Radio Isanganiro
Une mineure de 17 ans a été forcée par son père de se marier alors qu’elle était en 7ème au Collège du Delta de Gatumba, après être engrossée par son professeur d’Education Physique, connu sous le nom de Ninganza Getro.
Le père de la fille, Pierre Bushahu, a fait savoir, dans des termes non claires, que pour comprendre ce qui s’est passé, il faut de la patience, un comportement qualifié par ses fils de vouloir museler toute forme de voie contraire à ce qu’il a décidé avec la famille du professeur qu’ils accusent d’avoir fait un délit contre leur sœur.
Les frères de la fille crient au scandale !
« Nous ne pouvons pas accepter que cette fille mineure de la 7ème année de collège aille se marier suite à un arrangement à l’amiable entre la famille de Ninganza Getro et notre père ; pire encore chez un professeur qui était en même temps encadreur de cette école, » a laissé entendre Ndikuriyo Floribert, l’un des trois frères de la fille qui jurent porter l’affaire devant la justice contre leur père et ce professeur, le premier pour avoir accepté un règlement à l’amiable et le second pour avoir engrossé l’une de ses élèves.
« Nous craignons qu’il y ait des cas de corruption dans cette affaire car visiblement, le père de la fille, qui est aussi notre père, cherche à tout prix à étouffer la vérité, » a déploré Nduwayo Floribert, le fils ainé de Pierre Bushahu, accusé par ses enfants de vouloir se débarrasser de sa fille de 17 ans en la forçant de se marier à bas âge.
Le préfet de discipline de cette école privée, bien qu’il fasse semblant de ne pas être au courant, a fait savoir que l’accusé, c’est-à-dire Getro Ninganza, vient de passer presque une semaine sans poser son pied à cette école.
S’exprimant sur le cas de cette fille de la 7ème année actuellement en en débandade après être chassée par son père, monsieur Ntamagiro Fundi a fait savoir que cette enfant a quitté l’école depuis ce samedi, disant qu’elle souffrait au niveau du ventre et qu’elle n’est jamais revenue à l’école.
Le représentant légale de cette école, Bakaza Focas souligne que la situation est connue et que même le présumé violeur est déjà renvoyé de l’école et sera poursuivi devant la justice.
« Nous avons déjà entrepris des démarches judiciaires car, en tant qu’éducateur, je ne peux pas laisse un tel cas passer comme ca, » a laissé entendre le représentant légal de l’école.
Les activistes des droits humains inquiets de la situation
Les responsables des associations des droits de l’homme à Gatumba se montrent inquiets de la montée des abandons de l’école par les jeunes filles suite aux cas pareils.
« C’est un deuxième cas à moins d’un moins et sur la même école, » a déploré le Représentant Légal de l’Association Communautaire pour la Promotion et la Protection des Droits de l’Homme (CCPDH), Sake Mathieu, une association basée à Gatumba.
« Nous allons suivre de près ce dossier et nous allons aussi aider les frères de la fille à saisir la justice pour que de tels comportements qui deviennent, ces derniers jours une habitude, soient punis exemplairement, » a déclaré le Représentant Légal de CCPDH, monsieur Sake Mathieu a notre rédaction.
Mais, où est passé la fille ?
Le Collège du Delta de Gatumba est une école privé d’environs 400 élèves ; la fille reconnue enceinte par les tests médicaux de « Carlus Magnus » et « Kira Neza » n’était pas à l’école. Le préfet de discipline, avec peu d’arguments convaincants, a fait savoir que la fille avait quitté l’école depuis samedi et qu’il n’avait pas ses nouvelles.
Des sources confirmées par les frères de la fille avaient pourtant révélé que la fille avait été envoyée chez la famille du garçon (Ninganza Creto) par son propre père Pierre Bushahu, et qu’elle avait passé la nuit chez cette famille.
D’autres sources ont souligné que le pauvre professeur n’avait pas les moyens de prendre en charge cette fille, aussi longtemps qu’il venait à peine de terminer ses études et qu’il n’avait rien dans sa maison pour prendre en charge une femme enceinte et surtout ses exigences.
Viols des filles à l’école : Une pure habitude
Les jeunes filles deviennent objets de viols ces derniers jours et les violeurs semblent plus déterminés plus que jamais, peut-on constaté dans les rapports des ONG.
Le mois dernier, une fille de 9 ans a succombé aux blessures émanant d’une série de viols commis par un professeur du collège Gihinga dans la province de Mwaro. La fille avait succombé après deux semaines d’hospitalisation.
Bien avant, une autre fille avait été violée au chef lieu de la province Kayanza. La fille, faisant la 5ème année primaire, avait été forcée de visiter son professeur qui a profité de sa présence pour la violenter. Le violeur a pris le large sans laisser de trace derrière lui.
Un autre cas est celui d’un ancien directeur du Lycée Makamba. Une simple action disciplinaire a été ouverte contre ce directeur qui a été accusé par une quinzaine de filles d’avoir tenté de les violer ou d’avoir fait l’amour avec elles. Malgré les appels des associations féminines, il reste libre et vient d’être promu.
Ngenzirabona
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