- Un homme a été tué et une femme blessée dans la commune Vumbi en province Ngozi. Dans la même province, à Kibuye, un homme a été blessé à la jambe par des voleurs qui seraient recherchés par la police.
- En commune et province de Bubanza, une jeune fille a été violée par 5 hommes, avant que ceux-ci ne s’enfuient.
- Evasion de Dieudonné Mpawenayo, ancien agent de la Police Nationale du Burundi qui était jusqu’incarcéré dans la prison de Rumonge. L’homme s’est évanoui dans la nature avec le policier de garde qui l’accompagnait à l’hôpital pour se faire soigner. Dieudonné Mpawenayo est le présumé tueur d’un fonctionnaire de l’hôpital de Kigutu, en commune Vyanda dans la province Bururi.
-Une femme vient d’être grièvement blessée par des bandits armés d’un kalachnikov dans la zone Kigwena. Les conflits fonciers entre résidents et rapatriés seraient à l’origine du crime. Les bandits ont emporté une somme de 230.000 Fbu. La victime est entrain d’être soignée à l’hôpital public de Rumonge.
Source : http://www.iwacu-burundi.org/
Exacerbation des conflits fonciers au Burundi
Une vive tension règne ces derniers jours entre des réfugiés rentrant de plus de 30 ans d'exil forcé à l'étranger et es sédentaires qui ont récupéré, entre temps, leurs biens immobiliers ou les propriétés foncières pendant cette longue période d'absence involontaire au bercail. Le Burundi a connu en 1972 sa première grande guerre civile à caractère ethnique qui a poussé à l'exil plus de 200.000 membres de la communauté majoritaire des Hutu, principalement vers la Tanzanie voisine.
Dans la ville côtière de Rumonge, à 70 kms au sud de Bujumbura, des affrontements parfois violents sont signalés ces derniers jours entre des réfugiés de 1972 qui commencent à rentrer de plus en plus nombreux et des "sédentaires" qui occupent leurs biens familiaux. Le gouverneur de la région, a brandi la loi qui se doit de protéger à la fois les occupants actuels des biens controversés et les rapatriés, mais sans plus de précision sur les arrangements pratiques à mettre en oeuvre.
La plupart des occupants des biens litigieux aurait acheté les terres ou les maisons laissées à l'abandon à l'Etat et c'est aux pouvoirs publics de dénouer équitablement la crise sociale ouverte, disent les responsables locaux les plus concernés par ce genre de conflits fonciers, pour le moment.
Conséquence de deux guerres civiles
A ces réfugiés de 1972 qui posent le plus de problème de gestion s'ajoutent quelque 300.000 autres exilés de la seconde grande guerre civile de 1993, qui retrouvent plus facilement leurs terres et biens familiaux au retour d'exil.
La loi burundaise sur les conflits fonciers à l'état brut stipule en effet que la terre appartient simplement à celui qui l'exploite depuis au moins 30 ans.
Les Nations unies estiment à quelque 150.000 déplacés de guerre à l'intérieur des frontières nationales le nombre de personnes qui restent à réinstaller dans leurs biens. Ils s'agit, pour l'essentiel, des membres de l'ethnie minoritaire des tutsi. Cette nouvelle jacquerie vient par ailleurs rappeler des descentes de paysans de l'intérieur du pays à Bujumbura en 1993 pour poser directement le problème des terres au régime de l'époque.
Certains croient dur comme fer que les problèmes insolubles d'exiguité des terres ont été pour beaucoup dans le déclenchement du plus violent conflit socio-politique de ces derniers temps au Burundi, un des pays du monde les plus densement peuplé, avec sept millions d'âmes sur une superficie d'environ 28.000 km².
Infoafrika, Sources diverses
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire