Alexandre Niyungeko, président
de l'Union Burundaise des Journalistes |
Le texte a été voté à une large majorité, recueillant 82 voix pour, 15 contre et 2 abstentions à l'issue de 7 heures de débat, a constaté un journaliste de l'AFP. Il doit désormais être voté par le Sénat pour être définitivement adopté.
Cette nouvelle loi restreint la protection des sources, "si ces dernières rentrent sous le coup des infractions en matière de sécurité de l'Etat, de l'ordre public, du secret de la défense".
Il prévoit une très forte augmentation du montant des amendes en cas de violations de ses dispositions.
Le Conseil national de la communication, organe de régulation de la presse nommé par le pouvoir exécutif, sera désormais chargé d'octroyer la carte de la presse et de la retirer "temporairement ou définitivement" en cas de délit de presse.
"C'est une loi liberticide" et "un recul" par rapport à la précédente loi de 2003, car elle "revient sur le principe de la protection des sources" et "institue de très fortes amendes en cas de délit de presse, ce qui va tuer les médias qui sont très pauvres", a réagi le président de l'Union burundaise des journalistes, Alexandre Niyungeko, se disant "atterré".
Il a dénoncé une volonté de "fermer les médias indépendants".
L'examen de ce projet de loi, déposé sur le bureau de l'Assemblée depuis octobre, avait été repoussé à plusieurs reprises en raison de nombreuses critiques. Le texte avait été remanié en commission, à la satisfaction des journalistes burundais, mais en session, les députés sont revenus au texte original.
Le parti du président Pierre Nkurunziza, le CNDD-FDD, domine très largement les deux chambres du Parlement burundais.
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