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Le ministre de la sécurité publique, le général Alain-Guillaume Bunyoni, a convoqué les journalistes hier pour démentir un certain nombre d’informations faisant état d’une possible insécurité qui serait causée par le mécontentement au sein des forces de défense et de sécurité. Il a pointé du doigt certaines missions diplomatiques en poste à Bujumbura sans désigner une seule d’entre elles, qui colporteraient ce genre de rumeurs. De même, Alain-Guillaume Bunyoni a préféré rester vague sur la nature précise de ces rumeurs.

La sortie médiatique hier du général Alain-Guillaume Bunyoni rappelle celle d’un autre hypergaffeur membre du gouvernement qui, fort heureusement, a été viré depuis, Karenga Ramadhan. Peu après la « piraterie » du Falcon présidentiel, celui qui était ministre de la communication prit l’initiative d’endosser le costume de sa collègue des affaires étrangères, Antoinette Batumubwira, pour affirmer au grand jour et sans rire, devant les ambassadeurs que le Cndd-Fdd, pour avoir remporté les élections moins d’un an auparavant, avait même le droit d’offrir l’appareil présidentiel « en cadeau ». Près de quatre ans plus tard, la leçon de cette maladresse diplomatique ne semble pas avoir été retenue. Non pas qu’Alain-Guillaume Bunyoni ait été prédestiné de par son tempérament comme Karenga Ramadhan à commettre des gaffes, mais parce qu’il a dû être mal conseillé. S’il était parfaitement dans son rôle d’évoquer des problèmes de sécurité, il aurait dû s’adresser à son collègue chargé de la diplomatie, Augustin Nsanze, pour que ce soit lui qui mette en cause les diplomates étrangers en poste à Bujumbura. Ainsi, peu avant d’achever son premier mandat, le Cndd-Fdd peine toujours à trouver ses marques pour prendre le chemin d’une bonne diplomatie cohérente, ce qui constituerait une raison supplémentaire d’essayer avec un pouvoir différent à partir du mois d’août prochain.
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