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Nous sommes à l’aéroport de Bujumbura vers 19h (17h GMT), ce 11 mai 2011. L’ambiance est lourd : des policiers plus vigilants que d’habitude laissent les journalistes entrer dans le hall au compte-goute et sous une condition : « Aucune prise d’image n’est permise ». Cela grouille de monde, de supputations : « Arrivera, n'arrivera-t-il? », se demande-t-on.
A 19h 5min, le vol de Mercredi 'Brussels Airlines' arrive. Une bonne partie des policiers suivent un officier de police vers l’aérogare des officiels. « Sésé sera accueillie par la police sur le tarmac et vite conduit », révèle N.K. Tout le monde se contente de regarder ici et là pour le voir, mais en vain.
La veille, Iwacu avait contacté les sources judiciaires, allant jusqu'au Procureur Général de la République. Pour une seule réponse : « Nous ne savons rien de la venue de Gabriel Nduwayo! » Presqu'un mot d'ordre.
Tout à coup, un cortège de 4 camionnettes file. Le présumé est conduit au Parquet de la mairie pour interrogatoire, puis à la Police Judiciaire à 23h30. Des journalistes sont derrière la file de voitures.
Gabriel Nduwayo y passera la nuit, et la matinée de ce 12 mai. Vers 14h, c'est le Président de l'Aprodh qui confirme finalement la détention de ce suspect clé dans l'Affaire Manirumva: « Je reviens de la prison de Rumonge où est incarcéré Gabriel Nduwayo »...
Ngenzirabona
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