Telle est la description de l'ADC Ikibiri, devant les meurtres à caractère politique qui défraient de plus en plus la chronique.
« Nous n’allons pas rester indifférents face à nos militants qui sont en train d’être tués », a lancé Léonce Ngendakumana au nom de l’ADC-IKIBIRI dans une conférence de presse animée ce 19 avril sous le thème « insécurité et violations des droits de l’homme au Burundi ». Pour justifier « les tueries à des tueries à caractère génocidaire » auxquels les membres de l’ADC-IKIBIRI seraient soumis, les responsables de la coalition mentionnent les 13 corps récemment trouvés dans la Ruvubu, ceux enterrés à la sauvette alors qu’ils étaient détenus par la police, trois militants du FNL assassinées à Rweza le 28 mars, Vianney Habarugira fusillé à Kamenge et poursuivi jusqu'à l’hôpital Roi Khaled afin qu'on l'achève le 4 avril,…
Mais comment compte-on réagir du côté de l'ADC, justement ? « Nous nous adapterons à la situation », lance énigmatiquement le président du Sahwanya Frodebu. Déjà, soutient-il, la population, exaspérée, commence à prendre les armes dans Bujumbura : « La guerre a commencé ainsi dans Kamenge en 1994 avant de s’étendre sur tout le pays », souligne-t-il, ménaçant, avant de continuer : « C’est la guerre ! Le porte-parole de la police ne parle plus de voleurs, mais des gens qui se battent contre les policiers... »
Cette situation est due, renchérit Zedi Feruzi, actuel président de l’ADC, à l’incapacité de l’Etat de protéger les citoyens. Sinon, « le porte parole du gouvernement n’aurait pas invité la population de Bujumbura à assurer elle-même sa sécurité. »
Sur ce, l’alliance demande au Président de la République de rompre son silence face à ce « génocide » à l’endroit des militants de l’opposition, particulièrement ceux du FNL d’Agathon Rwasa. Elle lui demande également de limoger et punir les responsables des violations des droits de l’homme commises ces derniers jours. Enfin, l’ADC invite le Président de la République à organiser un dialogue entre toutes les acteurs politiques et sociaux pour assainir l'atmosphère politico-sécuritaire du pays.
A la communauté internationale, elle demande la mise sur pied d’une commission internationale pour identifier les planificateurs des violations des droits de l’homme au Burundi.
Ngenzirabona
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