En date du 05 juillet 2010, le président Nkurunziza a signé un décret (N° 100/106) portant révocation de certains officiers de la Force de Défense Nationale (FDN), parmi eux le Colonel Vital Bangirinama dont le numéro matricule est SS0029.
Les premières investigations ont conduit à un mandat d'arrêt à l'encontre du Colonel Bangirinama, mais le Président Nkurunziza a suspendu l'exécution de ce mandat en arguant que son arrestation pouvait entrainer des troubles dans le pays; "le président Nkurunziza craignait qu'une tentative de l'appréhender provoquerait une confrontation armée entre la police et les militaires".
En décembre 2007, l'auditeur général s'est à nouveau apprêté à arrêter Bangirinama, mais celui-ci a quitté le pays, ayant été apparemment prévenu que son arrestation était imminente. La police burundaise a lancé un mandat d'arrêt international auprès d'Interpol, l'organisation internationale policière, en février 2008 ; mais Interpol attend, jusqu'aujourd'hui, que la police burundaise complète ce dossier pour lancer les recherches.
Le tribunal avait déclaré le Col Vital Bangirinama, officier commandant les soldats impliqués dans le massacre de Muyinga, coupable par contumace et l'a condamné à la mort. Il s'est enfui du Burundi en janvier 2008 quand il a appris que l'auditeur général (le procureur en chef du système de justice militaire) avait l'intention de l'arrêter en application d'un mandat en instance depuis octobre 2006.
Human Rights Watch avait appelé le gouvernement burundais à faire tout son possible pour appréhender Bangirinama promptement et le rejuger.
Le tribunal militaire de Muyinga avait condamné 15 soldats pour le massacre de 31 civils dans la province de Muyinga en 2006.
Ce tribunal militaire avait condamné trois soldats - le Commandant Eliezer Manirambona, le Sergent Ntirampeba et le Caporal en chef Nzorijana - à la prison à vie, et sept autres à des peines de 10 ans d'emprisonnement pour complicité dans les assassinats. Quatre autres soldats ont été reconnus coupables de ne pas être intervenus pour arrêter les crimes et ils ont été condamnés à deux ans de prison. Le tribunal a acquitté neuf soldats accusés de ne pas avoir réagi aux crimes après qu'ils ont convaincu la cour qu'ils avaient promptement informé leurs supérieurs des assassinats.
Admin@2010
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