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10 décembre 2011

A quoi servent les lois régissant le Burundi, s’interroge le président de l’Acat ?

Net Press 
L'ancien officier de l’armée burundaise Libère Nzeyimana
conduit a l’hôpital @Radio Isanganiro
Me Armel Niyongere, président de l’Acat-Burundi trouve incompréhensible que les auteurs de la torture qu’a subi dans la nuit de lundi 5 décembre 2011 au BSR(Brigade Spéciale de Recherches) M. Libère Nzeyimana alias Mahopa ne sont pas encore connus dans un Etat régi par tout un arsenal de lois.
Pour lui, il est très étonnant qu’une personne arrêtée par la police et incarcérée au niveau de la police sain et sauf soit retrouvée dans un état d’inconscience totale le lendemain matin. Selon des informations disposées par Acat, Libère Nzeyimana n’a pas été torturé par d’autres prisonniers puisqu’il était incarcéré isolement dans sa cellule.
Le président de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture demande alors au procureur de la République en mairie de Bujumbura de diligenter les enquêtes le plutôt possible pour que les auteurs de cette barbarie soient arrêtés et traduits en justice.
La victime est aujourd’hui internée à l’hôpital Bumerec de Bujumbura et est toujours inconscient depuis mardi le 6 décembre 2011, le jour où il a été évacué par sa famille à partir de son lieu d’incarcération. Signalons également que sa chambre est surveillée par des policiers. Un membre de sa famille a indiqué à un reporter de Net Press que ses côtes ont été cassées et qu’il a reçu aussi des coups au niveau de la tête.
Pour la famille, M. Nzeyimana a été victime d’un montage pur et simple vu la précipitation avec laquelle le tribunal de résidence Rohero, les policiers accompagnés des manœuvres, puis rejoint par le commissaire municipal ont procédé à son expulsion. A ses yeux, cette force ménagée pour expulser une personne qui n’a jamais été assignée témoigne que ce coup était préparé d’avance, a déclaré un membre proche de la victime. Sa famille demande que justice soit faite.
Me Prime Yamuremye, avocat de M. Libère Nzeyimana sur le dossier relatif au contrat de bail de la maison qu’il occupait, a indiqué à Net Press que l’expulsion de son client a été effectuée en violation flagrante de la loi. Selon la loi, a-t-il expliqué, à partir de la date d’assignation, la personne concernée bénéficie de 8 jours pour déménager volontairement. C’est après cette période que l’exécution forcée du jugement intervient, ce qui n’a pas été le cas pour mon client, a-t-il déploré. Celui-ci a été assigné le lundi 5 décembre 2011 et le même jour son domicile a été assiégé par les trois groupes d’individus évoqués plus haut dans le présent article.
Me Yamuremye considère d’ailleurs cette façon de faire comme une violation de domicile car, la police n’avait pas un mandat de fouille-perquisition. Cet homme de droit estime donc que la présence des effets militaires dans la maison de son client serait liée à cette exécution précipitée du jugement rendu.
Même d’autres personnes qui regardent de loin le déroulement des faits, considèrent que les effets militaires trouvés dans la maison de M. Nzeyimana ont été amenés par quelqu’un d’autre pour que la police s’en serve pour l’accuser de détention illégale d’armes à feu et d’autres effets militaires. Il ne pense en aucun cas que M. Libère Nzeyimana pourrait laisser dans une maison qu’il n’occupait pas de façon permanente des armes « trouvées » par la police. Elles estiment que cet ancien officier de l’armée burundaise est victime de son appartenance aux Fnl d’Agathon Rwasa.Ngenzirabona

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