Iwacu
 |
| Les manifestants devant la Maison Blanche |
Après la marche organisée par l’association Engaging For Action in Burundi, EFAB-Biraturaba à Washington DC et après Toronto, le week-end dernier, l’ADC-Ikibiri Belgique a manifesté devant le siège de l’UE à Bruxelles, ce 1er avril.
« Les manifestations ont été assidument préparées », témoigne Aimé Magera, porte-parole d’Agathon Rwasa, également membre de la diaspora de retour de la Belgique. La mobilisation, signale-t-il, a eu lieu un mois auparavant.
Depuis les élections frauduleuses de 2010, précise M. Magera, la diaspora a toujours contesté les agissements du pouvoir. Il se réjouit de la forte mobilisation. « Ce qui a monté la colère de la diaspora, c’est cette tentative de tripatouillage de la Constitution. », explique-t-il.
Aux Etats Unis devant la Maison Blanche, en passant par le Canada et en Belgique au siège de l’Union Européenne, le message était le même : « Ne changez pas la Constitution, mais changez le gouvernement », « Respect des libertés publiques et fin de la violence politique », « Liberté à tous les prisonniers politiques » …
Aimé Magera révèle que « la diaspora est unanime : il faut amener Pierre Nkurunziza à comprendre qu’il doit respecter la loi et, surtout, qu’il est fatigué pour briguer le troisième mandat. »
En vue de faire pression
Ces manifestations se déroulent la veille du sommet UEE-Afrique à Bruxelles. En outre, du côté de l’opposition et de la société civile, il s’agit de montrer à Pierre Nkurunziza que dans les pays civilisés, manifester est un droit d’expression. « Il va réaliser qu’on ne tire pas sur les manifestants, mais que la police a plutôt le devoir de les encadrer. »
Quant au gouvernement camp, il minimise la portée de ces manifestations. « Elles sont sans aucune importance et contre productives », martèle Philippe Nzobonariba, porte-parole du gouvernement. Et d’enfoncer le clou : « Des gens effacés politiquement veulent ressusciter à tout prix, coûte que coûte ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire