Journal Iwacu
De Ngozi à Gashikanwa, puis vers Tangara, Buye, Vyerwa et Ngozi, en tout 242,7 km ont été parcourus en deux jours. A bord de leur « Subaru impreza », Valéry Bukera et son copilote Kethia Nital, représentant le Burundi, ont remporté la 1ère place avec un chrono d’ 01:04:00.
Vingt ans après la dernière édition, douze rallye men du Rwanda et du Burundi étaient en lice, dans la province Ngozi, du 26 au 27 novembre. Anselme Bigirimana, président du Club Automobile du Burundi, affirme que « ce n’est que la reprise des activités » … Car, désormais, la compétition aura lieu chaque année.
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| La Subaru Impreza de Valéry BUKERA |
Le duo rwandais, Davite Giancarlo et Sylvia Vindevogel, conduisant une Subaru Impreza, suit de près en 01:06:37.
La 3ème place est aussi revenue aux rallye men d’outre Kanyaru, Felekeni Mayaka et son complice technique Idrissa Muremba, à bord du Mitsubishi Lancer Evo, en 01:09:43.
Sur les douze compétiteurs, seuls 8 concurrents ont fini la course. Vallery Bukera, trophée en main, n’a pas caché sa joie, tout en demandant que ce sport soit soutenu. « Que le matériel que nous utilisons soit exonéré de toute taxe », lance-t-il.
Quand Desiré Uwamahoro offre du spectacle
Seules deux motos ont pris part à la course. L’une d’elles appartient à la « Star » Desiré Uwamahoro. Ce surnom lui a été donné par les habitants de Ngozi pour ses prestations. « Mais, c’est lui…» « Qui ? » Desiré Uwamahoro. « Pas du tout… » « Si ! » Ce sont des chuchotements qui fusaient de partout dans la foule venue assister au rallye et voir Desiré Uwamahoro. Des mobiles sortent des poches pour prendre ne fut ce qu’une photo de cette « Star ».
A pas assurés, il se dirige vers la caméra d’un reporteur de l’agence Reuters. Un peu timide, hésitant, il précise qu’il s’est bien préparé pour le rallye et que « c’est à la dernière seconde qu’il a appris que les motos ne sont pas sur l’agenda ».
15 minutes plus tard, casque à la main, il enfourche sa bête mécanique, une moto quadricycle garé devant les voitures de course. Silence. Tout le monde retient son souffle en attendant le geste de la « star ». Bien assis sur sa moto, il démarre en trombe, deux pneus en l’air laissant derrière lui les acclamations de la foule. Malheureusement pour lui, il tombera en panne après avoir parcouru 5km pour cause de « problème technique ».
Anselme Bigirimana, président du Club automobile du Burundi, fait remarquer que « le rallye automobile est une course de régularité et non une course de vitesse. »
Selon lui, l’essentiel n’est pas de garder le pied sur l’accélérateur, mais de suivre le road book « qui est un livre que reçoit chacun des pilotes avant le départ pour lui indiquer le chemin à suivre ».
Signalons que le dernier grand rallye automobile au Burundi s’est déroulé il y a 20 ans. Il y en a eu un autre au début de 1994 avec pas plus de 4 ou 6 participants.
En 1996, une autre édition du rallye des Grands Lacs s’est déroulée en Ouganda puis au Rwanda en 1997. « Aucun incident n’a été enregistré durant le premier rallye de Ngozi », a rappelé celui qui avait représenté la société d’assurance Ucar.
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