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8 juillet 2010

Léonard Nyangoma persiste et signe : pas question pour l’Adc ikibiri de modifier sa position.


Net Press

Le porte-parole de l’Adc Ikibiri et président du Cndd, M. Léonard Nyangoma, a quelque peu douché l’optimisme de ceux qui, parmi les diplomates étrangers notamment, nourrissaient l’espoir que certains des partis regroupés au sein de l’alliance des démocrates pour le changement allaient assouplir leur position en rapport avec la suite du processus électoral. Le porte-parole de l’Adc a été clair, net et sec, il n’est pas question de prendre part à quelque scrutin que ce soit, qu’il s’agisse des législatives ou des sénatoriales. De même, les résultats des élections communales et présidentielles sont nuls et de nul effet. Mais surtout, Léonard Nyangoma a répété une des positions des leaders de l’Adc, aux conséquences imprévisibles, à savoir que cette coalition ne reconnaîtra jamais Pierre Nkurunziza comme président de la République légitimé par le scrutin du 28 juin 2010.



Cette position intransigeante augure mal des futures relations entre le pouvoir du Cndd-Fdd et ses opposants. Ainsi par exemple, on peut se demander quel sera l’espace médiatique qui sera réservé aux partis de l’Adc sur les médias supposés être publics, alors que dans les faits, ils appartiennent au gouvernement. En conséquence, la crainte chez nombre d’observateurs est que les accusations réciproques d’illégalité pourraient aboutir au blocage des institutions. En effet, lorsque le porte-parole de l’Adc a qualifié hier la violation de la loi qui a abouti au scrutin du 28 juin dernier de « coup d’Etat », cela revient à dire que Pierre Nkurunziza est un chef d’Etat putschiste et donc « illégal. »

 De son côté, le pouvoir issu des élections pourrait être tenté de faire monter les enchères en déclarant à son tour « d’illégale » l’opposition regroupée au sein de l’Adc. Et comme le gouvernement a les moyens de sa politique, le bras de fer entre les deux partis pourrait produire des accrochages presque quotidiens jusqu’en…..2015 ! Ce serait une situation politiquement intenable qui générerait à terme des violences incontrôlables avec les risques d’un retour en arrière extrêmement dangereux. Ce scenario-catastrophe n’est pas du tout imaginaire, dans un pays où verser le sang humain est moins grave que subtiliser un billet de 5.000Fbu.


Admin@2010

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