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Six militaires impliqués dans l’affaire du « complot » contre les institutions militaires, toujours sous les verrous ont comparu une fois de plus devant la juridiction militaire dans les enceintes de l’auditorat militaire. A l’ordre du jour, il était question d’écouter le commandant Ndihokubwayo. Celui-ci a été cité à maintes reprises par le principal témoin du ministère public comme étant celui à qui il s’est adressé pour dénoncer ce qui était en train de se préparer au sein des institutions militaires.
Dans un premier temps, le commandant Ndihokubwayo a expliqué comment Bimazubute est venu lui raconté qu’il y avait des militaires qui étaient en train de préparer un complot militaire. Depuis ce temps, a-t-il expliqué, il a décidé d’organiser ses hommes pour appréhender à tout prix ces militaires sur les rives du lac Tanganyika où devait se dérouler la réunion, comme le lui avait indiqué son informateur. Aussi, a-t-il poursuivi, ce jour là, le commandant Ndihokubwayo et ses hommes se sont rendus sur les lieux où ils ont effectivement trouvé les militaires assis à l’écart des civils. Sans tarder, a-t-il expliqué, il a intimé l’ordre à tous ces militaires de se coucher par terre afin de les immobiliser.
De leur côté, les détenus nient complètement les faits et indiquent qu’avant tout autre chose, le commandant à qui était axé les débats d’aujourd’hui, n’avait pas raison de venir devant la justice, puisque, ont-il déclaré, la date du 29 janvier 2010 – jour de leur appréhension - a été déclaré de nul effet par le ministère public. Aussi, ont-ils signalé, le commandant Ndihokubwayo n’a pas les qualités d’Opj (officier de police judiciaire) en ce sens que ce n’est pas lui qui, même s’il y aurait un complot, devrait se dépêcher pour attraper ces militaires qui le préparaient. Pour répondre à l’accusation du témoin à charge en ce qui concerne ce qu’ils faisaient sur les rives du lac Tanganyika et la manière dont ils ont été appréhendés, ils ont dit qu’ils étaient tous en sport comme d’ailleurs tout autre citoyen et ont fait savoir que pour les arrêter, le commandant a intimé l’ordre à tous les militaires qui seraient entre la foule en sport de se coucher par terre.
L’avocat conseil, Christophe Nkeringanji en répondant aux questions des journalistes, trouve insensé le procès d’aujourd’hui du moment que le témoin se base sur la date du 29 janvier 2010 alors que le conseil de guerre avait déclaré cette date de nul effet sur le déroulement du procès. A la question de savoir si le témoin principal du ministère public, Jules Bimazubute serait sur la liste de ceux qui partiront très prochainement en Somalie, l’avocat Nkeringanji a indiqué que si cela s’avérerait vrai, l’impact serait très négatif car, a-t-il expliqué, il peut arriver que ce témoin soit encore sollicité par l’une ou l’autre partie pour donner des éclaircissements. Et quand il serait à l’étranger, le cours du procès pourrait être bloqué maintenant ainsi ses clients sous les verrous. Par ailleurs, a-t-il estimé, dans les conditions normales, tant que le procès n’est pas encore clos, le témoin de quel côté que ce soit, ne doit pas franchir les frontières nationales.
Admin@2010
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