Xinhua
Le Burundi songe à mettre en place une législation spéciale sur les Transports Non Motorisés (TNM) pour une meilleure gestion de la mobilité urbaine particulièrement au profit des piétons et des cyclistes, a indiqué mercredi à Bujumbura M. Déogratias Rurimunzu, ministre burundais des Transports, des Travaux Publics et de l'Equipement (TTPE).
Scène très courante sur les routes du Burundi |
« Ce parterre est la plupart de fois oublié. Généralement, les planificateurs du transport urbain ne tiennent compte ni du piéton ni du cycliste. C'est pourquoi cet atelier vient réveiller les consciences pour que les différents projets envisagés spécialement dans les milieux urbains puissent attirer une attention particulière sur cette problématique du transport des piétons et des cyclistes », a dit le ministre Rurimunzu en ouvrant l'atelier national de lancement du projet ''TNM'' au Burundi avec comme thème central : « Share the Road-Partager la route ».
La valeur ajoutée de ce projet pour les piétons et les cyclistes qui sont majoritaires au Burundi par rapport aux structures motorisées, a poursuivi le ministre Rurimunzu, est que dorénavant les nouveaux projets à implanter dans les milieux urbains, tiendront compte de cet aspect. Là où les infrastructures routières sont déjà mis en place, le ministre Rurimunzu a plaidé pour leur réorganisation et leur restructuration afin qu'elles soient profitables à tous les usagers dont les utilisateurs du TNM.
Le transport des marchandises et des personnes
par vélo est très répandue au Burundi
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Bien que la marche soit le mode de transport le plus utilisé en Mairie de Bujumbura, a fait remarquer le ministre Rurimunzu, l'infrastructure routière existante semble n'est pas être construite pour les personnes à pied, encore moins pour les cyclistes. Pour lui, le manque d'aménagements pour le TNM est l'une des raisons majeures pour lesquelles les piétons et les cyclistes représentent une partie disproportionnée des 1,2 millions qui meurent chaque année à travers le monde à cause des accidents sur les axes routiers. Selon M. Vital Ndahakuriye, expert burundais en matière des questions relatives à la planification routière, le Burundi enregistre annuellement près de 2.000 accidents sur les axes routiers qui frappent essentiellement les utilisateurs du TNM au rang desquels les piétons et les cyclistes. Pour rappel, le 28 octobre 2008, 11 pays de l'Afrique de l'Est, à savoir le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC), le Djibouti, l'Erythrée, l'Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie et l'Ouganda, ont signé à Nairobi (Kenya) un « Accord-cadre Régional de l'Afrique de l'Est sur la Pollution Atmosphérique » dont l'objectif premier est d'encourager l'utilisation des systèmes de TNM pour leurs multiples avantages pour la plus grande majorité de la population en ce qui concerne l'efficacité de la mobilité urbaine. Signalons par ailleurs que le développement du TNM constitue un facteur fondamental pour diminuer les émissions de véhicules à moteur qui sont responsables de près de 90% de la pollution atmosphérique urbaine au plan planétaire.
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