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| Ministre de l'interieur E. Nduwimana |
Les partis de l’opposition et le Ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana se trouvent à couteaux tirés. Les premiers accusent le second d’être à la source des refus par la police de la tenue des réunions de l’opposition à l’intérieur du pays. Le second, c’est à dire le Ministre Nduwimana accuse les premiers de ne pas respecter la loi. Entre temps, la ficelle est tirée par chaque camp de son coté. Le conflit s’est aggravé il y a une dizaine de jours quand les anciens dignitaires ont été tabassés par la police sur la route Bujumbura-Gatumba. Ici les femmes leaders ont essuyé la plus grande humiliation, tandis qu’un mort a été signalé à l’issu de ces affrontements !
Le Ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana appelle les partis politiques de l’opposition surtout ceux de l’Alliance des Démocrates pour le Changement ADC-Ikibiri à se conformer à la loi.
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| Vice président du Frodebu |
S’exprimant dans une réunion des partis politiques organisé par son ministère ce lundi à Bujumbura, Edouard Nduwimana n’a pas hésité à décourager toute réunion « illégale » des membres des partis de l’opposition, réunis au sein de l’Alliance des Démocratiques pour le Changement (ADC-Ikibiri). Cette coalition a dit le ministre de l’Intérieur, n’existe pas. Nduwimana a annoncé aussi, que même la Coalition des partis politiques pour les élections démocratiques, libres et apaisées CELAT n’existe pas aussi. Cette coalition des partis avait aussi soutenu le parti présidentiel du Ministre Nduwimana.
« L’ADC-Ikibiri n’existe pas au regard de la loi », a souligné Nduwimana dans cette réunion qui avait accueilli aussi les membres des partis de l’ADC-Ikibiri.
Tout en saluant la décision des leaders de cette coalition (« illégale », selon Nduwimana et « légale » selon Bamvuginyumvira, Vice président du Frodebu), de rejoindre la réunion, Nduwimana a rappelé que les partis de l’ADC-Ikibiri ne doivent pas se coaliser en dehors de la période des élections comme ils tentent de la faire aujourd’hui.
Le ministre de l’intérieur qui s’exprimait dans cette réunion des représentants des partis politiques agrées au Burundi a fait aussi savoir des raisons du Gouvernement de ne pas laisser la coalition ADC-Ikibiri faire tranquillement ses réunions.
Selon Nduwimana, à part que les coalitions ne sont pas autorisées en dehors du cadre électoral, il a fait savoir que certains des membres de la coalition s’arrogent le droit de porter des uniformes des partis qui ne les reconnaissent plus. C’est le cas, a-t-il éclairé, de Marina Barampama, ancienne vice présidente de la république et Chovineau Mugwengezo, qui réclament de l’ UPD Zigamibanga et qui portent les uniformes de ce partis alors qu’ils en sont exclus. selon Nduwimana.
« C’est comme si on vous attrapait en uniformes militaires » alors qu’on est civils, a fait savoir le patron de l’intérieur. En plus, Nduwimana a souligné que l’ADC n’étant reconnue par la loi ne peut pas être responsable des actes posés par certains de ses membres, d’où le refus de lui accorder la permission de faire des réunions dans le but de limiter les dégats.
Peut être une voie de sortie
Le Ministre Nduwimana et les leaders de l’opposition convergent sur une chose : il y a toujours possibilité que la coalition se conforme à la loi pour pouvoir préparer les élections de 2015.
Cependant, le Frodebu, représenté ici par son vice président Frédéric Bamvuginyumvira se dit que l’ADC-Ikibiri est légal, au regard des textes en vigueur au Burundi. Le Frodebu, tout comme l’ADC-Ikibiri dans son ensemble ne veut pas cramponner sur cette lecture tendancieuse des lois burundaise.
« Nous allons solliciter un rendez-vous chez le ministre de l’intérieur pour essayer de trouver un compromis » a déclaré le vice président du Frodebu à la fin des travaux.
Selon Bamvuginyumvira au nom d’ailleurs de l’ADC-Ikibiri, il parait qu’il y a incompréhensions entre le Gouvernement et les partis politiques de l’opposition sur la lecture des lois en général et sur la formation des coalitions en particulier.
L’ADC est légale est le restera, a souligné le vice président du Frodebu offrant cependant une main au ministre de tutelle pour une rencontre en vue de vider le problème, une offre qui, visiblement a plu au Ministre Nduwimana, à condition que ces partis viennent en tant que partis et non membres de la coalition ADC-ikibiri.
La réunion s’est tenue dans un climat tendu entre les membres de l’opposition et le pouvoir. Le dimanche dernier, une délégation des partis de l’opposition de l’ADC-Ikibiri s’est heurtée à la police à Gatumba, dans la commune de Mutimbuzi. Alors que ces partis se rendaient dans une réunion du Frodebu organisé au niveau de la commune de Mutimbuzi. Ces partis se sont heurté aux coups de matraques de la police et le ministre Nduwimana salue plutôt l’action de la police. Lors de ces heurts, une personnes, selon le Frodebu est morte.
Le Ministre de l’intérieur ne croit même pas qu’il y aurait des sanctions contre ses policiers qui sont accusés de coups et blessures contre les opposants politiques ce dimanche, une journée qui a été pourtant plus long pour certaines anciennes femmes leaders. Nduwimana a souligné que ces femmes n’ont pas été battues par ce qu’elles sont des femmes mais parce qu’elles avaient transgressé les lois.
Les participants dans cette réunion n’ont pas cependant épousé cette explication du Ministre de l’Intérieur. Tous ont plutôt appelé au respect des gens et à la fin de l’usage de la violence envers la population civile sans armes.
Marina Barampama, Euphrasie Bigirimana et Rose Hakizimana ont été sérieusement tabassées par la police avant de retourner sur Bujumbura. Une tension qui a suivie une autre, celle de Minago où le même scenario s’était produit pour la première fois et qui a fait que la route Bujumbura-Rumonge soit bloquée durant 6 heures après le refus de la police à l’ADC d’aller jusqu’à Rumonge.


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