Translate

12 octobre 2009

Les infos de la semaine

Burundi – Politique – Anniversaire. Il y a 5 ans jour pour jour, Alphonse - Marie Kadege de Liguori venait d’être chassé sans manière de la vice-présidence de la République. Bujumbura, le 10 octobre 2009 (Net Press). Le 10 octobre 2004, le président de la deuxième tranche de transition, Domitien Ndayizeye, a signé vers la fin de la matinée, un décret limogeant son vice-président, Alphonse-Marie Kadege de Liguori. Cette situation était prévisible du fait que les deux hommes à la tête de l’Etat et de taille économique, étaient totalement en désaccord sur pratiquement tous les dossiers, mais surtout celui relatif à la constitution à l’époque en préparation.
En effet, le vice-président de l’époque tenait à tout prix qu’il y ait alternance ethnique au sommet de l’Etat et estimait que les électeurs burundais, (Hutu Ndlr), n’étaient pas encore mûrs pour le principe d’élection « Un homme, une voix ». La situation perdurera jusqu’au moment où, lors du conseil des ministres, la tendance pro-Kadege a préféré bouder la salle du conseil, freinant ainsi les activités de ce jour-là. Pour la petite histoire, le gouvernement Ndayizeye comptait deux officiers militaires, tous des colonels, l’un comme ministre de la défense et l’autre comme ministre de la sécurité publique. Tout en supposant que les militaires sont généralement neutres en ce qui concerne les disputes politiciennes, l’un des deux ministres est sorti tandis que l’autre est resté dans la salle. Pressés de questions des journalistes, tous les deux ont expliqué à qui voulait les entendre qu’ils ont adopté un tel comportement au nom de la neutralité. L’ancien président Domitien Ndayizeye qui, d’habitude avait un sang froid, - il l’avait démontré lors du bombardement des rebelles en commune urbaine de Musaga en juillet 2003 - hésita longtemps avant de se débarrasser de son « frère ennemi ». Selon son entourage de l’époque, il avait eu peur des représailles éventuelles de l’armée qui pouvait lui jouer des sales tours à l’instar de son prédécesseur Melchior Ndadaye. Mais il avait fini par se décider, en date du 10 octobre 2004, pour chasser sans manière, celui qui occupait le poste de vice-président de la République. On passa à la danse dans les milieux des fonctionnaires. En effet, M. Kadege ne se souvenait pas qu’il avait fâché plus de 80% des fonctionnaires quand il opposa une fin de non-recevoir aux revendications des enseignants. Il était allé jusqu’à proposer qu’on passe à la bastonnade au niveau des épaules pour les acculer à enseigner les élèves car, à ses yeux, les enseignants touchaient mieux. Il avait également mécontenté les malades porteurs du Vih/Sida quand il avait déclaré publiquement qu’il n’entendait pas débloquer des fonds pour assister des gens qui se font infecter gratuitement et consciemment. M. Alphonse-Marie Kadege de Liguori se retirera de la politique pour s’occuper uniquement de l’élevage de ses vaches basées à l’avenue du Large. Mais le malheur ne vient jamais seul, dit -on dans la langue de Molière. C’est là même qu’il fut surpris par le service national des renseignements pour lui faire comprendre que « si tu ne t’occupes pas de la politique, elle s’occupe de toi ». Il fut arrêté et emprisonné dans les geôles de la documentation nationale (police présidentielle), accusé de tentative de putsch, où il a connu des tortures innommables. La même opinion qui avait fêté son départ sans manière de la vice-présidence changea tout de suite d’avis et dénonça quand elle a appris que l’ancien n°2 subissait des traitements inhumains et dégradants. On signalera également que le mois d’octobre n’est pas vu d’un bon œil par beaucoup de gens car, si M. Alphonse-Marie Kadege de Liguori a été chassé du pouvoir, d’autres gens moins chanceux sont morts carrément. On pourrait citer chronologiquement l’assassinat du prince Louis Rwagasore le 13 octobre 1961, la mort dans un accident d’avion de l’ancien président mozambicain, Samora Machel le 17 octobre 1986, l’assassinat de Melchior Ndadaye, ancien président du Burundi démocratiquement élu, le 21 octobre 1993, l’assassinat de Luis Zuniga, ancien patron de l’Unicef et de l’ancien directeur général de la Sosumo , Alexis Rwagatore, le 12 octobre 1999, le décès par leucémie de Julius Nyerere, ancien président tanzanien et médiateur dans le conflit interburundais, le 14 octobre 1999 ainsi que la mort de Yasser Arafat, ancien président de l’autorité palestinienne, le 10 octobre 2004, pour ne citer que ceux-là. Burundi – Politique. Vers la destruction totale des Fnl ? Bujumbura, le 10 octobre 2009 (Net Press). Aujourd’hui, le fondateur du Palipehutu, Rémy Gahutu, doit se retourner dans sa tombe de Dar-Es-Salaam au regard de ce qui se passe au sein du mouvement qu’il a créé en 1980. Deux tendances rivales sont aujourd’hui une réalité sur terrain même si Agathon Rwasa jouit toujours d’une reconnaissance de la médiation et de la communauté internationale. Contacté par la rédaction, Agathon Rwasa est sorti de sa réserve pour dénoncer les agissements du pouvoir dans cette tentative de dislocation du parti Fnl. Il est cependant confiant que ce n’est qu’un détail de la vie de son parti et que cela devrait prendre fin très prochainement. En ce qui concerne le fameux congrès du snack bar Montana, il a indiqué avec humour que parmi les congressistes, il y en avaient qui ne connaissent même pas la chanson du parti, voulant insinuer par là que c’était des gens ramassés par ici par là et qui ont été transportés par le parti au pouvoir pour remplir la salle. A la question de savoir les relations qu’il avait avec ses adversaires au maquis, M. Rwasa a indiqué que c’étaient des relations de travail car ils n’ont jamais cohabité. Alors qu’il était en Tanzanie, Jacques Kenese se trouvait en Belgique et Pasteur Habimana en République démocratique du Congo. C’était donc des relations de travail entre des gens qui avaient un idéal commun. Au niveau des relations de travail, il doit y avoir également un minimum de confiance. Et quand les gens se trouvent éloignés les uns des autres, on ne remarque rien comme anomalie, a-t-il poursuivi. Mais de retour au pays, M. Agathon Rwasa et son équipe se sont rendu compte que finalement, rien ne marchait. Il y avait de la part de ses adversaires d’aujourd’hui une certaine escroquerie – ils demandaient de l’argent aux gens pour les inscrire sur la liste des membres des Fnl, notamment – et au lieu de s’amender, ils procédaient par la fuite en avant. A la question de savoir s’il n’avait pas peur pour sa sécurité, M. Rwasa a répondu qu’il ne peut rien changer pour le moment mais que sinon, sa vie est menacée. Mais comme au début de sa sortie médiatique, il espère que cela va prendre fin car ce n’est pas la première fois que cette situation lui arrive. La rédaction a également cherché à contacter ses rivaux mais en vain. On le voit donc, il y a aujourd’hui du rififi au sein des Fnl du fait qu’en présence de petites assiettes qui se trouvent devant eux, les appétits commencent à se faire voir. Mais ce n’est pas la première fois qu’il y ait des scissions au sein de ce parti. Les premiers mécontentements ont été perceptibles lors de l’intégration de ce nouveau parti dans les institutions. Les démobilisés ont manifesté leur ras-le-bol car, non seulement leurs pécules étaient insignifiantes, mais également ils auraient préféré faire partie des institutions politiques et ou sécuritaires. Même du temps du maquis, il y avait souvent des règlements de compte qui faisaient que des gens disparaissaient sans que l’on sache les véritables mobiles des actes posés. L’on pourrait citer ici la mort de l’ancien porte-parole du mouvement Palipehutu-Fnl, Anicet Ntawuhiganayo. Les autres étaient tout simplement portés disparus si bien que même actuellement, les leurs n’ont aucune trace de leur emplacement actuel. C’est le cas de la famille Ntibiyunga, des Tutsi qui vivaient à Kirombwe, dans Bujumbura rural. Cette famille a été quasi décimée, à l’exception de deux de ses enfants, Patience Nyoni Ntibiyunga, une adolescente et son frère Florent Ntibiyunga. Ceux-ci avaient été kidnappés pour devenir des porteurs des objets du mouvement rebelle.
Des signes distinctifs avaient été collés sur leurs peaux pour leur identification en cas de fuite. Ils avaient eu même des doigts déformés suite à ces travaux forcés qu’ils exécutaient toute cette période. Selon des informations disponibles à notre rédaction, ils ne sont pas les seuls à connaître cette situation. Des dissensions lors du maquis, des querelles lors de l’agrément, des disputes quelques mois après la mise en marche du parti, quel sera le sort de cette formation politique ? Affaire à suivre ! Burundi – Réfugiés. Les Banyamulenge sommés de choisir entre la peste et le choléra Bujumbura, le 10 octobre 2009 (Net Press). Le 1er vice-président de la République s’est rendu personnellement ce samedi à Gihinga en province Mwaro, afin de convaincre les réfugiés banyamulenge à rejoindre le site de Bwagiriza situé en province Ruyigi. Le docteur Yves Sahinguvu leur a donné des garanties que leur sécurité serait totale et que les autorités administratives et policières feront tout pour que rien, ni personne ne vienne perturber leur quiétude. Cependant, les Banyamulenge n’ont pas été convaincus que très partiellement, car, tout en acceptant d’être convoyés à l’Est du pays, ils y sont allés dans l’attente de trouver asile ailleurs dans un autre pays étranger. Deux d’entre eux ont cité l’Ouganda ou le Rwanda, où leur sécurité, espèrent-ils, pourrait être mieux assurée. L’écrasante majorité des Banyamulenge, au vu de leur situation actuelle, affirment en quelque sorte qu’ils sont sommés de choisir entre la peste et le cholera. C’est le sentiment qu’a eu un des reporters de Net Press lorsqu’il s’est rendu à Gihinga le 7 octobre de cette semaine, après avoir échangé avec ces misérables « sans terre» qui sont refoulés partout où ils croyaient avoir trouvé un refuge tranquille. On sait que les Banyamulenge ont été contraints de prendre le chemin de l’exil, parce que leur appartenance à l’ethnie tutsi faisait d’eux des apatrides dans leur propre pays. Ils ont été poursuivis à Gatumba et massacrés par les Maï-Maï associés aux criminels du Palipehutu-Fnl, il y a 5 ans avant d’être transférés à Gihinga où ils se vivaient dans une sécurité plus ou moins sûre depuis cinq ans. Et voila que le gouvernement et le Hcr décident brusquement en juillet 2009, de les transférer sur une autre frontière celle avec la Tanzanie. Or , comme ils l’ont expliqué à plusieurs reprises, d’autres groupes rebelles congolais sont installés de l’autre côté de la frontière tanzanienne et ces réfugiés se trouveraient, une fois de plus, à portée des assassins comme ceux qui les ont surpris dans leur sommeil dans la terrible nuit du 13 au 14 août 2004 à Gatumba, où 165 parmi eux avaient été sauvagement massacrés sans pitié. Burundi – Politique. La société civile refuse que le gouvernement lui mette les bâtons dans les roues. Bujumbura, le 10 octobre 2009 (Net Press). Ce n’est qu’un secret de polichinelle, le gouvernement du Burundi et les associations de la société civile sont toujours à couteaux tirés et se regardent en chiens de faïence, chacun accusant l’autre de vouloir empiéter sur ses droits. La société civile déclare qu’elle constate depuis quelques mois des signes préoccupants d’une volonté du gouvernement de contrôler la capacité d’action de la société civile. Certains faits parlants ont été en effet évoqués. Il s’agit notamment d’une interdiction, le 29 juin 2009 à Karuzi, par le gouvernement d’une journée d’information et de sensibilisation sur les consultations nationales pour la mise en place des mécanismes de justice et de réconciliation organisées par le forum pour le renforcement de la société civile (Forsc). Bien plus, une activité organisée par la Cosome (coalition de la société civile pour le monitoring électoral) sur l’éducation civique et électorale des jeunes a été interdite la semaine dernière à Ngozi.
De même, une activité organisée par la synergie des partenaires pour la promotion des femmes (Sppdf) a été interdite en province de Kayanza. Enfin, une activité sur la décentralisation organisée par l’observatoire pour l’action gouvernementale (Oag) les 17 et 18 août 2009 à Cankuzo a été refusée par les autorités provinciales. En torpillant ces activités, l’administration avance l’argument selon lequel elle n’a pas été associée dans le choix des participants. La société civile estime quant à elle que ce serait une intrusion dommageable au fonctionnement de la société civile. Aussi estime –t-elle qu’il s’agit d’une évolution grave au moment où le Burundi s’approche d’une période électorale grave durant laquelle un débat public libre, ouvert doit se dérouler. Par ailleurs souligne la même association civile, cette volonté de réduire au silence les organisations citoyennes ne laisse rien présager de bon. Ceux qui seraient tentés de faire taire les voix discordantes doivent en mesurer les conséquences. La société civile s’inscrit donc en faux contre des élus dont la légitimité est entachée par le manque de liberté et qui ne font que scier la branche sur laquelle ils sont assis car une société civile vivante, libre, capable de contribuer à l’animation du débat public est le meilleur allié des dirigeants politiques soucieux de préserver la paix et d’assurer la stabilité politique du pays. A noter enfin que la pomme de discorde entre la société civile et le gouvernement réside au niveau de leur champ d’action. La société civile est un contre – pouvoir dont la mission est de compléter les actions du gouvernement et de dénoncer si les circonstances le permettent des travers pour qu’il rectifie le tort. En agissant ainsi, le gouvernement considère que la société civile est contre le pouvoir et qu’il roule plutôt pour l’opposition parce qu’elle n’encense pas le pouvoir et ne caresse pas la bête dans le sens du poil. Cependant le même pouvoir devrait plutôt avoir à l’esprit que « sans la liberté de blâmer, point d’éloges flatteurs ». Burundi – Travail. La Socabu et la régie nationale des postes signent un accord de partenariat. Bujumbura, le 10 octobre 2009 (Net Press). Une ambiance d’enfant régnait dans l’après – midi de ce 9 octobre 2009 à la régie nationale de Bujumbura où son personnel, presque au grand complet s’était défait de son uniforme (noir – jaune) pour porter un tee-shirt blanc avec des écriteaux derrière où on pouvait lire partenariat régie nationale des postes et la Socabu concernant la pension complémentaire, l’éducation, l’incendie et l’automobile.
De même comme la journée de ce vendredi coïncidait avec la journée internationale de la poste, le directeur de la poste, M. Gilbert Baranyizigiye a annoncé que son entreprise vient de faire une nouvelle invention en inaugurant un nouveau projet dénommé « fleurs de la poste ». Ce projet vise à faire la commercialisation des fleurs naturelles par la régie nationale des postes qui va même les transporter via, l’aigle postale, à l’intérieur du pays. Dans un point de presse tenu conjointement par le directeur de la poste, Gilbert Baranyizigiye et le patron de la Socabu , Onésime Nduwimana, les deux conférenciers ont indiqué combien ce partenariat sera aussi bien utile à la Socabu qu’au personnel de la régie nationale des postes. Aussi, Onésime Nduwimana a invité les autres patrons des entreprises publiques parapubliques ou privées à emboîter le pas à la régie nationale des postes en faisant assurer leurs personnels au sein de la Socabu , pour des assurances diverses. Parlant des réalisations déjà faites, le patron de la régie nationale des postes s’est réjoui d’avoir mis l’entreprise sur les rails du progrès. En effet, depuis que M. Baranyizigiye est à la tête de la régie nationale des postes en 2005, que des innovations ont été entreprises. Il s’agit notamment de l’informatisation, surtout le système de l’interconnexion de la boîte qui a permis de limiter les détournements des fonds et la spoliation des colis. De même, la régie nationale des postes a été étendue passant de 32 bureaux de postes disséminés à l’intérieur du pays à 72 bureaux. Bientôt a rassuré M. Baranyizigiye la régie nationale des postes aura avant l’année 2010, 129 bureaux en raison d’un bureau dans chaque commune du pays. Le patron de la régie nationale des postes a en outre indiqué qu’il a la noble ambition de faire évoluer la régie nationale des postes en une banque postale. Au cours d’un banquet qui a suivi dans la grande salle de Kw’Iraro située à l’avenue du large, un festin qui doit avoir englouti beaucoup d’argent en tout cas, on aura remarqué jusqu’à quel degré M. Baranyizigiye est très aimé et respecté par son personnel. Tout le monde, y compris les femmes les plus bavardes, a observé un silence de marbre pour écouter le discours de circonstance qui allait être prononcé.
Quelques travailleurs qui se sont confiés à notre reporter ont indiqué que M. Baranyizigiye doit son respect à son attitude et à son comportement. C’est quelqu’un qui est au-dessus des critères idiots tels que l’ethnisme, le régionalisme et le militantisme dans les recrutements du personnel. De même, il ne maltraite jamais son personnel, d’où la respectabilité de M. Baranyizigiye par son personnel. Burundi – Administration. Quand l’administrateur communal de Kibago engage un combat aussi inutile qu’inégal contre la ministre Bigirimana ! Bujumbura, le 10 octobre 2009 (Net Press). Il s’appelle Pierre Niragira et est administrateur communal de Kibago de la province Makamba. De connivence avec le député Révérien Ndikuriyo élu dans la circonscription de Makamba pour le compte du Cndd – Fdd, les deux hommes, dans leur course effrénée pour la conquête de la popularité perdue de leur parti, une popularité qui a volé en éclat depuis que des cadres de ce parti, Révérien Ndikuriyo en tête, ont fait perdre à la population de Makamba, surtout les commerçants, une bagatelle somme d’environ 2 milliards après la fermeture de l’Idc, ont inventé un subterfuge visant à discréditer la ministre du commerce, Mme Euphrasie Bigirimana issu du Frodebu.
L’administrateur communal de Kibago, M. Niragira a en effet décidé unilatéralement de fermer deux marchés de cette commune arguant que la décision est venue de la ministre qui en a les compétences, pour souiller uniquement son image. Informée de cette trahison, la ministre Bigirimana elle – même native de Makamba, précisément en commune Kibago où le piège avait été tendu, décida de monter illico dans sa province natale pour démentir cette information aux lourdes conséquences. Le masque est donc tombé lorsque l’administrateur qui avait décidé d’organiser une marche – manifestation pour déplorer la fermeture desdits marchés a été surpris par la ministre et l’événement se termina en queue de poisson. Au cours d’une réunion que le même administrateur était en train de tenir en compagnie du député Ndikuriyo pour berner la population, la ministre Bigirimana n’a même pas eu droit à la parole.
Elle n’en revient donc pas et s’interroge pour savoir comment, un administrateur communal puisse se comporter de cette manière jusqu’à prendre la décision de fermer des marchés de sa commune dans l’objectif de faire endosser la responsabilité à un rival potentiel pour les élections de 2010. Selon certains observateurs, en agissant de la sorte, non seulement l’administrateur de Kibago a fait perdre à sa commune des recettes toute la période que les marchés sont restés fermés, mais aussi a condamné sa population à une famine en la privant ses droits de subvenir à ses besoins. Au cas où donc la population de Kibago aurait compris que la funeste décision de fermer ces marchés avait été prise unilatéralement par l’administrateur communal de Kibago et jamais par la ministre Euphrasie Bigirimana, M. Niragira aura empiré la situation en exacerbant l’impopularité de la population de Kibago à l’endroit du parti au pouvoir. Bien que Pierre Niragira soit un fervent militant du Cndd – Fdd, l’attitude pour le moins pernicieuse qu’il a adoptée à l’endroit de sa population d’abord et à l’endroit de la ministre ensuite mérite en tout cas une correction en moins qu’il l’ait fait sur instruction venue d’ailleurs. Burundi – Travail. Les syndicats Sleb, Steb et Synapep décident de prolonger leur mouvement de grève. Bujumbura, le 10 octobre 2009 (Net Press). La décision a été prise à l’issue de leurs assemblées générales tenues ce 10 octobre 2009. D’après ces syndicats, au moment où ils étaient prêts à suspendre la grève, le gouvernement vient de refuser aux enseignants le paiement de leurs salaires du mois de septembre pourtant mérité. Ces syndicats constatent également la lenteur de la nomination officielle de la commission technique mixte chargée de la transposition des fonctionnaires qui constitue pourtant le garanti de la reconnaissance du résultat. Aussi, ces syndicats annoncent –ils que le mouvement de grève en cours depuis le 18 septembre 2009 continue jusqu’à la satisfaction de certaines revendications dont la nomination officielle de la commission technique mixte chargée de la transposition des fonctionnaires. Ils exigent en outre le versement de toutes les arriérées (primes de fidélité, de rendement et de double vacation dues aux enseignants), le déblocage de tout le salaire du mois de septembre 2009 sans autres conditions étant donné que les enseignants devront terminer le travail prévu pour l’année scolaire. Enfin, étant donné le silence entourant le gouvernement en dépit du prolongement de la grève, les mêmes syndicats interpellent les parents, les élèves et toutes les personnes soucieuses de l’avenir de la jeunesse de suivre de près l’évolution du conflit entre le gouvernement et les enseignants. Burundi – Logement. Célébration aujourd’hui de la journée internationale du logement. Bujumbura, le 10 octobre 2009 (Net Press). C’est ce samedi 10 octobre 2009 qu’a été célébré dans le monde entier la journée internationale du logement. Dans notre pays, les cérémonies se sont déroulées en province de Bubanza, où s’est rendu le 2ème vice-président de la République , Gabriel Ntisezerana, accompagné par pas moins de 8 membres du gouvernement, afin de souligner l’importance de l’événement. Le numéro trois de l’exécutif burundais a recommandé avec insistance la limitation des naissances. En effet, le problème de logement va se trouver compliqué, car si rien n’est fait pour freiner la croissance incontrôlée de la population, notre pays va compter 16 millions d’habitants à l’horizon 2030. Même si Gabriel Ntisezerana semble se projeter dans le long terme, le problème du logement se pose déjà avec acuité aujourd’hui, principalement à Bujumbura. En effet, la capitale trouve de plus en plus à l’étroit pour ses propres habitants, et la situation s’est aggravée depuis l’éclatement de la guerre civile en 1993. A cette époque des migrants majoritairement tutsi se sont précipités pour envahir Bujumbura et les centres administratifs du pays, pour ne pas être exterminés par les éléments déchaînent de la majorité hutu. Depuis lors, ils s’y sont installés tant bien que mal hébergés par des amis ou des parentés, avant de se construire des maisons de fortune. Leur installation qui devait être provisoire, espéraient-ils, est devienne définitive, car la peur qui les a poussés à fuir les villages n’a pas complètement disparu. C’est ce qui fait que tous les centres administratifs du pays sont devenus surpeuplés rendant le problème du logement de plus en plus inextricable. Burundi – Politique. Pourquoi l’attribution des cartes d’identité aux adolescents de 16 et 17 ans ? Bujumbura, le 10 octobre 2009 (Net Press). Une loi datant de 1978 sous Bagaza jamais appliquée et que l’on trouve « intéressante » à moins d’une année des échéances électorales, voilà qui suscite bien des réactions, qu’a tenté de calmer hier le directeur du département chargé des élections et de l’attribution des cartes d’identités au ministère de l’intérieur. La loi en question vieille de plus de 30 ans stipulait que les jeunes adolescents âgés de 16 ans à 17 ans, ont eux aussi le droit d’obtenir des cartes d’identité, à un an et deux ans de leur majorité.
A cette époque, Jean-Baptiste Bagaza ne pouvait pas du tout être soupçonné de quoi que ce soit en rapport avec les élections, parce que le fondateur de la deuxième République se croyait installé à la tête de l’Etat, « pour au moins 30 ans » comme il l’aurait confié à des proches au sommet de sa puissance et de sa gloire en 1985 ou en 1986. En se précipitant brusquement à attribuer des cartes d’identité aux jeunes burundais sans droit de voter à quelques mois des élections, le pouvoir du Cndd- Fdd ne peut donc pas ne pas échapper aux soupçons d’arrière- pensées électoralistes.
Et déjà, quand on a appris que certains administrateurs communaux exigent la preuve de la participation aux travaux communautaires pour attribuer les cartes d’identité aux adultes qui ont atteint l’âge de voter, est une indication supplémentaire que les militants du Cndd-Fdd seront plus nombreux à recevoir les nouvelles cartes que les membres des formations politique de l’opposition. Burundi – Confessions religieuses. Cérémonies de canonisation, demain dimanche, du père Damien. Bujumbura, le 10 octobre 2009 (Net Press). Le père Damien est un prêtre missionnaire français surnommé « l’âme des lépreux » qui vécut et mourut au Vietnam à la fin du 19ème siècle. Il resta durant une bonne partie de sa vie au milieu des lépreux, en train de les aider et de leur témoigner beaucoup de tendresse. En janvier 1885, il fut lui-même atteint de lèpre, mais ne les abandonna pas pour autant, bien au contraire. Proclamé bienheureux plusieurs années après sa mort, son procès en béatification fut possible parce qu’une femme atteinte d’un cancer fut complètement guérie. De même, le procès en canonisation a abouti parce qu’une autre femme, lymphatique celle-là et toujours en vie, a été elle aussi totalement guérie de cette forme particulièrement grave du cancer des vaisseaux sanguins.
Le Vatican a imposé depuis de très longues années les conditions draconiennes de guérison d’une maladie face à laquelle la médecine est imposante, pour qu’un futur saint ou un futur bienheureux soit admis par le pape au sein de ce cercle très restreint des hommes et des femmes qui se sont montrés exemplaires durant leur existence sur terre. Les malades sont supposés guérir par miracle, pour avoir imploré le nom de cette personne candidate à la béatification et plus tard à la canonisation. C’est pourquoi l’église catholique est très exigeante en matière car, elle doit obtenir la preuve que la maladie dûment constatée par les médecins est incurable et que sa guérison a été totale et définitive, nous voilà donc bien loin des miracles presque quotidiens « à la Migurumiko » produits par un simple toucher des pasteurs et des prédicateurs évangéliques de passage à Bujumbura. On sait que de nombreux malades en état grabataire ont été souvent déclarés guéris avant que, quelques jours après, un communiqué radiophonique n’annonce leur décès. octobre 2009 (Net Press)

Aucun commentaire: