Iwacu
Dans son discours à la nation le 30 juin dernier, Pierre Nkurunziza a souhaité des élections meilleures que toutes celles que le pays a connues. Un discours chimérique qui cacherait d’autres desseins, selon l’opposition.
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Agathon Rwasa |
"Notre souhait est que les élections de 2015 se déroulent mieux que toutes celles que nous avons organisées jusqu’à ce jour, et que cela est possible. Car le plus important en tout cela est la volonté, la mise en avant le bien de la nation et de ses citoyens, ainsi que le respect des lois en vigueur. » Ce sont les propos du président de la République, Pierre Nkurunziza, dans son discours à la nation le 30 juin dernier, à l’occasion du 52ème anniversaire de l’indépendance du Burundi. Le Chef de l’Etat a ajouté que « ce sont les élections qui dotent le pays des institutions et des dirigeants qui ont la confiance de la population. Ce sont les élections qui amènent la paix et consolident la démocratie et l’indépendance dans le pays. Celui-là donc qui voudrait que les élections n’aient pas lieu serait un adepte du chaos général"
Selon Agathon Rwasa, le discours du président de la République qui promet des élections réussies est étonnant, alors que des partis politiques sont fragmentés et que des dirigeants de l’opposition sont en exil. « S’il promet que les élections de 2015 seront meilleures que toutes celles que le Burundi a connues, je me dis que c’est quelque chose de chimérique », réagit Agathon Rwasa, président du FNL non reconnu par le ministère de l’Intérieur.
Parce que, explique-t-il, si une élection consiste en une compétition, on ne peut prétendre qu’elle sera réussie alors que les compétiteurs n’ont pas les mêmes chances. Notamment pour accéder aux populations. « Comment est-ce que dans le climat et l’environnement politique actuels, où nous sommes privés flagramment de nos droits d’agir au quotidien en tant que politiciens, on peut me parler d’élections meilleures ? » Il condamne le manque d’équité dans la préparation, et le terme d’acteurs politiques qui est collé à certains politiciens. Pour Agathon Rwasa, le pouvoir ne veut pas que les rangs des partis politiques se consolident en vue d’une compétition loyale.
D’après M.Rwasa, Pierre Nkurunziza briguera peut-être un énième mandat. Et ce serait une interpellation à l’endroit de tous les Burundais de le plébisciter comme président en 2015. « Dans ce cas, ce serait vraiment meilleur pour lui, car ce serait un rêve qui se réaliserait. Ce serait bien pour lui, mais pas pour nous. »
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