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11 avril 2014

Burundi-ONU:Communiqué de presse DU 10 Avril 2014

Burundi
Le Porte-parole a donné des précisions sur un certain nombre de questions qui avaient été soulevées, au cours des derniers jours, sur la situation au Burundi.

Les Nations Unies ont reçu des informations troublantes sur les récents événements politiques au Burundi et ont exprimé leurs inquiétudes tant auprès du Gouvernement burundais qu’auprès de dirigeants dans la région et au sein de la communauté internationale.

À New York, des hauts fonctionnaires ont informé le Conseil de sécurité à deux reprises au cours des deux dernières semaines. Le dernier exposé en date avait été par le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. Jeffrey Feltman, le 8 avril. M. Feltman a attiré l’attention sur les restrictions imposées aux droits et libertés politiques et sur la violence politique, principalement par la branche jeunesse de CNDD-FDD, en faisant part notamment des allégations selon lesquelles des actions seraient menées pour armer et entraîner ces jeunes.

En outre, comme vous vous en souvenez peut-être, et je crois que cela avait été dit ici au cours de ces derniers jours, le Secrétaire général s’est entretenu de la situation au Burundi avec le Président et le Premier Vice-Président de ce pays, ainsi qu’au cours de ces derniers jours, avec des dirigeants politiques de la région, notamment les Présidents de l’Afrique du Sud et de la République-Unie de Tanzanie. Il attend d’eux un soutien afin d’encourager le Gouvernement du Burundi à prendre des mesures concrètes pour répondre à ces allégations. M. Feltman a également discuté avec la Commission de l’Union africaine et d’autres dirigeants de la région des Grands Lacs.

Plusieurs envoyés spéciaux pour la région des Grands Lacs ont aussi partagé, ces derniers jours, les mêmes inquiétudes avec le Gouvernement burundais. Aujourd’hui, le Conseiller spécial du Secrétaire général sur la prévention du génocide, M. Adama Dieng, est à Bujumbura à l’occasion d’une visite prévue depuis longtemps. Il assurera un suivi au sujet de ces préoccupations avec le Gouvernement du Burundi.

Si aucune mesure n’est prise et si de graves violations des droits de l’homme sont commises, les personnes responsables de la manipulation des jeunes affiliés aux partis politiques et de l’instigation de la violence feront l’objet de poursuites au niveau international.

Connaissant le passé du Burundi, nous espérons que le Gouvernement de ce pays prendra rapidement les mesures nécessaires pour répondre à cette violence politique et aux violations des droits de l’homme. La violence politique risque de susciter la peur au sein de la population et de déclencher des violences à plus grande échelle.

C’est une préoccupation partagée par beaucoup au sein de la communauté internationale et nous espérons que le Gouvernement du Burundi prendra cette question au sérieux. Alors que le Burundi prépare les élections de 2015, nous espérons que des mesures seront prises pour démontrer un réel engagement en faveur d’un pluralisme politique et du processus démocratique.

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