
Visiblement, le chiffre de plus de 900.000 électeurs qui auraient pris part au vote ayant désigné Alexis Sinduhije pour défendre les couleurs du Msd lors de la présidentielle du 28 juin prochain, n’a pas encore fini de susciter des remous au sein du parti présidentiel. On se souvient que lors de ces élections primaires inédites dans le système électoral burundais, le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, s’était élevé contre un tel scrutin, expliquant que seul le président de la République avait le droit de convoquer les électeurs. Cette explication n’avait pas du tout convaincu le président du Msd qui affirmera dès le lendemain que les électeurs auxquels il s’adressait étaient uniquement ceux de son parti.
En avançant le chiffre de plus de 900.000 personnes qui se sont déplacées le 28 février 2010, Alexis Sinduhije a été accusé hier soir sur les ondes d’une radio cnddfddiste de préparer à l’avance des troubles à l’issue des élections. Convaincue que ce chiffre est totalement imaginaire car de loin en-deça du nombre réel de ceux qui ont participé aux primaires, nos confrères ont même utilisé ce qu’ils ont présenté comme un micro-baladeur pour contester ce chiffre. Tous ceux qui ont eu à s’exprimer, aussi bien les journalistes que l’homme de la rue, ont affirmé que M. Sinduhije s’apprêterait à contester l’issue des élections en cas d’échec du Msd. Pour eux, ce serait une manière de soulever la population pour créer des troubles dans le but de réclamer la mise sur pied d’un gouvernement de transition.
Quel que soit le bien-fondé (ou pas) de ce procès d’intention, le fait est que le Cndd-Fdd persiste et signe dans son espoir que le déroulement tout comme l’issue des élections soient marqués par une situation conflictuelle, de telle manière que le pouvoir sortant joue à des prolongations interminables comme le front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Mais les communicateurs du président oublient un peu vite que lui-même et son pays ne cessent de s’autoprésenter comme les modèles de paix, d’amour et de fraternité au reste du monde, en attendant sans doute la parenthèse des troubles annoncés et souhaités lors des prochaines élections
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