Dans la nuit du 26 août dernier, des éléments de la police à la tête desquels le commissaire chargé de la sécurité intérieur à Bubanza auraient tiré sur un citoyen et il a succombé sur le champ à ses blessures. Ce citoyen n’était autre qu’un certain Jackson Ndikuriyo, un ancien policier qui avait été révoqué. C’était un homme qui voulait jouir de tous ses droits. Il est mort laissant trois orphelins et une veuve.
Jackson est né sur la colline et zone Bumba en commune Bukinanyana, province de Cibitoke. Il était âgé de 28 ans et sa famille et voisins affirment qu’il était toujours sociable depuis sa naissance jusqu’au jour de son assassinat. Avec le déclenchement de la crise de 1993, Jackson Ndikuriyo regagne le maquis en 1998 comme la plupart des burundais. Il se bat, dans la forêt de la Kibira, au sein du mouvement CNDD FDD devenu plus tard un parti politique.
Ses amis de combat indiquent qu’il était aguerri. Après la réintégration des combattants, il devient un sous-officier dans le corps de la police nationale dans la région ouest du pays. Jackson Ndikuriyo dénonçait toujours les difficultés et malversations rencontrées dans ce corps d’où l’origine de la mésentente entre lui et ses supérieurs et surtout certains hauts gradés de la police originaires de Bukinanyana. Emprisonné quelques semaines, il sera révoqué du corps de la police.
Devenu citoyen comme les autres, il serait toujours poursuivi par quelques agents de la police. Entré dans la politique, les choses se compliquent. Il est emprisonné dans le cachot de la commune Bukinanyana lors de la campagne des élections communales mais il est vite relâché. Puis il est de nouveau arrêté le 26 août, jour fatal pour Jackson Ndikuriyo. Il est assassiné dans la même nuit entre le croisement des routes Bururika et celle menant au chef-lieu de la commune Musigati.
Des mêmes sources signalent que feu Jackson Ndikuriyo aurait été assassiné par un groupe de policier sous les ordres d’un commissaire de police de Bubanza connu sous le nom de Rémegie Nzeyimana. Ce dernier ne s’est pas encore exprimé et renvoi les observateurs au porte-parole de la police. Pour rappel, certaines sources affirment que la camionnette du commissaire Rémegie Nzeyimana serait tombée dans une embuscade des malfaiteurs au cours des échanges des tirs mais seul Jackson Ndikuriyo est assassiné. Curieusement aucun impact n’a été observé sur la camionnette. Ce qui étonne les défenseurs des droits de la personne humaine qui sont déjà sur l’enquête de ce meurtre.
Autres chose étonnante pour ses défenseurs des droits de l’homme, une position policière était à quelques mètres du lieu du meurtre mais n’a pas daigné intervenir. Jackson Ndikuriyo était marié et laisse trois orphelins et une veuve. Sa famille demande au gouvernement et aux défenseurs des droits de l’homme de tout faire pour que son corps soit enterré dignement et que les présumés auteurs de ce crime soient arrêtés et traduits devant la justice.
Admin@2010
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