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18 octobre 2010

Le langage ambigu du ministre Edouard Nduwimana.

     NETPRESS
Le Ministre Edouard Nduwimana
Va-t-il falloir en déduire que les investitures des gouverneurs de province se suivent et se ressemblent ? Sur le plan du langage et de ses ambigüités en tout cas, on peut être tenté de le croire. Après les déclarations malheureuses et applaudies d’un ex-sénateur de Bubanza, il y a à peine une semaine lors de l’investiture de Jacques Kenese comme nouveau gouverneur de province, la prise des fonctions de son homologue de Kayanza avant-hier a été l’occasion pour le ministre de l’intérieur, de tenir des propos plutôt sibyllins.

De prime abord, il convient de rappeler que déjà à Bubanza il avait félicité tous ceux qui avaient pris la parole, dont Richard Nimbesha qui venait de le précéder à la tribune. A Kayanza, Edouard Nduwimana a reproché aux médias de faire peur à la population, en diffusant des informations psychologiquement déstabilisantes.

Le ministre n’a pas été plus explicite, mais comme cela faisait trois jours que Richard Nimbesha avait mis les pieds dans le plat et les avait agités dedans à Bubanza, faisant ainsi la « une » des médias, nul doute qu’il faisait allusion à cette patate chaude extrêmement embarrassante pour le Cndd-Fdd.

Ce langage ambigu rappelle une autre prise de position, elle aussi très contestable. Il s’agit de celle de l’ancien gouverneur de Makamba qui, durant la pré-campagne électorale, accusait l’opposition de répandre la peur au sein de la population, parce qu’elle dénonçait les Imbonerakure du Cndd-Fdd d’intimider et de terroriser la même population. Or, à Bubanza, les médias n’ont fait que rapporter fidèlement les propos d’un hypergaffeur proche du parti au pouvoir et qui a été menacé d’en être exclu. Est-ce la faute aux journalistes d’avoir fait leur métier ?

Admin@2010

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