La police burundaise a chargé le mercredi 16 juin 2010, quelque 200 militants des ex-rebelles des FNL venus des collines qui surplombent la ville de Bujumbura pour protéger leur chef Agathon Rwasa, suite à des rumeurs sur son éventuelle arrestation. Le bilan de ces violents affrontements est lourd.Depuis les élections communales du 24 mai dénoncées par l’opposition, la tension ne cesse de monter dans le pays.
Les partisans d’Agathon Rwasa n’ont pas voulu se laisser faire. Les forces de l'ordre ont immédiatement répliqué en employant les grands moyens : gaz lacrymogènes, tirs à balles réelles selon de nombreux témoins. Le président de l’Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains, présent sur place, parle d’un usage excessif de la force. Pierre Claver Mbonimpa assure que la police burundaise aurait même utilisé des lance-roquettes. Bilan : une quinzaine de blessés graves et quarante autre militants des FNL (Forces nationales de libération) arrêtés.
Le porte-parole de la police, le major Pierre Chanel Ntarabaganyi, a réagi en dénonçant ce qu’il a qualifié de « fausse déclaration ». « La police n’a pas tiré, n’a pas utilisé de roquettes », assure l’officier de police qui a reconnu néanmoins l’interpellation de trente-deux personnes dont sept femmes. Quant aux blessés, il assure qu’il n’y en a eu qu’un seul, relâché par la suite pour aller se faire soigner.
Au soir du 16 juin, la tension était palpable dans la capitale burundaise. Le leader du FNL et ses proches ne répondaient pas au téléphone, alors que des dizaines de policiers bloquaient l’accès à sa résidence dans le quartier chic de Kiriri.
Admin@2010
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