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31 mai 2010

L’Uprona, tendance Mukasi, s’exprime sur le dernier scrutin.

Net Press

A l’occasion des dernières communales organisées en date du 24 mai 2010, l’Uprona radical a sorti ce matin un communiqué de presse où il s’exprime sur trois phases de cette élection à savoir la phase préélectorale, l’électorale, le dépouillement et le transport des urnes. D’emblée, cette formation politique estime que la fraude électorale a commencé avec l’inscription au rôle des électeurs.
Concernant la phase préélectorale, le parti Cndd-Fdd a débuté la campagne depuis 2006 après la scission interne due à l’emprisonnement de l’ancien président Hussein Radjabu. Entre-temps, poursuit-il, il était interdit aux autres partis de faire de même et parfois il leur était empêché d’inaugurer leurs permanences. Cela se faisait avec des moyens gigantesques, y compris les véhicules de l’Etat. Pour ce parti, cette période a été marquée par des affrontements entre milices du Cndd-Fdd et celles des Fnl. Des cas d’assassinats politiques ont été enregistrés, notamment à Mpanda, Nyakabiga, à Rumonge, en provinces Kirundo, Cibitoke, Makamba, Karuzi et Kinama en commune urbaine de Bujumbura. L’Uprona trouve que jusqu’à la veille des élections, des actes de terrorisme et de violence étaient monnaie courante et la population était traumatisée.

Quant à la phase électorale, l’on n’a déploré aucune perte en vies humaines sur toute l’étendue du territoire. Une grande partie de la population craignait cependant que le parti au pouvoir ne tombe dans les actes de violence du fait qu’il avait lui-même peur de perdre les élections. Estimant qu’il y avait un nombre impressionnant d’observateurs tant nationaux qu’étrangers, le parti au pouvoir a changé de stratégie en s’investissant dans le terrorisme, la corruption et la fraude à la place de la violence physique qui aurait été trop visible. Des moyens colossaux ont été utilisés pour corrompre les plus dociles, les menaces, les visites impromptues dans les ménages effectuées par des membres munis d’armes à feu, le bourrage et le changement des urnes, etc.

A propos du dépouillement et du transport des urnes, ce parti indique que d’expérience, c’est la phase la plus décisive dans la surveillance des élections. Mais déplore-t-il, il a été constaté que durant cette phase, presque tous les observateurs et une grande partie des mandataires de certains partis politiques étaient rentrés. Tel est le cas des observateurs de l’union européenne qui se sont retirés lorsque 35% seulement des votants venaient de déposer leurs bulletins de vote dans les urnes. Leur présence au moment du dépouillement aurait certainement dissuadé les fraudeurs. Ce qui a été la même chose pour les mandataires politiques au moment du dépouillement et du transport des urnes.

En outre, ajoute l’Uprona, un grand écart entre le Cndd-Fdd et le parti suivant est remarquable. Dans le même ordre d’idées, renchérit cette formation politique, il est donc inconcevable que les communes Muyinga et Giteranyi aient plus de votants que les communes de Ngozi, de Kirundo ou de Gitega. Il conclut donc que la fraude a commencé avec l’inscription au rôle des électeurs et elle s’est poursuivie avec la distribution anarchique des cartes d’identité, des récépissés, des cartes d’électeurs et des bulletins de vote. L’autre caractéristique de ce scrutin aura été l’impunité et le manque de rigueur dans la gestion des moyens mis à la disposition de la Ceni.
 
Admin@2010

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