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12 septembre 2013

Burundi:Immunité provisoire;le camp Agathon Rwasa lève les équivoques.

Journal Iwacu
Me Isidore Rufyikiri propose que des poursuites judiciaires soient engagées contre quiconque serait accusé de crimes, sans désemparer. Mais le porte-parole d’Agathon Rwasa estime que cet homme de droit fait un amalgame entre les accords signés par le Cndd-Fdd et ceux de son mouvement.
Maître Isidore Rufyikiri
Pour les crimes commis par Agathon Rwasa et son mouvement, Me Isidore Rufyikiri, bâtonnier du barreau de Bujumbura, déclare qu’ils peuvent être poursuivis : « La période mentionnée dans la loi no 1/022 du 21 novembre 2003 accordant l’immunité provisoire aux leaders politiques a expiré au mois d’août 2005. »

« Faux et archi-faux », rétorque Aimé Magera, le porte-parole d’Agathon Rwasa. Il soutient que Me Isidore Rufyikiri entretient une confusion totale entre les accords de 2003 et ceux de Dar-Es-Salam : « En 2003, c’est le Cndd-Fdd qui a signé, quand il était encore au maquis et non le mouvement Palipehutu FNL, qui était toujours en guerre contre le pouvoir en place. » 
Le porte-parole d’Agathon Rwasa rappelle qu’en juin 2006, les accords de principe ont été signés et que l’accord global de cessez-le-feu l’a été en septembre 2006.

Aimé Magera,porte-parole de Rwasa
Entre autres engagements signés entre le gouvernement du Burundi et le mouvement FNL, précise M. Magera, l’immunité est accordée ainsi que l’entrée des éléments FNL dans les institutions. Selon toujours le porte-parole d’Agathon Rwasa, l’accord sera traduit par la loi du 22 novembre 2006, promulguée par le président de la République. « Que des gens fassent attention lorsqu’il s’agit de parler du parti FNL parce que la connaissance de tout le processus de négociation s’impose», fait-il remarquer. « Notre mouvement figure parmi les mouvements qui ont signé beaucoup d’accords parce que le pouvoir Cndd-Fdd n’a jamais cru à la paix. »

Quant aux massacres des Congolais Banyamulenge, M.Magera persiste et signe : « Agathon Rwasa n’a jamais revendiqué l’attaque. Pasteur Habimana doit répondre individuellement. »
Pasteur Habimana,ancien porte-
parole du Fnl-Palipehutu

Il affirme que Rwasa Agathon et Pasteur Habimana n’étaient pas alors en bons termes : « Dans un mouvement politico-militaire, il est parfois difficile de prendre des sanctions à cause du risque d’effritement du mouvement. » 

Et de souligner que quand le mouvement a été reconnu comme parti politique, Pasteur Habimana a été exclu des rangs du parti.

Le mandat d’arrêt contre Agathon Rwasa, dans la fraîcheur des faits, fustige M. Magera, sans une enquête préalable, montre que c’est un procès politique.

Contacté, Pasteur Habimana, signale qu’en aucun cas, il ne répondra aux propos tenus par le porte-parole d’Agathon Rwasa.

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