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23 avril 2011

Burundi:Le parti Uprona, enfin un franc-parler

Net Press
    Bonaventure Niyoyankana
Au cours d’une conférence de presse animée ce matin par le président du parti, Bonaventure Niyoyankana a indiqué que la magistrature burundaise n’est pas indépendante suite au pouvoir actuel qui l’instrumentalise. Il cite ici le dossier Manirumva qui vient de passer deux ans sans que rien ne soit fait alors que des noms de certaines hautes personnalités sont cités. M. Niyoyankana voit que ces gens seraient déjà traduits en justice pour que l’affaire avance. Il déplore également l’emprisonnement du directeur de l’agence Net Press qui croupit à Mpimba alors qu’il est victime de son opinion. Par ailleurs, Jean-Claude Kavumbagu n’exerçait que son métier de journaliste, a fait savoir Bonaventure Niyoyankana. Pour ce, il demande la dépénalisation des délits de presse.

Le président du parti de Rwagasore déplore la mort des gens dans Bujumbura rural et invite les autorités surtout le président de la République de se pencher sur cette question afin que la sécurité dans cette province et même dans tout le pays soit garantie. M. Niyoyankana s’insurge contre la pratique des autorités dans la province de Gitega et de Muyinga qui malmènent les réfugiés dans leurs sites comme s’ils sont des citoyens de seconde zone. Il indique que ces autorités forcent ces réfugiés à rentrer chez eux alors que c’est le gouvernement qui avait érigé ces sites. Il voit en ces agissements des mobiles politiques car, ces sites constituent des faits têtus qui témoignent de ce que l’histoire meurtrière de ce pays a été pour ces réfugiés.  De peur de révéler au grand jour les intimidations et tortures dont ils font objet quotidiennement voilà qu’ils sont forcés de rentrer chez eux avec le grand risque d’y être lynchés le lendemain.

Quant aux cas de malversations économiques, M. Niyoyankana a signalé que les choses ne se portent pas bien et cite ici le traitement du dossier Falcon 50 et l’affaire Interpetrol qui restent dans les tiroirs du ministère public. Il déplore le harcèlement des gens qui dénoncent les cas de malversations économiques. Le cas de Gabriel Rufyiri est un exemple récent et au lieu de les malmener, le gouvernement devait les doter de moyens de travail, a renchéri Bonaventure Niyoyankana. Il a précisé que si rien n’est fait jusqu’ici, son parti pourra claquer la porte du gouvernement après consultations des organes du parti. Rappelons que M. Niyoyankana a fait savoir que son parti soutient tout dialogue pour asseoir la stabilité qui actuellement n’est pas une réalité. Néanmoins, le même esprit de dialogue qu’il propose au parti au pouvoir devrait caractériser les organes du parti Uprona.

    Ngenzirabona

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