Synergie de six radios à savoir Bonesha FM, Isanganiro, Renaissance FM, RPA, Ijwi ry'Amahoro et CCIB FM+
Editorial
Plus qu’ailleurs, la province de Bujumbura reste le théâtre de tueries quotidiennes, des dizaines, sinon des centaines de cas. Nos journaux écrits et parlés sont devenus des communiqués nécrologiques. Et le drame, c’est qu’il s’agit de vendetta politique entre membres des FNL et des CNDD FDD. Des règlements de compte qui peuvent se suivre au cours d’une seule et même nuit. Tout cela sous l’œil des administratifs et des agents de l’ordre dont les agents de la documentation et de la police souvent accusés de complicité. La société civile a également documenté depuis la fin de la période électorale, par le rapport de la Ligue Iteka plus de 600 cas d’assassinats ou d’exécutions. Même des gradés de la police disent que celle-ci est débordée et en appellent à des Etats généraux de sécurité où le Président de la République, premier garant de la sécurité devrait réunir les mandataires politiques, publics et les hauts gradés pour enrayer la spirale de la violence dans la province Bujumbura en particulier et le Burundi en général. Il est grand temps que le processus de reconstruction et de consolidation de la paix soit relancé. Et on a vu que dans les pays post-conflit, le risque du retour à la guerre était grand cinq ans après. Egalement, la Communauté internationale nous appelle au dialogue. Simplement l’interrogation est fondamentale de savoir si celle-ci s’adresse à des sourds-muets.
19 morts assassinés dans les communes Isare et Kanyosha en moins d’un mois.
Les veuves, les orphelins et les parents dont les enfants sont lâchement assassinés disent que ce cycle de violences est trop fort vu son rythme infernal. Ces victimes demandent à l’Etat de faire tout pour arrêter cette machine à tuer.
Du côté de l’UPRONA, Bonaventure Gasutwa, porte-parole de cette formation politique trouve qu’un conseil extraordinaire des ministres devrait se réunir dans les meilleurs délais pour statuer sur la situation sécuritaire dans Bujumbura et ce dernier va donner des injonctions aux forces de l’ordre afin de stopper les massacres. Le parti UPRONA est convaincu que le gouvernent est le premier interpellé dans cette crise et ce parti n’aimerait pas voir la population s’armer et à faire la guerre.
L’ADC-Ikibiri, quant à elle, indique que « Les bandits » comme le gouvernement les appelle, devraient être traduits en justice plutôt qu’être exécuter. Chauvineau Mugwengezo, porte-parole de l’ADC-Ikibiri appelle le Président de la République à sortir du silence qui risque d’être interprété autrement.
Les réactions ne sont pas seulement du côté de la classe politique. La société civile monte aussi au créneau. Selon Pacifique Nininahazwe, délégué général du Forum pour le Renforcement de la Société Civile « FORSC », l’Etat burundais doit sécuriser ses citoyens et ne pas banaliser la mort.
Les responsables des églises se joignent aussi aux autres pour condamner les tueries dans la province de Bujumbura et ailleurs. Pour Monseigneur Evariste Ngoyagoye, Archevêque du diocèse de Bujumbura, le gouvernement, garant de la sécurité, doit tout faire pour que Bujumbura recouvre la paix. Même son de cloche au sein de la Communauté Islamique du Burundi « COMIBU ». Harouna Nkunduwiga, vice-président de cette communauté, recommande au gouvernement d’instaurer une sécurité spéciale pour la province de Bujumbura.
Le gouvernement a lui aussi réagi face à cette insécurité dans Bujumbura. Philippe Nzobonariba, porte-parole de l’Exécutif se dit préoccupé par cette criminalité ciblée. Toutefois, la population a une grande part à jouer pour mettre fin à ces meurtres selon toujours Philippe Nzobonariba, car les voisins se connaissent et peuvent jouer un grand rôle pour dénoncer les personnes suspectes.
La police nationale, elle, responsabilise le gouverneur de la province de Bujumbura. D’après Pierre Channel Ntarabaganyi, porte-parole de la police, qui fait un constat amer de la sécurité dans Bujumbura, fait savoir qu’il est difficile de secourir les habitants de cette région, car ils sont très divisés selon leur appartenance politique. Pour lui, le gouverneur de cette province devrait convoquer une réunion importante de tous les intervenants dans l’administration et la sécurité de cette localité afin d’arrêter les stratégies sur lesquelles la police va se baser. Cette réunion assurerait également à la police la solidarité entre population selon toujours Pierre Channel Ntarabaganyi.
Deux cadavres découverts lundi et mardi à Bubanza.
Ngenzirabona
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire