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19 mars 2013

La diaspora burundaise du Québec, 22 ans après

leburundinouveau
Diomede Niyonzima
   @leburundinouveau

22 ans après le referendum sur l’unité nationale, les Burundais de la diaspora vivant à Québec restent divisés sur des bases ethniques.
La méfiance est encore plus virulente lorsqu'elle se manifeste sur le terrain sociopolitique de l'exil malgré l'éclatement de ce dernier. Et, même si en principe aucun parti, aucune association ne prône l'exclusion ethnique, dans les faits la méfiance divise jusque dans les lieux de rassemblement tels que ceux-là.
À défaut d’avoir un cadre commun et rassembleur pour la diaspora de Québec, des associations dites associations culturelles, ballets et autres troupes, certains sont étiquetés "Hutu d'autres "Tutsi". Et bien sûr lorsqu'elles font un spectacle, regardez dans la salle, l'assistance risque fort d'être mono ethnique. Il y a lieu alors de se demander si ces pseudos associations culturelles représentent la division au détriment de l’unité nationale.
Et ce portrait est prototype dans toutes les provinces du Canada. Ce comportement met en doute cette diaspora qui est perçue comme modèle d’ouverture et d’intellectuel, celle qui devait représenter le Pays et le faire valoir dans le monde et surtout dans le Pays d’accueil. On constate de loin que les Burundais de la diaspora sont en arrière par rapport à leur compatriote habitant au pays sur la question ethnique.
À l’heure où le Burundi se mettait à se construire après une longue période de guerre inter ethnique, on peut se demander quel est finalement le rôle ou le désir de cette diaspora dans la reconstruction d’un tissu national et dans l’amorce d’un processus de rapprochement ethnique visant à une réconciliation. Et surtout, les Burundais de la diaspora devaient s’inspirer du modèle de leurs pays d’accueil respectifs où cohabitent en pleine harmonie des communautés multiculturelles et multi ethnique et exporter cette belle culture jusqu'à leur Pays d'origine. Ici, on interpelle l’autorité consulaire de s’impliquer afin que cette diaspora puisse renouer avec l’esprit de l’unité nationale, s’organiser, et participer à la reconstruction de leur mère patrie qui ne manque pas de défis.

Diomède Niyonzima

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