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Agathon Rwasa |
Il y a trois jours, on apprenait qu’Agathon Rwasa, qui se considère toujours comme le leader légitime du parti Fnl, venait d’adresser officiellement une lettre au secrétaire général des Nations-Unies avec des copies d’information au chef d’Etats de la sous-région ainsi qu’à l’ancien médiateur et actuel président de l’ Afrique du Sud, M. Jacob Zuma. M. Rwasa dénonce le coup de force opéré par Edouard Nduwimana, le ministre de l’intérieur pour le destituer de la tête de son parti avec le soutien du pouvoir du Cndd-Fdd. Il s’en prend particulièrement au ministre d’avoir ordonné à la police de déloger ses partisans de la permanence nationale et d’y avoir installé des dirigeants qu’il qualifie de fantoches. Agathon Rwasa conclut sa correspondance en écrivant qu’en s’adressant au successeur de Koffi Anan au palais vert de Manhattan, il venait d’épuiser toutes les procédures administratives locales sans obtenir aucun résultat.
Cependant, à moins que Ban-Ki-Moon n’ait changé d’avis entre-temps depuis son passage-éclair à Bujumbura à la fin du mois de mai 2010, il est reparti de la capitale burundaise avec une mauvaise image des partis d’opposition qu’il a certainement perçus comme de mauvais perdants. Néanmoins, son représentant personnel au Burundi, M. Charles Pétry a estimé publiquement il y a quelques jours qu’une bonne démocratie suppose que l’opposition obtienne un espace pour faire connaître son point de vue sur le fonctionnement des institutions, ce qui n’est plus le cas depuis les élections communales. Or, le droit à l’opposition accordé à Agathon Rwasa est inconcevable sans qu’il soit préalablement rétabli dans ses droits.
Admin@2010
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