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13 octobre 2010

Burundi:De retour de Genève, le délégué général du Forsc s’adresse à la presse.

Net Press
Pacifique Nininahazwe
Soucieux que les citoyens soient informés sur ce qui se dit et ce qui se  fait à propos du Burundi aussi bien sur le territoire national qu’en dehors de nos frontières, Pacifique Ninahazwe, délégué général du forum pour le renforcement de la société civile (Forsc) qui vient de séjourner à Genève et à Bruxelles à l’occasion de la 15ème session du conseil des droits de l’homme, s’est adressé ce matin, aux journalistes dans un point de presse à travers lequel il se dit préoccuper par les conclusions du rapport sur la situation des droits de l’homme au Burundi qui ne sont toujours pas été présentées.

Dans son mot liminaire, M. Nininahazwe a rappelé que la dite session est un organe subsidiaire de l’assemblée générale des Nations Unies chargé de traiter des questions de droits de l’homme dans le monde entier. Ainsi, a-t-il indiqué, selon les conclusions de la précédente session de juin, il était prévu que le rapport de l’expert indépendant sur le Burundi allait être présenté et donné lieu à un dialogue interactif sur la situation des droits de l’homme dans notre pays. Pourtant, s’est-il indigné, de par le mandat d’expert indépendant créé en 2004 et renouvelé par la résolution de 9/19 du 24 septembre 2008, celui d’Akich Okola a expiré en juin dernier sans qu’il ait pu présenter son rapport. A ce fait, un nouvel expert a été désigné en août dernier, le professeur et juge algérien à la cour africaine des droits de l’homme et des peuples, M. Fatsah Ouguergouz qui avait prévu de visiter le Burundi dans la semaine du 13 septembre avant de présenter le rapport de son prédécesseur à la 15ème session, mais qui fut bloqué par le gouvernement burundais.

D’une part, le gouvernement s’est opposé à la présentation d’un rapport « qui ne lui aura pas été soumis au préalable pour examen afin d’exercer son droit de réponse en tant que pays concerné ». Sur cet aspect, a confié M. Nininahazwe, son association partage l’avis du gouvernement. D’autre part, le gouvernement considère que la présentation du rapport de l’expert indépendant avant la mise en place de la commission nationale indépendante des droits de l’homme serait une violation de la résolution 9/19. Sur cet aspect, le Forsc considère que cet argument reste moins convainquant au moment où la résolution ne dit nulle part que l’expert ne peut pas présenter son rapport avant la mise en place de la dite commission.

Le délégué général du Forsc a fait savoir que le plaidoyer de toujours est que le rapport soit présenté à la prochaine session de mars et qu’il soit suivi d’un dialogue avec un expert indépendant. Il a également souhaité que l’expert indépendant visite très prochainement le Burundi et que tous les intervenants en soient informés à temps. Au cours du même point de presse, M. Ninihazwe a indiqué que dans le cadre d’un projet de jumelage entre les défenseurs des droits humains burundais et parlementaires, il a rencontré un bon nombre de sénateurs et députés fédéraux belges qui avaient la soif de connaître davantage la situation des défenseurs burundais des droits de l’homme et qui se sont par la suite engagés à suivre de près l’évolution de la situation des droits de l’homme au Burundi et de donner leur contribution dans l’amélioration des rapports entre les défenseurs et les pouvoirs publics.

Admin@2010

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