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14 mai 2011

Burundi:les « sans voix » du Cndd-Fdd décident de briser le silence.

Net Press
Deux jours avant la tenue du congrès national qui se tiendra demain à Bujumbura, ceux qui estiment n’avoir pas droit au chapitre au sein du parti présidentiel, ont fait une déclaration hier, rappelant au bon souvenir du parti au pouvoir certains des engagements pris lors du congrès extraordinaire tenu en août 2004.



C’était près d’un an après la cessation des hostilités par l’ancien mouvement rebelle, qui avait signé un accord de cessez-le-feu avec le pouvoir de Bujumbura en novembre 2003, incarné à l’époque par Domitien Ndayizeye qui pilotait alors la seconde tranche de la transition depuis six mois.

Ces engagements avaient trait notamment à la lutte contre la corruption et les malversations économiques et financières, un fléau reproché au pouvoir de l’époque. Le Cndd-Fdd était tellement décidé à mettre fin à ce virus, qu’il avait réclamé et obtenu lors de son entrée au gouvernement en février 2004, la création d’un grand ministère d’Etat chargé de la bonne gouvernance, piloté ensuite par un grand ministre, Pierre Nkurunziza.

Aujourd’hui, ceux qui réclament l’instauration de la bonne gouvernance – et qui donc dénoncent la mauvaise gouvernance en vogue – ont changé de camp. Ils se trouvent du côté de l’opposition, des organisations de la société civile et des « sans voix » dont le leader moral est Manassé Nzobonimpa, le « pestiféré » du Cndd-Fdd. Ces derniers ont rappelé qu’une des résolutions du congrès extraordinaire d’août 2004 précisait noir sur blanc que quiconque au sein du parti une fois parvenu au pouvoir, se rendrait coupable d’un quelconque acte de corruption, non seulement serait obligé de rembourser à l’Etat son dû, mais serait en même temps rayé du parti. Aujourd’hui, l’homme qui a été exclu du Cndd-Fdd à Bubanza en présence de Nkurunziza n’est pas du tout un corrompu, mais bien celui qui a dénoncé les corrupteurs et les corrompus qui voltigent autour du président de la République et ancien ministre d’Etat chargé de la «bonne gouvernance »
            Ngenzirabona

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