avoir d'attentes précises. J'ai été très surpris quand on m'a invité à participer aux qualifications en vue de la Coupe d'Afrique des nations.»
Pays natal de la mère d'Armel, le Burundi est l'un des pays les plus pauvres de la planète. L'indice de développement humain des Nations unies classe ce pays d'Afrique de l'Est au 178e rang sur 187 pays. Plus de 67 % de la population vit sous le seuil de pauvreté national, tandis que le revenu national brut par habitant – 280 dollars par année – est six fois moins élevé que le revenu moyen dans les pays d'Afrique subsaharienne.
Son séjour dans ce pays, où habitent toujours ses oncles et sa grand-mère, l'a aidé à grandir. «Cela m'a permis de relativiser beaucoup de choses. Au Québec, on pleure lorsque le métro arrive en retard. Là-bas, même si la pauvreté est partout, les gens ont la joie au cœur lorsqu'ils assistent à un match de leur équipe nationale.»
L'expérience de sa vie
Malgré la barrière de la langue – la plupart des Burundais parlent le kirundi ou le swahili –, l'attaquant de 23 ans n'a pas mis de temps à faire sa place au sein de l'équipe nationale. «Tous les joueurs et entraîneurs ont fait un effort pour m'intégrer dans l'équipe. Quelques joueurs ayant déjà évolué en France ou en Belgique parlaient français, ce qui a facilité mon adaptation.»
Lors du premier match de qualification face au Botswana, le 18 mai dernier, disputé devant 20 000 Burundais en liesse, Armel a regardé ses coéquipiers arracher un verdict nul de 0-0. «Le Burundi n'a jamais réussi à se qualifier pour la Coupe d'Afrique des nations. Nous voulions vraiment gagner pour les gens.» Lors du match retour au Botswana le 1er juin, le jeune homme a vécu l'expérience de sa vie: porter les couleurs d'une équipe nationale. «L'ambiance au match était particulièrement intense. C'est peut-être une bonne chose que l'on ait perdu 1 à 0, sinon ça aurait pu être dangereux pour nous!», lance-t-il à la blague.
«Plus sérieusement, ma participation à ce match constitue l'une de mes plus grandes fiertés. Si ma carrière s'arrêtait demain, je pourrais dire que j'ai accompli beaucoup de choses.»
Vers le Championnat canadien?
L'expérience en sol burundais a certainement inspiré le numéro 19 des Citadins, qui connaît un début de saison phénoménal. Auteur de six buts à ses quatre premières rencontres, l'attaquant a conduit l'équipe à deux victoires et un verdict nul en quatre matchs. Ses exploits offensifs lui ont valu le titre d'athlète universitaire au Québec et au Canada lors de la première semaine de la saison. «J'ai rarement vu une équipe universitaire aussi forte. La chimie est très bonne au sein de l'équipe. Nous avons vraiment tout pour gagner, non seulement le championnat québécois mais aussi le championnat canadien.»
Le jeune homme souhaite-t-il faire carrière en soccer professionnel? «J'ai reçu des propositions de clubs professionnels en Suède et au Rwanda. C'est certain que j'aimerais gagner ma vie avec le soccer, mais je préfère terminer mes études avant de songer à l'avenir.»
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